Échanges d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens
Les échanges d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens sont le résultat d'une série de négociations ayant eu lieu entre Israël et le Hamas, entre 2023 et 2025. Ces négociations ont été menées par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, lors des accords de cessez-le-feu temporaires, durant la guerre Israël-Hamas débutée le . En Israël, l'accord s'appelle « opération Portes du paradis » (hébreu : דלתות שמיים), et le sous-programme pour la réhabilitation des citoyens étrangers s'appelle « opération Main amicale » (hébreu : יד אחות).
Ces négociations ont lieu à la suite de la capture de nombreux otages israéliens par le Hamas dans le sud d'Israël lors des sanglantes attaques du 7 octobre 2023[1].
En , Israël libère ainsi 240 prisonniers palestiniens (dont 107 mineurs)[2]. En échange, le Hamas libère 105 civils détenus en otages (dont des mineurs), soit 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin[3].
L'accord de cessez-le-feu de janvier 2025, négocié à nouveau par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar, et qui prend effet le 19 janvier, est le second à entrer en vigueur depuis le début de la guerre ; il permet l'échange de centaines de Palestiniens contre des dizaines d'otages enlevés en Israël.
Contexte
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Les otages israéliens, qu'ils soient civils ou soldats ont toujours servi de «monnaie d'échange» avec de nombreux prisonniers palestiniens, dans le conflit israélo-palestinien, le plus notable étant celui de l'Israélien Gilad Shalit en 2011, échangé contre plus de mille Palestiniens[4],[5]. Le chef du Hamas Yahya Sinouar faisait partie des 1 027 prisonniers palestiniens échangés contre le soldat israélien[6].
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Outre une future «monnaie d'échange» pour les terroristes qui avaient pour mission d'enlever suffisamment d'otages israéliens pour pouvoir faire libérer la totalité des prisonniers palestiniens, les otages du 7 octobre sont destinés à servir de boucliers humains[7],[8],[9] ; le Hamas et le Jihad islamique palestinien le déclarent officiellement et menacent d'exécuter les otages si leurs desiderata ne sont pas respectés[7],[9],[8].
La majorité des otages enlevés sur le sol israélien sont des civils israéliens de tous âges (le plus jeune âgé de 9 mois, le plus âgé de 85 ans), avec un plus petit nombre de soldats de Tsahal et de policiers ainsi que plusieurs ressortissants binationaux et étrangers se trouvant ce jour-là dans cette zone appelée « enveloppe de Gaza » en bordure de la bande de Gaza[10],[11].
Avant la guerre de Gaza commencée en 2023, Israël détenait plus de 5 200 prisonniers palestiniens[12], dont au moins 170 mineurs[13]. Environ 1 310 Palestiniens sont placés en détention administrative, une pratique qui permet à Israël de les détenir sans inculpation ni procès[14][note 1]. En novembre 2023, le nombre de prisonniers palestiniens atteint le nombre de 10 000[16]. À la suite de l'expulsion de plusieurs milliers de travailleurs gazaouis détenus, la Commission palestinienne pour les affaires des détenus et des ex-prisonniers estime leur nombre à environ 8 300[17],[18].
Certains de ces prisonniers palestiniens ont été reconnus coupables de terrorisme par les autorités israéliennes. Cependant, le rapporteur spécial des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés décrit de nombreuses condamnations comme résultant d'une «litanie de violations du droit international, y compris des violations d'une procédure régulière, qui entachent la légitimité de l'administration de la justice par la puissance occupante»[19],[20].
Au total, depuis 1967 et la guerre des Six Jours, Israël a arrêté un million de Palestiniens. Parallèlement, 40 % des hommes palestiniens ont été emprisonnés par Israël à un moment donné de leur vie[13].
Négociations
2023
Le Hamas propose un accord baptisé « tout le monde pour tout le monde » ou « tous pour tous » – une libération de tous les otages détenus à Gaza en échange de la libération par Israël des milliers de Palestiniens dans les prisons israéliennes[21],[22].
Le 13 novembre 2023, le Hamas aurait déclaré aux médiateurs qataris que le groupe est prêt à libérer jusqu'à 70 femmes et enfants otages détenus à Gaza dans le cadre d'une trêve de cinq jours et en échange de la libération de 275 femmes et enfants détenus par Israël[23].
Le 22 novembre 2023, Israël et le Hamas parviennent à un accord sur un cessez-le-feu et la libération de 50 otages, et en réponse, le gouvernement israélien libérera 150 prisonniers palestiniens. Selon le Hamas, les enfants seront la principale composante des otages libérés[24],[25].
Le 2 décembre 2023, quelques jours après la rupture du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le chef adjoint du Hamas, Saleh Al-Arouri, déclare qu'aucun prisonnier/otage ne sera échangé avec Israël jusqu'à la mise en place d'un cessez-le-feu à Gaza[26].
2024
En 2024, les négociations durent plusieurs mois, principalement axées sur la proposition présentée par le président américain Joe Biden, qui comprend trois phases au cours desquelles les otages israéliens seront libérés et un cessez-le-feu mis en œuvre[27].
En 2024, Israël mène plusieurs opérations de sauvetage d'otages à Gaza[28],[29]. Dans la nuit du 11 au 12 février 2024, deux otages israélo-argentins sont libérés à Rafah lors d'une opération de l'armée israélienne. Cette même opération mène à la mort d'environ 100 Palestiniens[30]. Le 8 juin 2024, l'armée israélienne annonce avoir libéré quatre otages israéliens lors d’une opération militaire « difficile » à Nuseirat[31]. L'opération, durant laquelle Tsahal tue 274 réfugiés palestiniens et cause près de 700 blessés, est hautement critiquée par une partie de la communauté internationale, jusqu'à être qualifiée de « massacre » par Josep Borrell[32],[33].
Les différentes parties sont accusées d'avoir saboté les négociations : d'un côté, l'administration de Benjamin Netanyahou est accusée par la presse d'avoir saboté les pourparlers de cessez-le-feu[34]. Le gouvernement aurait fait fuiter à la presse internationale des « documents secret-défense » manipulés, détaillant comment le Hamas entendait prétendument tirer profit d'un accord sur la libération des otages, afin de faire échouer tout accord et prolonger la guerre[35]. De l'autre côté, les hauts responsables américains John Kirby et Antony Blinken, alliés du gouvernement israélien, accusent le Hamas d'entraver les progrès et de provoquer constamment l'échec des négociations sur les otages et le cessez-le-feu[36],[37],[38]. En Israël, les manifestations itératives demandant au gouvernement d'accepter un accord sur la libération des otages prennent une ampleur inédite à partir de septembre 2024, rassemblant des centaines de milliers de personnes, particulièrement sur ladite « place des Otages » à Tel Aviv[35].
Libération de prisonniers par Israël (2023-2024)
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Dans le cadre de l’échange négocié en novembre 2023, pour faire revenir les otages retenus par le Hamas depuis le 7 octobre[40], 150 femmes et mineurs palestiniens sont libérés des prisons israéliennes en quelques jours[41]. Le 28 novembre, 180 prisonniers sont libérés, choisis parmi une liste de 300 Palestiniens détenus[42]. Parmi les prisonniers notables libérés figurent Israa Jaabis et Ahed Tamimi[43],[44]. Selon Al Jazeera, les autorités israéliennes tirent des gaz lacrymogènes sur les bus transportant les prisonniers libérés[45]. À la fin de la trêve, Israël libère 240 prisonniers, dont 107 mineurs, et les trois quarts n'ayant pas été reconnus coupables d'un crime[2].
Selon la Société des prisonniers palestiniens, Israël procède à davantage d'arrestations que de libérations de Palestiniens depuis le début du cessez-le-feu[46]. Al Jazeera rapporte que pour chaque Palestinien libéré, un autre est arrêté[47]. Le 27 février 2024, un adolescent libéré lors d'un échange de prisonniers est de nouveau arrêté par les forces israéliennes[48]. Le 21 mars, un autre adolescent de 18 ans libéré plus tôt est arrêté une nouvelle fois lors d'un raid sur son domicile familial[49].
Le 12 août 2024, Tariq Daoud, 18 ans, libéré lors d'échange, perpètre une attaque terroriste en blessant grièvement un Israélien ainsi que deux Palestiniens, avant d'être abattu par les forces israéliennes[50]. Le 15 août 2024, l'un des prisonniers libérés lors d'un échange est tué dans une frappe de drone israélien pendant qu'il attaquait les forces israéliennes lors d'une opération militaire dans le camp de réfugiés de Balata[51].
Statut des prisonniers
De nombreux prisonniers palestiniens sont détenus en Israël en détention administrative, arrêtés pour des accusations telles que des prises de paroles politiques et des manifestations non violentes[52]. On estime à 2 000 le nombre de Palestiniens détenus sans aucune charge dans les prisons israéliennes et ceux étant inculpés font face à un taux de condamnation de plus de 99 % devant les tribunaux militaires israéliens[53],[54]. Les autorités israéliennes qualifient cependant tous les prisonniers libérés de « terroristes » ; arrêtés pour « délits liés à la sécurité d'Israël », allant du caillassage, au soutien au terrorisme et à des tentatives de meurtre[55],[56]. Sur les 300 prisonniers initialement proposés à la libération, 124 ont moins de 18 ans et 146 autres sont majeurs. Sur les 240 prisonniers libérés, 107 sont âgés de 14 à 17 ans ; 104 garçons dont 5 de 14 ans et 3 filles de 16 et 17 ans. Les 133 autres sont des adultes : 65 hommes, tous âgés de 18 ans excepté un ayant eu 19 ans en prison, et 68 femmes d'âges divers[57],[58].
Le 24 janvier 2024, Israël arrête de nouveau un adolescent précédemment libéré dans le cadre de l'échange, ce qui suscite l'indignation de groupes palestiniens, notamment de la Société des prisonniers palestiniens, qui qualifie cette action de « violation flagrante » des termes de l'accord d'échange[59]. Selon Israël, le jeune homme de dix-sept ans s'était engagé dans des « activités terroristes » après sa libération[60].
Conditions de détention
En tant que ministre chargé des prisons, Itamar Ben-Gvir a adopté des directives durcissant les conditions de détention des prisonniers palestiniens après le début de la guerre de 2023. En cinq mois, le nombre de Palestiniens emprisonnés en Israël, hors ceux de droits communs, double, passant à 9 500, dont 3 550 dits « administratifs » (des personnes incarcérées sans charges ni limite de temps). Les cellules sont surpeuplées, les radios sont confisquées et l’électricité coupée, les couvertures et le matériel d’entretien manquent. La Croix-Rouge n’a plus accès aux prisonniers. La directrice de l'ONG israélienne Hamoked indique : « Nous n’avons jamais vu un tel niveau d’abus. Les prisonniers ne reçoivent pas assez de nourriture. Parmi ceux que nous avons rencontrés, certains ont perdu 20 kg ». Une autre ONG, Médecins pour les droits humains, qui a assisté à des autopsies, indique que des détenus ont succombé à un manque de soins. De nombreux témoignages font état de violences et de menaces, y compris de viols[61].
Les prisonniers libérés décrivent les mauvais traitements et le manque d’eau potable et de nourriture dans les prisons israéliennes[62]. Selon des prisonniers libérés, les conditions dans les prisons israéliennes se sont détériorées depuis le début du conflit du 7 octobre, des unités de répression des prisons battant quotidiennement les prisonniers[63]. Un garçon de 17 ans déclare que les couvertures et les oreillers, les vêtements de rechange et les couvre-fenêtres des enfants détenus leurs ont été retirés ; Israël ne serait pas au courant de ces affirmations, mais affirme que tous les droits fondamentaux accordés par la loi ont été appliqués ; « les prisonniers et les détenus ont le droit de déposer une plainte qui sera pleinement examinée par les autorités officielles »[64]. Selon une prisonnière libérée, Israël a privé les détenus de nourriture, de médicaments et de sommeil[65]. Un adolescent décrit un médecin de la prison riant lorsque le garçon lui a demandé des médicaments pour une blessure au bras[66]. Un autre dénonce avoir été déshabillé et frappé à coups de pied par un gardien de prison portant des bottes à embout d'acier[67]. D'autres prisonniers libérés déclarent avoir été aspergés de gaz lacrymogènes, battus, aspergés de gaz poivré et menacés avec des armes à feu[68]. Certains, dont l'écrivain et journaliste palestinien Lama Khater (en), déclarent avoir été menacés de viol et attaqués par des chiens muselés[69],[70]. L'AFP décrit Khalida Jarrar comme « méconnaissable » à sa libération en janvier 2025 après plus d'un an de détention : « visage pâle, cheveux blanchis, l'air hagard » et incapable de parler. Elle témoigne par la suite de la dureté de ses conditions de détention comme les coups, l'aspersion régulière de gaz, le peu de nourriture et indique avoir été détenue en isolement pendant six mois, sans pouvoir parler à personne[71].
L'organisation Amnesty International décrit « des actes de torture et d'autres mauvais traitements » dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre, et au moins six détenus ont été tués[72],[73]. Selon un avocat de l'ONG 'Addameer, depuis l'attaque du 7 octobre, les prisonniers se sont vu refuser des soins médicaux, de la nourriture et de l'eau, ainsi que des visites familiales et des visites d'avocats[74]. La mère d’un adolescent palestinien libéré appelle la Croix-Rouge à enquêter sur les conditions de détention en Israël[75].
L'organisation Addameer identifie en janvier 2025 cinquante-six Palestiniens morts dans une prison israélienne depuis le début de la guerre, en raison d’un manque de soins, de mauvais traitements ou de torture[76].
Restrictions de parole et de mouvement
Les prisonniers palestiniens libérés sont avertis par Israël, dans une déclaration du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, de ne pas célébrer leur libération, prenant le risque d'être renvoyés en prison[77]. Les prisonniers libérés n’ont également pas le droit de participer à des activités politiques, de publier des contenus politiques sur les réseaux sociaux ou de participer à des manifestations[78]. Un adolescent libéré se voit interdire de « quitter son domicile, à brandir des pancartes ou des banderoles » ; si l'une des règles est enfreinte, celui-ci risque de nouveau l'arrestation. Avant sa libération, le domicile familial est fouillé à plusieurs reprises[79]. La police israélienne tire des gaz lacrymogènes sur les familles des prisonniers et leurs partisans attendant devant la prison d'Ofer[80]. Les habitants de Jérusalem-Est signalent une « répression » avant la libération des prisonniers[81]. Selon Al Jazeera, des raids israéliens à Beitunia auraient été menés avant la libération des prisonniers afin d'empêcher les célébrations[82].
Libération d'otages par le Hamas (2023-2024)
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Le 24 novembre 2023, le gouvernement israélien confirme la libération de 13 otages israéliens et d'autres nationalités, enlevés lors des attaques du 7 octobre[83],[84]. Srettha Thavisin, le Premier ministre thaïlandais, confirme sur les réseaux sociaux la libération de 12 otages thaïlandais[85]. Plus tard dans la journée, il est rapporté (par le ministère des Affaires étrangères du Qatar) l’identité des 24 otages libérés ce 24 novembre : 13 citoyens israéliens (dont certains ayant une double nationalité), 10 citoyens thaïlandais et un citoyen philippin. Un certain nombre de citoyens thaïlandais auraient été libérés en dehors de l'accord de trêve[86].
Au 30 novembre 2023, 105 civils sont libérés, dont 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin[3].
Gestion des otages
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Après avoir été libérés, les otages sont acheminés par la Croix Rouge via le point de contrôle de Rafah vers l'Égypte avant d'être transportés vers Israël. Ils sont ensuite emmenés à la base du kibboutz de Hatzerim pour traitement et contrôle, avant d'être triés et envoyés dans environ cinq hôpitaux différents.
Des spécialistes du ministère israélien de la Protection sociale et des psychologues ont élaboré des instructions sur la manière dont les soldats qui les accueillent doivent se comporter dans différentes situations, lorsqu'ils communiquent notamment avec des enfants otages rapatriés. L'intervenant ne doit pas les toucher sans le consentement de l'enfant, et ne pas répondre aux questions « Où est ma mère ? Quand vais-je voir papa ? » mais répondre par exemple : « Bébé, chérie, je suis désolé, je ne sais pas. Mon travail consiste à t'emmener en Israël dans un endroit sûr où des personnes que tu connais t'attendront. Ils répondront à toutes tes questions ». L'utilisation dans la mesure du possible du nom de l'enfant lors d'une quelconque conversation est suggéré[87].
Des directives alimentaires sont également créées pour les personnes libérées et des réglementations interdisant de questionner les enfants libérés et autorisant uniquement les femmes médecins à s'occuper d'eux sont publiées[88].
Conditions des otages
L'unité militaire de l'ombre appelée Shadow Unit, l'« Unité fantôme », chargée de la garde des otages israéliens dans les tunnels de Gaza, est constituée de Palestiniens sélectionnés par les Brigades Izz al-Din al-Qassam du Hamas, qui sont soumis à des normes de sécurité élevées : fouilles surprises, téléphones ne pouvant se connecter aux réseaux ordinaires « et certains d'entre eux ne connaissent même pas l'identité de leurs collègues »[89]. « Les responsables du Hamas affirment que l'unité traite les prisonniers «conformément aux valeurs islamiques» », sans donner plus de détails[89].
Adultes
Les 24 premiers otages du Hamas seraient tous en « bon état » ; plus tard, la plupart s'avèrent en bonne forme physique, alors que certains sont obligés de rester à l'hôpital, au regard de leur santé alarmante par privation de soins[90],[91],[92],[93]. Un otage de 78 ans enfin libéré déclare à Channel 13 : « Tout va bien »[94].
Peu d’otages libérés communiquent leurs expériences ; l'une des raisons est que des membres de leur famille restent encore détenus par les groupes terroristes de la bande de Gaza[95].
De rares otages parlent d'espaces de détentions surpeuplés, avec peu d’électricité et sans matelas. Des otages disent avoir été bien nourris en captivité jusqu'à ce que les conditions s'aggravent et que les gens aient faim[94]. Les otages étaient nourris en portions très clairsemées, certains recevant un seul morceau de pain par jour, ou de petites quantités de poulet, de riz, de pain, de houmous en conserve, de fromage et de thé[96],[97] ; d'autres pouvaient rester une journée sans recevoir de nourriture[95].
Selon sa propre expérience, une otage de 85 ans déclare au Time Magazine : « les captifs sont bien traités et reçoivent des soins médicaux, y compris des médicaments. Les gardes les maintiennent dans des conditions propres »[98]. Cependant, selon un otage thaïlandais libéré, les otages israéliens détenus avec lui ont été maltraités par leurs ravisseurs, battus notamment avec des câbles électriques. La totalité était sous-alimenté, les gardes donnant généralement aux otages une pita par jour et des prisonniers n'ayant pris qu'une seule douche pendant les quasi deux mois de détention, soit la veille de leur libération où ils ont également pu changer de vêtements pour la première fois depuis leur enlèvement[94],[99].
Selon le ministère israélien de la Santé, certaines des femmes âgées libérées ont perdu entre 8 à 15 kg pendant leur captivité[90]. L'otage franco-israélienne Mia Schem (21 ans), sérieusement blessée au bras, a été opérée à Gaza par un vétérinaire durant sa détention[95]. Certaines personnes kidnappées qui suivaient un traitement médical pour soigner une pathologie (tels que maladie de Parkinson, maladies cardiovasculaires, insuffisance cardiaque, diabète sucré ou cancer) dont elles souffraient, en ont été privées durant leur captivité, alors que parallèlement, le Hamas refuse au CICR l'accès aux otages pour leur prodiguer des soins[100],[101],[102]. Par exemple, l'otage, Elma Avraham (84 ans), est restée sans médicaments pendant 50 jours ; à sa sortie, elle est transférée à l'hôpital dans un état critique[93].
Le professeur Itay Pesach, directeur de l'Hôpital pour enfants Edmond et Lily Safra à Tel Hashomer, qui a soigné certains des 111 otages libérés de captivité, déclare que les patients décrivent « toute la gamme d'abus dont vous pourriez rêver... ». Il ajoute à l'agence international Associated Press qu'au moins 10 otages libérés, hommes et femmes, parmi eux ont été agressés ou abusés sexuellement[103] ; un rapport du ministère israélien de la santé décrit les maltraitantes subies par les otages détenus par le Hamas[104].
Des ravisseurs ont essayé de démoraliser les otages plus encore, qui n'avaient aucune idée de ce qui se passait à l'extérieur, en leur disant qu'« Israël les a abandonnés »[95]. Lors d'une réunion apparemment controversée avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou, un otage libéré déclare qu'ils étaient « terrifiés à l'idée que ce ne soit pas le Hamas, mais Israël qui nous tuera »[105].
Yarden Bibas, Ofer Kalderon et Keith Siegel, les trois otages israéliens libérés samedi 1er février dans la bande de Gaza, kidnappés le 7 octobre rapportent leurs conditions de détention: malnutrition sévère, torture psychologique et sequestration dans des cages, en étant menottés. https://www.courrierinternational.com/article/temoignages-cage-faim-travail-force-torture-l-enfer-vecu-par-les-ex-otages-du-hamas_227271
Les 3 libérations d'otage (Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben-Ami) par le Hamas du 8 février ont révélé des conditions de détention terribles. Après 16 mois de captivité, ils sont apparus très amaigris et affaiblis, ce qui a provoqué la colère des israéliens et des réactions internationales notamment aux USA. Ils affirment avoir été torturés physiquement et psychologiquement. Ils ont été détenu dans des conditions insoutenables : dans un tunnel très étroit, pieds nus, sans voir la lumière du jour et intentionnellement affamés. [106] L’hôpital Ichilov de Tel-Aviv qui a acceuilli Ohad Ben Ami, était en état de «détresse nutritionnelle». https://www.lefigaro.fr/international/conflit-israel-hamas-trois-otages-israeliens-et-183-palestiniens-liberes-ce-samedi-20250208
Enfants et adolescents
Durant leur captivité, certains enfants otages sont contraints de regarder des images des attaques sanglantes du Hamas du 7 octobre[97],[94]. Selon la tante d'un otage de 12 ans libéré, l'enfant a été battu par des combattants du Hamas, des enfants en pleurs ont été menacés avec des armes pour les faire taire[94],[107]. Deux enfants otages décrivent avoir été volontairement « marqués » avec le pot d'échappement brûlant d'une moto, afin de faciliter leur récupération en cas de fuite[108],[95], et avoir été drogués[95].
À leur libération, des parents indiquent que leurs enfants ex-otages parlent indistinctement et seulement en chuchotant, après avoir été forcés à rester silencieux pendant leurs près de deux mois de captivité[95].
Le directeur chargé des jeunes otages libérés, à l'hôpital pour enfants Safra au centre médical Sheba, déclare qu'ils ont subi des épreuves physiques et mentales car le comportement du Hamas à leur égard était « mauvais et cruel »[95]. Le professeur Ronit Lubetzky, directeur du département de pédiatrie du Centre médical Chaim Sheba, déclare que certains enfants ont perdu jusqu'à 10 kg de leur poids corporel[109]. Le professeur Dror Mendel, directeur de l'hôpital pour enfants Dana-Dwek de Tel Aviv, décrit en outre des blessures orthopédiques, des cicatrices et des brûlures sur les corps de certains otages libérés. Il déduit « des normes d'hygiène très faibles » durant leur captivité en faisant cas de poux, d'éruptions cutanées, d'irritations cutanées et d'inflammations[109].
Lieux de détention
Les otages sont détenus dans divers endroits. Certains d'entre eux se retrouvent dans le réseau de tunnels de combat du Hamas, surnommé le « métro de Gaza », dans les profondeurs desquels opère l'unité militaire secrète des Brigades Izz al-Din al-Qassam du Hamas, appelée Shadow Unit, l'« Unité fantôme », chargée de la garde des otages israéliens[89].
D'autres otages sont détenus dans des résidences civiles, comme Mia Schem gardée dans la maison habitée par la famille gazaouie d'un des terroristes qui l'a enlevée[110],[111]. D'autres lieux de résidence sont réquisitionnés ou apparemment offerts par la population locale. L'un des otages décrit son arrivée dans une maison rapidement abandonnée par ses habitants, la machine à laver étant toujours en fonctionnement[90]. L'une d'eux a été « gardée dans une pièce « étouffante » et a dormi sur des chaises en plastique avec un drap pendant près de 50 jours », quand d'autres n'en ont pas eu[94]. Un autre décrit avoir été détenu dans un grenier par un enseignant de l'UNRWA et un troisième affirme avoir été détenu par un médecin de Gaza[112]. L'UNRWA qualifie ce rapport de non-fondé et exige sa suppression. Selon le Jerusalem Post, une note de la communauté sur Twitter décrit le rassemblement de roquettes dans les écoles de l'UNRWA et des enseignants auraient célébré les massacres commis par le Hamas le 7 octobre[113].
Selon le « forum des otages et des familles disparues », des femmes otages sont détenues dans des cages[114].
Accord de 2025
Le 15 janvier 2025, Israël et le Hamas concluent un accord aux termes duquel l'organisation accepte la libération les otages (notamment des femmes et des hommes âgés) enlevés à Gaza lors des attaques du 7 octobre 2023 en échange de la libération des combattants du Hamas et d'autres prisonniers palestiniens, dont beaucoup sont impliqués dans des attaques contre des Israéliens ; certains étant jugés pour meurtre[115],[116]. L'accord, conclu grâce à des négociations menées sous la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, est le second a entrer en vigueur depuis le début de la guerre[116],[117].
Le cessez-le-feu et le début de la restitution des otages commencent le dimanche 19 janvier 2025[118]. Quatre-ving-dix prisonniers palestiniens (69 femmes et 21 mineurs) sont libérés[119] en échange des 3 otages israéliennes kidnappées : Emily Damari, Romi Gonen, Doron Steinbrecher. Elles avaient été enlevées le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, et emmenées par les commandos dans la bande de Gaza. Elles ont retrouvé la liberté après 471 jours de captivité[120]. Côté palestinien, parmi les personnes arrêtées, figurent aussi bien des personnes arrêtées après le massacre du 7 octobre 2023 et purgeaient des peines courtes, à l’exception de Nawal Fatiha, autrice d'un meurtre, que des personnes arrêtées sans jugement et en détention administrative[119]. Les plus jeunes captifs palestiniens libérés par Israël sont âgés d'une douzaine d'années[121].
Times Of Israël, s'appuyant sur une liste fournie par l'Associated Press News et sur des compléments fournis par Haaretz, rapporte quelques noms des Palestiniens libérés, dont la première est jugée influente[122] :
- Khalida Jarrar, 62 ans, députée au Conseil législatif palestinien et membre influente du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Elle avait été de nouveau arrêtée à la fin de l’année 2023 et placée depuis en détention administrative renouvelable indéfiniment [122],
- Dalal Khaseeb, 53 ans, la sœur de Saleh al-Arouri, un ancien membre de la direction du Hamas et l'un des fondateurs de sa branche militaire, les Brigades Izz al-Din al-Qassam ;
- Abla Abdelrasoul, 68 ans, épouse du chef du FPLP Ahmad Saadat ;
- Nawal Abed Fatiha, une citoyenne israélienne arabe qui, en 2020, a poignardé un Israélien de 70 ans à Jérusalem ;
- Ibrahim Zamar, qui, en avril 2023, alors qu’il avait 15 ans, a tiré sur deux personnes à l’entrée du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est.
Dans le cadre de cet accord, le 25 janvier a lieu la deuxième « salve » de libérations d'otages. L’échange permet la libération de 200 prisonniers palestiniens et quatre otages israéliennes[123]. Les quatre otages sont quatre soldates qui ont été des figures symboliques du massacre du 7 octobre : Karina Ariev (20 ans), Daniella Gilboa (20 ans), Naama Levy (20 ans) et Liri Albag (19 ans). Elles étaient retenues depuis 477 jours par le Hamas[124]. Leur libération a donné lieu à une opération de communication du Hamas : elles sont présentées en public place de la Palestine au cœur de Gaza détruite ; une vidéo les présente remerciant le Hamas de les avoir protégées des bombardements israéliens, rappelant la polémique en Israël autour de Benyamin Netanyahou qui semblait peu se soucier du sort des otages. Les otages libérées portent des pendentifs à l’image de la Palestine unie et des bracelets aux couleurs de la Palestine, modifiées numériquement par les télévisions israéliennes en couleurs d’Israël[125].
Le 30 janvier 2025 marque la troisième libération de la première phase de l’accord d’échanges. 110 prisonniers palestiniens sont libérés, comprenant 15 terroristes, tous détenteurs de la nationalité israélienne résidents de Jérusalem, qui pourront se déplacer librement en Israël[126]. En échange, sont libérés huit otages détenus par le Hamas – dont cinq citoyens thaïlandais[126] et une soldate israélienne de 20 ans, Agam Berger, qui était l'une des cinq femmes militaires capturées sur la base militaire de Nahal Oz, à un kilomètre de Gaza, le 7 octobre 2023, où elle était observatrice militaire, ou « guetteuse » ; elle faisait partie de cette unité exclusivement féminine, chargée de surveiller sur des écrans la frontière avec la bande de Gaza[127].
Trois otages sont libérés par le Hamas le 1er février en contrepartie de la libération de 183 Palestiniens[128].
Incidents
Le 15 décembre 2023, des soldats des FDI (Forces de défense israéliennes) opérant à Shuja'iyya à Gaza, abattent par erreur trois otages kidnappés en Israël le 7 octobre, alors qu'ils tentaient d'être secourus[129],[130]. Cet incident provoque des critiques envers Tsahal et le gouvernement Netanyahu[131] ainsi qu'une condamnation de l'action militaire israélienne « excessive » à Gaza[132].
Fin janvier 2025, la libération d'otages israéliens - particulièrement celles d'Arbel Yehoud (29 ans) et de Gadi Mozes (80 ans) à Khan Younis - par les Brigades Ezzedine Al-Qassam du Hamas et les Brigades Al-Qods du Jihad islamique, se fait dans un chaos dangereux pendant plus d'une heure, pour tenter d'accéder aux voitures de la Croix-Rouge qui a pour mission de les transférer en Israël, alors que les encadrant, les militants en treillis, casqués, masqués et portant des armes, combattent en même temps les foules gazaouies « compactes et survoltées » qui se pressent autour d'eux[133],[134],[135].
Notes et références
- Notes
- ↑ Cent cinq Palestiniens supplémentaires ont été déclarés « combattants illégaux », une catégorie juridique israélienne qui exclut les détenus du statut de prisonnier de guerre en vertu de l'article quatre de la Troisième Convention de Genève[15].
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