André Guillaumin
Naissance | Château de Bois Méan, Arrou |
---|---|
Décès |
(à 88 ans) Athis Mons |
Sépulture |
Bonneval |
Nom de naissance |
André Joseph Louis Edmond Armand Guillaumin |
Pseudonyme |
Bon papa ou Le Père Guillaumin par ses hommes du 102e RI |
Nationalité |
Française |
Allégeance |
France |
Domicile |
10 rue Froidevaux (Paris 14) ; Thiron Gardais ; Meuves, Bonneval |
Activité | |
Père |
Théophile Armand Guillaumin |
Mère |
Marie-Amélie Busson |
Conjoint |
Marie Thérèse Ernestine Manigant |
Enfant |
Marie-Amélie (1912-2005), Marguerite Cécile (1914-2005), Armand Jules Joseph (1917-2004), Marie Magdeleine Suzanne (1920-1997), Jeanne Marie Claire (1921-2006) Jacques Étienne Robert (1924-2021), Geneviève Louise Marie (1930-2003) |
A travaillé pour | |
---|---|
Propriétaire de |
Collège Royal et Militaire de Thiron Gardais, Meuves, Porc Épic de Bonneval, Paris 10 rue Froidevaux |
Membre de | |
Arme |
Armée de terre |
Unité |
102e RI |
Grade militaire |
Commandant |
Conflit | Première Guerre Mondiale Seconde Guerre Mondiale |
Distinction |
Officier de la Légion d'Honneur ; Officier des Palmes académiques ; Officier du Mérite agricole ; Croix de Guerre 1914-1918 (3 étoiles d'argent, 1 en bronze) ; Croix du combattant 1914-1918 ; Médaille de la grande guerre (médaille des poilus) ; Médaille interalliée 1914-1918 ; Médaille de Verdun ; Médaille des trois cités ; Croix des services militaires volontaires en argent +10ans |
Abréviation en botanique |
Guillaumin |
André Louis Joseph Armand Edmond Guillaumin, né le 21 juin 1885 au château de Bois-Méan, commune d'Arrou (Eure-et-Loir), et mort le 29 mai 1974 à Athis-Mons (Essonne), est un militaire et botaniste français.
Entré au Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) comme assistant en 1909, il y devient titulaire de la chaire de culture en 1932. Il est assesseur du directeur du Muséum de 1947 à 1950 et quitte ses fonctions en 1956 pour prendre sa retraite.
Il a été sous-lieutenant puis capitaine au 102e régiment d'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, puis chef de bataillon dans ce même régiment lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il obtint 4 citations, une lettre de félicitations du ministre de la guerre et deux témoignages de satisfaction du gouverneur militaire de Paris. Il sera décoré de la croix de guerre avec 3 étoiles d'argent et 1 de bronze. Malgré le conflit, il est lauréat de l'Institut de France et obtient le prix de Coincy en 1917 décerné par l'Académie des sciences alors qu'il est lieutenant et qu'il se bat dans la région de Verdun. Ce prix se rapporte à ses travaux sur les Burseraceae
Biographie
Famille
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e9/Ch%C3%A2teau_de_Bois-M%C3%A9an_Arrou.jpg/220px-Ch%C3%A2teau_de_Bois-M%C3%A9an_Arrou.jpg)
Né le 21 juin 1885 au Château de Bois-Méan, commune d'Arrou (Eure-et-Loir),, il est le fils de Théophile Armand Guillaumin, âgé de 29 ans, Maire [archive] de Thiron-Gardais, propriétaire terrien et foncier, né à Saint-Maur-sur-le-Loir, demeurant à Bois-Méan et de Marie Amélie-Busson, son épouse, âgée de 27 ans, née à Paris, 1er arrondissement, filleule de Son Altesse Royale Monseigneur Antoine Marie Philippe Louis d'Orléans, duc de Montpensier, demeurant au palais de San Telmo à Séville (Espagne), représenté par Monsieur Pierre Henri Édouard Bocher demeurant 55 rue de Varenne 75007 Paris. [archive]
Et ayant pour marraine, sa Majesté la Reine des Français Marie-Amélie de Bourbon Siciledemeurant au château de Claremont, Comté de Surrey (Angleterre), représentée par Madame Jacqueline, Béatrice, Gabrielle, Stéphanie de Choiseul Stainville [archive], duchesse de Marmier demeurant 118 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris.
Il porte le prénom Louis, en référence à la monarchie, lien qu'entretient sa famille sous la monarchie de juillet. Il porte le prénom Joseph par rapport à la religion chrétienne. Il porte le prénom Armand en référence à son grand père paternel Armand Florent Guillaumin (26/08/1830-15/04/1893), Maire de Saint-Maur-sur-le-Loir en 1854, Cultivateur, Marchand Farinier, propriétaire terrien [archive], conseiller d'arrondissement du canton de Bonnevalpuis conseiller Général en 1871.
Il porte le prénom de son grand père maternel, Edmond Busson (14/05/1806-24/05/1893), qui fut Clerc, Avoué, Secrétaire aux Commandements de la Reine [archive] et surintendant des finances de la Maison de la Reine [archive] Marie-Amélie de Bourbon Sicile jusqu'à sa mort, après l'exil. Il fut Chevalier de la Légion d'honneur le 02 février 1847. [archive]
Il épouse le 26 juillet 1910 à la marie du 7e arrondissement de Paris, Marie Thérèse Ernestine Manigant. Ils ont plusieurs enfants.
Carrière
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9e/Photo_MNHN_du_Professeur_GUILLAUMIN.png/220px-Photo_MNHN_du_Professeur_GUILLAUMIN.png)
Après des études secondaires au collège des jésuites de la rue de Vaugirard[1] puis l’obtention d'une licence en sciences naturelles en 1906[1], André Guillaumin entre en 1909 au Muséum national d'histoire naturelle en qualité de préparateur[2].
En 1910, il est reçu docteur en sciences biologiques[1] et devient en 1920 assistant de la chaire de Botanique, Organographie et Physiologie végétale, puis est transféré, la même année, dans la chaire de Culture[1]. Il dirige cette dernière en 1932 après la mort de Désiré Georges Jean Marie Bois (1856-1946)[2]. Il est assesseur du directeur du Muséum de 1947 à 1950[1]. Il prend sa retraite en 1956[1].
Au Muséum national d'histoire naturelle, il est à l’origine d'un jardin d’hiver, d'un jardin alpin, d'un jardin désertique et d'un jardin officinal, d’une serre des plantes utiles, d’un parc écologique[1]. Il participe à la reconstitution de l’école de botanique et collabore au “ Jardin de Jussieu ” au domaine de Chèvreloup[1].
Il est lauréat de l'Institut de France et obtient le prix de Coincy en 1917 décerné par lAcadémie des sciences pour ses travaux sur les Burseraceae[3] et lauréat de l'Institut de France avec le prix Gay décerné en 1940 par l'Académie des sciences pour ses travaux sur la flore néo-calédonienne[3]. En 1945 il est lauréat de l'Institut de France pour la troisième fois, avec la fondation Millet-Ronsin, pour ses travaux sur la Nouvelle-Calédonie[3]
Il est élu président de la Société botanique de France en 1935[3]
Il était était, à son époque le meilleur spécialiste de la flore de la Nouvelle-Calédonie qu'il ne connaissait pourtant que par la consultation et l'étude des innombrables parts d'herbier du Muséum National d'Histoire Naturelle et d'autres institutions scientifiques[3]. En 1950 et 1951, accompagné de deux autres botanistes suisses, il parcourt l'île pendant huit mois, récoltant avec eux plus de 15 000 numéros[2]. Il étudia également la flore des Nouvelles-Hébrides, celle de l’Indochine, les orchidées, les cactées, les plantes grasses, les citrus, ainsi que diverses plantes horticoles ou alimentaires[1].
Il fut propriétaire, jusqu'à sa mort en 1974, du collège royal et militaire de Thiron-Gardais, dont son père avait hérité en 1906 de la famille Gallot et qui sera vendu en 2005 par ses héritiers au conseil départemental d'Eure-et-Loir, puis acheté en 2012 par l'animateur Stéphane Bern[4].
Il meurt à Athis-Mons le [5].
Services militaires
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c9/Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_Capitaine_au_102_%C3%A8me_RI.jpg/220px-Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_Capitaine_au_102_%C3%A8me_RI.jpg)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bb/Officier_de_la_L%C3%A9gion_d%27Honneur_Andr%C3%A9_GUILLAUMIN.png/220px-Officier_de_la_L%C3%A9gion_d%27Honneur_Andr%C3%A9_GUILLAUMIN.png)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/85/Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_promu_Capitaine_Adjudant_Major%2C_apr%C3%A8s_la_prise_du_fort_de_Douaumont.jpg/220px-Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_promu_Capitaine_Adjudant_Major%2C_apr%C3%A8s_la_prise_du_fort_de_Douaumont.jpg)
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, André Guillaumin est mobilisé en 1914 comme sous-lieutenant d'infanterie et devient capitaine en 1917 au 102e régiment d'infanterie[2]. Il fut deux fois blessé, en 1914 et en 1916. Il obtint 4 citations, une lettre de félicitations du ministre de la guerre et deux témoignages de satisfaction du gouverneur militaire de Paris[3].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fe/Andr%C3%A9_Louis_Joseph_Edmond_Armand_GUILLAUMIN.jpg/220px-Andr%C3%A9_Louis_Joseph_Edmond_Armand_GUILLAUMIN.jpg)
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé comme chef de bataillon et rejoint rejoint le 102e régiment d'infanterie alors recomposé. Il devient major de la garnison de Mézières (Ardennes) et subit deux mois de captivité. Il est démobilisé le 23 août 1940[2],[3].
![Photo d'André Louis Joseph Armand Edmond GUILLAUMIN au Muséum National d'Histoire Naturelle](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/12/Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_MNHN.jpg/170px-Andr%C3%A9_GUILLAUMIN_MNHN.jpg)
Travaux et publications
André Guillaumin fait notamment paraître plusieurs ouvrages consacrées aux Oxalidaceae, Rutaceae, Burseraceae, Hamamelidaceae, Haloragaceae, Callitrichaceae, Rhizophoraceae, Melistomaceae et Crypteroniaceae :
- Flore générale de l'Indo-Chine (1910, 1911, 1912, 1920, 1921),
- Arbres et arbrisseaux utiles ou ornementaux (1928),
- Les Fleurs de jardins (quatre tomes, 1929 à 1936).
Il fait aussi paraître l’ouvrage posthume de Léon Diguet (1859-1926), Les Cactacées utiles du Mexique.
Décorations
- Chevalier (1920) puis officier de la Légion d'honneur (1937)[3];
- Officier officier des Palmes académiques[3];
- officier du Mérite agricole[2],[3].
- Officier d'Instruction publique et plusieurs fois primé par l'Académie des Sciences[6],[3];
- Titulaire de la croix de guerre 194-1918 (trois étoiles d'argent, une de bronze)[3];
- Croix du combattant de la grande guerre (médaille des poilus)[réf. souhaitée]
- médaille interalliée 1914-1918[réf. souhaitée]
- médaille de Verdun[réf. souhaitée]
- Croix du combattant volontaire 1939-1945[réf. souhaitée]
- Médaille des trois cités [réf. souhaitée]
- croix des services militaires volontaires en argent (ruban avec liseré blanc) +10 ans de services volontaires[réf. souhaitée]
- Médaille de bronze en 1909 et médaille d'argent en 1924 de la société nationale d'acclimatationref name="Meunier Tessereau"/>
Hommages
En 2016, est inauguré en son honneur le parc André-Guillaumin à Arrou, en présence de son fils Jacques Guillaumin[6].
Le lycée professionnel agricole de Saint-Yrieix-La-Perche, en Haute-Vienne, porte également son nom[7].
La rue du Professeur Guillaumin à Nouméa lui rend également hommage.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/62/Rue_du_professeur_Andr%C3%A9_GUILLAUMIN.jpg/220px-Rue_du_professeur_Andr%C3%A9_GUILLAUMIN.jpg)
-
Plaque du parc André-Guillaumin, Arrou.
Références
- Philippe Jaussaud, Edouard Raoul Brygoo, Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Muséum national d'histoire naturelle, 2004, page 122 à 125: André Guillaumin.
- Bulletin de la Société Botanique de France du 10 juillet 2014.
- Jean-Yves Meunier et François Tessereau, « Le professeur André Guillaumin et la mission franco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-51) », Université d'Aix-Marseille,
- ↑ (fr + en) Association loi de 1901 « Collège royal et militaire de Thiron-Gardais » - Stéphane Bern, « Venez partager ma passion pour le patrimoine », sur collegeroyal-thirongardais.com (consulté le ).
- ↑ Registres de l'état-civil de la commune d'Arrou, acte de naissance du 22 juin 1885.
- Marianne Sodoyez, « Le parc André-Guillaumin inauguré », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le ).
- ↑ « Lycée professionnel agricole André Guillaumin », sur Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Jaussaud & Édouard R. Brygoo (2004) : « Du Jardin au Muséum en 516 biographies ». Muséum national d’histoire naturelle de Paris, p. 1-630.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Bulletin de la Société Botanique de France
- Le professeur André Guillaumin et la mission franco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-51)
- « Les Français à Verdun - 1916 », sur lesfrancaisaverdun-1916.fr (consulté le )
- « Historique du 102e régiment d'infanterie - Campagne 1914-1918 » [PDF], sur nepaslesoublier.org (consulté le )
Guillaumin est l’abréviation botanique standard de André Guillaumin.
Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI, la liste des champignons assignés par MycoBank, la liste des algues assignées par l'AlgaeBase et la liste des fossiles assignés à cet auteur par l'IFPNI.