Édouard Leclerc
Édouard Leclerc | |
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Born | Landerneau, Finistère, France | 20 November 1926
Died | 17 September 2012 Saint-Divy, Finistère, France | (aged 85)
Occupation | Entrepreneur E.Leclerc |
Édouard Leclerc (French pronunciation: [edwaʁ ləklɛʁ]; born 20 November 1926 in Landerneau – died 17 September 2012 in Saint-Divy, Brittany) was a French businessman and entrepreneur who founded the French supermarket chain E.Leclerc in 1948.[1][2][3][4] From his first store, Leclerc's chain has multiplied into more than 550 locations in France and 114 stores outside the country, as of 2012.[1]
Leclerc was born in the commune of Landerneau, Finistère, in the region of Brittany on 20 November 1926. He died in Saint-Divy, Finistère, on 17 September 2012, at the age of 85.[1][2]
Family
In 1950, he married Hélène Diquélou and had three children: Michel-Édouard Leclerc, who currently runs his business; Isabelle; and Hélène married to François Levieux.[5]
Origines et formation Fils d’Eugène Leclerc2, militaire franc-comtois agrégé de lettres originaire de l'Est de la France et représentant régional du Parti social français (PSF)3,4, et de Marie Kerouanton originaire du Léon (de Landerneau et de Plouguerneau)5, Édouard Leclerc est né le 20 novembre 1926 à Landerneau dans le Finistère6. Sixième d’une famille nombreuse de treize enfants et frère d'Éloi Leclerc (franciscain et écrivain de nombreux ouvrages sur François d'Assise) et de Michel Leclerc, il grandit dans un environnement catholique7,8.
En octobre 1939, il est scolarisé au petit séminaire des prêtres du Sacré-Cœur à Neussargues (Cantal), puis à partir de juillet 1940, dans celui de l'Institution missionnaire Saint-Clément à Viry-Châtillon (Essonne). Sa scolarité étant interrompue par la Seconde Guerre mondiale, il regagne le domicile familial4.
À la Libération, il est emprisonné six mois, accusé d'avoir « donné » au Kommando de Landerneau plusieurs noms d'habitants de Landerneau (le nom du résistant François Pengam est évoqué : arrêté la nuit du 21 mai 1944, il sera torturé et fusillé par les Allemands le 27 mai 1944). Édouard Leclerc est libéré via une ordonnance de non-lieu signée en février 1945 par le commissaire de la République près la cour de justice de Quimper9. Ces accusations resurgiront lors des premiers succès du mouvement Leclerc, notamment portées par ses concurrents commerciaux. Par quatre fois, en 1976, 1977, 1987 et 1988, la justice a déclaré coupables de diffamation ceux qui avaient affirmé son implication dans la mort du jeune François Pengam10.
En 1946-1947, il poursuit sa formation religieuse au noviciat de Saint-Cirgues-sur-Couze, puis, en 1947-1948, au scolasticat d’Uriage où il étudie la philosophie11. C’est en soutane qu’il commence à s’intéresser aux questions économiques : pouvoir d’achat des masses, circuits de marchandises, budgets des petits ménages, magasins d’alimentation. Le séminaire d’Uriage est en effet dirigé par les Pères du Sacré-Cœur, filiale des Jésuites, qui s’intéressent surtout à l’enseignement des sciences sociales. Un jour, il écrit dans une dissertation : « Le fait social n’existe pas à l’état pur. Il se rencontre avec le fait économique, est conditionné par lui. L’action sociale doit être rentable, et pour cela se servir du commerce. » Ces élucubrations sont sanctionnées d’un impitoyable 1 sur 20, et tandis que le directeur d’Uriage se demande si ce non-conformiste est bien fait pour la vie religieuse, Leclerc sent que l’épicerie a besoin d’un missionnaire. Sa rencontre en 1948 avec Hélène, payse de Landerneau qui deviendra sa femme, le pousse à quitter les ordres : il renonce à prononcer ses vœux, et le voilà rendu à la vie civile12.
Épicier à Landerneau (1949-1954) Édouard Leclerc choisit de renoncer à la prêtrise et effectue une tournée de conférences devant des cadres de l’Action catholique pour exposer ses idées. Il est encore jeune et l’accueil qu’on lui réserve est mitigé. Il décide alors de tenter l’expérience lui-même et commence par apprendre les rudiments du métier d'épicier auprès d’un transitaire brestois.
En décembre 1949, avec un capital de 5 000 francs, il ouvre une petite épicerie dans la cuisine de sa maison 13 rue des Capucins à Landerneau ou selon une autre version de la légende familiale dans un hangar désaffecté à cette même adresse13. Inscrit au registre du commerce comme « marchand de chocolat en gros et épicerie partielle de troisième classe », il commercialise d’abord uniquement des biscuits Labour, achetés directement à un producteur de Pontivy, et qui sont présentés à même le sol dans des caisses empilées. Court-circuitant les fournisseurs et supprimant leurs marges en pleine période d'inflation après la guerre, le prix de gros affiché est alors 30 % en dessous de celui proposé par les autres commerçants4. Il réinvestit l’ensemble des bénéfices dans son « centre distributeur E. Leclerc » et peut ainsi proposer à ses clients une gamme de plus en plus large de produits : huile, farine, sucre… Les clients, d’abord timides, se font rapidement plus nombreux. Sa bonne idée est de se fournir directement auprès des producteurs pour faire baisser les prix, c’est, de ce fait, l’inventeur du discount avant l’heure14.
En 1953, alors que le chiffre d'affaires est passé de 4,29 millions de centimes à 26,7 millions, le local de la rue des Capucins15 devient exigu et Édouard Leclerc transfère son entreprise rue Bélérit16.
Face à ce succès, les commerçants des environs s’inquiètent et font pression sur les fabricants pour qu’ils cessent de livrer E. Leclerc. Ce dernier se tourne vers le préfet du Finistère. Or, l’initiative du jeune Breton constitue une réponse, certes isolée, mais localement efficace, à l’inflation, préoccupation centrale et permanente des gouvernements successifs de la Quatrième République. C’est pourquoi le ministre des Finances et des Affaires économiques Edgar Faure réagit fermement et prend un décret le 9 août 1953 pour lutter contre les pratiques commerciales restrictives, comme le refus de vente.
Fondateur du Mouvement E. Leclerc (1955-1959) En 1955, un autre indépendant ouvre un centre distributeur à Saint-Pol-de-Léon appliquant la formule commerciale d'E. Leclerc. L'année suivante, des grossistes des Côtes d'Armor font de même : à Tréguier, Lannion, et à Saint-Malo tandis qu'Édouard Leclerc ouvre son premier centre distributeur textile. En août 1957, le mouvement compte 9 centres distributeurs, tous bretons. Il n’y a ni contrat, ni lien financier entre Édouard Leclerc et ces épiciers d’un genre nouveau : seule l’obligation pour qui veut utiliser ses principes commerciaux de grouper ses achats à Landerneau. E. Leclerc ne facture cependant pas ces « rétrocédés » au-delà du coût réel et leur restitue la totalité des ristournes accordées par les fabricants. C'est en novembre 1957 que les premiers articles consacrés à cette formule de vente originale paraissent17. Le premier d'entre eux ne porte d'ailleurs pas sur le fondateur mais sur deux centres distributeurs ouverts coup sur coup à Rennes et appartenant à « Argenta », chaîne fonctionnant « sous le procédé Leclerc ». Paradoxalement, à l'engouement médiatique ne répond pas une accélération du rythme de développement sur le plan national : en novembre 1959, le mouvement compte seulement 14 membres hors de Bretagne. Parmi les villes concernées, figurent notamment Niort, Le Mans et Tarbes. En septembre 1958, Édouard Leclerc ouvre en propre un centre distributeur à Grenoble18. Le défi est considérable : une localisation éloignée de sa région d’origine, un réseau de fournisseurs à reconstituer… La course au bas prix qu’engendre l’implantation d’un centre distributeur entre les différents commerces de la ville et la baisse du coût de la vie qui en résulte font de cette opération une réussite. L’année suivante, en 1959, il confie à Jean-Pierre Le Roch l’implantation du premier centre distributeur en région parisienne, à Issy-les-Moulineaux : la médiatisation considérable de son inauguration confirme le succès de l’entreprise : on parle de moins en moins de l’« expérience » et de plus en plus du « Mouvement E.Leclerc »19.
L'expansion est plus rapide en Bretagne qui compte 24 membres fin 1959. Seuls les chefs de centres situés à proximité de Landerneau y groupent leurs achats, les autres prennent en charge seuls leur approvisionnement ou deviennent à leur tour rétrocessionnaires. Édouard Leclerc conseille les nouveaux venus dans leurs démarches et organise l’achat en commun de certains produits. Il recueille aussi leurs doléances, concernant notamment les refus de vente des fournisseurs, et se fait leur porte-parole en transmettant ces plaintes aux autorités20.
References
- ^ a b c "Leclerc supermarket founder dies at 85". The Local. 17 September 2012. Retrieved 17 September 2012.
- ^ a b "Édouard Leclerc est décédé". Le Figaro. 17 September 2012. Retrieved 17 September 2012.
- ^ "Edouard Leclerc Obituary: Edouard Leclerc, who has died aged 85, was the founder of the French hypermarket chain which bore his name". The Daily Telegraph. 18 September 2012. Retrieved 9 October 2012.
- ^ Childs, Martin (21 September 2012). "Edouard Leclerc: Businessman who built a shopping empire". The Independent. Archived from the original on 7 May 2022. Retrieved 9 October 2012.
- ^ Son fils gère les propriétés viticoles familiales Châteaux Roques Mauriac, Labatut et Lagnet. Source : Laure Gasparotto (15 September 2012). "Michel-Edouard Leclerc, le vin en héritage". lemonde.fr..