Par arrêt du 27 juin 2019, la cour administrative d'appel de Douai a annulé l’arrêté préfectoral portant création de la commune du Val d'Hazey avec effet au [2].
Géographie
Aubevoye est située dans la vallée de la Seine, qu'elle borde, et s'étend jusqu'aux coteaux boisés qui la surplombent.
Aubevoye se situe au nord de Gaillon et d'Évreux (respectivement à 1,9 km et 26 km), à 9,7 km au sud des Andelys, au sud-est de Louviers et Rouen (respectivement à 19 km et 48,9 km) et à 15,1 km au nord-ouest de Vernon.
Les limites communales de Aubevoye et celles de ses communes adjacentes.
La commune est traversée par le « ru du Canal »
[5] ou « ravine du Hazey », affluent de la Seine, dont la commune est riveraine.
En outre, on relève de nombreuses sources dont le captage permet l'entretien de bassins de rétention pour divers usages : en dernier lieu, celui de Tournebut est employé à l'arrosage des plantes de la commune.
Climat
À titre d'illustration, on a jugé utile d'exposer ci-dessous les normales climatiques du chef-lieu de département[6]:
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Quartiers
On cite les quartiers anciens, d'une part, dans l'ordre des travaux de Charpillon[7], et, d'autre part, les quartiers contemporains.
Quartiers anciens
Bethléem, Charlemagne, Chartreuse de Gaillon, Courtillier[8], La Créquinière[8], Maison-Rouge, Les Moulins, Le Moutier, La Roque, Le Roule, Saint-Fiacre, Les Vallets, Gros-Mesnil, Tournebu[8].
Quartiers contemporains
Le parti a été pris de dénommer les quartiers contemporains « résidences ». Parmi elles :
Le clos normand, le clos d'Orléans, Albert-Forcinal, Edmond-Bliard, Charles-Trénet, le clos des vignes, le Hazey, la ferme, la voie blanche, le clos de l'argilière, la Galiotte, Albert-Posier, Charles-Perrault, le chemin vert.
Voies de communication et transports
Voies routières
Aubevoye est desservie par la D 316 sur l'axe Évreux - Les Andelys et traversée par la D 65 sur l'axe Herqueville - Croisy-sur-Eure. Un embranchement emprunte l'artère principale qu'est la rue Saint-Fiacre/rue du général-De-Gaulle/rue de Sarstedt jusqu'à l'entrée de ville de Gaillon.
Le tunnel du Roule est l'un des grands ouvrages d'art qu'il a fallu percer sous la commune de Villers-sur-le-Roule dans les années 1840 pour la création de la ligne.
Pont-route RD 316 à hauteur de la gare d'Aubevoye (Eure).
Un pont routier, dans le prolongement de celui de la Seine, enjambe les voies.
Transport urbain et interurbain
La commune a aménagé des quais conformes aux normes de transport sur un trajet type.
Une navette emmène les habitants au marché de Gaillon.
En outre, la gare ferroviaire est le point de connexion du réseau interurbain de l'Eure : la ligne 290 y prend ou dépose les voyageurs à destination des Andelys, tandis que la ligne 200 est accessible, sorti de l'emprise de la gare, au niveau de chacun des arrêts de bus aménagés en amont du rond-point de l'avenue de l'Europe, dans le sens Gaillon-Courcelles, soit dans la direction de Gaillon, soit dans la direction opposée des Andelys.
Transport fluvial
Aubevoye est bordé par la Seine. Quelques infrastructures sont disponibles pour l'accostage de péniches sur l'axe Rouen - Paris.
Économie
Revenus de la population
En 2013, 56,50 % des foyers fiscaux sont imposables contre 65,90 % en moyenne nationale. Entre 2006 et 2013, ce sont 220 foyers fiscaux imposables qui ont enrichi la commune. Le revenu fiscal de référence par ménage est de 21 995 €, soit inférieur à la moyenne nationale, 24 272 €. En revanche, la moyenne de l'impôt sur le revenu net par foyer, 1 515 €, s'élève au-dessus du chiffre national, 1 241 €[9].
Concernant les impôts locaux (taux communaux 2014), la comparaison avec deux grandes communes voisines établit les données suivantes :
taux d'imposition
Aubevoye
Gaillon
Courcelles-s-Seine
taxe d'habitation
11,10
12,01
9,15
taxe foncière bâti
22,50
24,01
14,92
taxe foncière non bâti
52,92
72,11
64,97
Secteurs d'activités
Station d'épuration du Hazey
Aubevoye dispose de zones d'activités (A, B, C...) spécialisées en artisanats ou industries. Pour ne citer que les sociétés anonymes :
AVRN plastiques, spécialisé dans le travail de récupération de déchets triés (radiation RCS le )[10].
BS Coatings, spécialisée dans la fabrication de peintures, vernis, encres et mastics[11].
La qualité de vie figure au cœur de la politique urbaine, comme en témoignent par exemple l'aménagement de la place devant la mairie ou celui du CRAPA, le réseau de pistes cyclables... La commune est dotée de sentes historiques en nombre encore assez élevé malgré la tendance à la densification des parcelles, qui font le bonheur des marcheurs.
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Alba via en 1051[20],[21] et en 1082 (charte de la reine Mathilde), Aubeveia en 1188 (charte d’Amaury III, comte d’Évreux), Aubevia en 1223[22], Albevia en 1227 (charte citée dans les Comptes de Gaillon), Aubevoie en 1419 (Lettres patentes d'Henri V), Aubevoye en 1793 et 1801[23] .
Il s'agit d'un toponyme médiéval composé de deux éléments : l'ancien français aube « blanc », dont l'emploi est aujourd'hui limité au sens métaphorique (terme issu du latin vulgairealba « blanc ») et voye, forme ancienne de « voie » (issu du latin via), d'où le sens global de « voie blanche » en raison de son revêtement. Cependant, on n'a repéré aucun tracé d'ancien itinéraire à ce niveau. L'origine reste donc obscure.
Il existe également aux abords de la forêt de Bord-Louviers, sur la commune de Val-de-Reuil, un lieu-dit La Voie blanche. Or, à cet endroit, un chemin encavé dans le calcaire monte dans la forêt et tranche par sa blancheur avec les couleurs du paysage.
Histoire
Antiquité
Un site tout proche de l'actuelle commune laisse à penser que, dès le Néolithique ancien, de premiers agriculteurs se sont installés dans la vallée de la Seine. Une campagne de fouille menée en 2003-2005 par l'Institut national de recherches archéologiques préventives a conduit à la découverte d'un objet insolite selon les chercheurs : un vase zoomorphe, remontant à 6 000 ans avant notre ère[24].
Un autre site de fouille a mis en évidence la présence avant l'an 300 d'une villa dite du « chemin vert » (restitutions techniques)[25].
1590 : Lorsque le cardinal, captif, meurt cette année, son corps est ramené de Fontenay-le-Comte à l'église de la chartreuse et inhumé avec celui des autres princes de la famille Bourbon-Soissons dans leur tombeau.
1716 : Le peintre Jean II Restout trace le Portrait de Dom Louis Baudouin du Basset, chartreux
1718 : Le peintre Nicolas Bertin visite la chartreuse et note le déplacement du tombeau des princes de Bourbon.
1764 : Incendie de la chartreuse où vivent 24 religieux et 10 frères en 1770 (selon les données de l'abbé Expilly).
1776 : Le 18 septembre, les travaux de reconstruction sont achevés[30].
1780 : On a une illustration de l'allure somptueuse que possède ce bâtiment. C'est à Nicolas Ransonnette (1745-1810) que l'on doit la gravure originale qui est visible à l'article 37 du tome IV° que lui consacre Millin en 1792, le dessin étant de Jean François Garneray.
Révolution
1789 - Représentant de l'ordre de la noblesse pour Aubevoye au titre de la généralité de Rouen et généralités secondaires de Pont-de-l'Arche et d'Andely, monsieur de Chalange, qui tient le fief de Grosmesnil depuis au moins 1666. Il a contribué à l'élection des quatre députés de cet ordre aux états généraux du 24 janvier 1789.
1792 : Rachat de la chartreuse par Victor Louis, dot de sa fille.
1794 : En l'église communale, temple de l'Être suprême l'espace de la journée du 10 août, les habitants viennent prêter serment.
1829 : plan parcellaire terminé le 1er avril, en six planches[32]
1832 : la statue de saint Bruno, attribuée à Étienne Gois père, est placée dans l'église Saint-Georges, à la faveur de l'initiative personnelle du père Aubourg, ancien chartreux (Dom Dorothée) et curé de la paroisse (1802-1827), qui l'avait épargnée en lieu sûr[33] après la dispersion des effets mobiliers de la Chartreuse.
1840 : 11 décembre - La Dorade passe à hauteur de la Maison Rouge ; ce bateau à vapeur translate les cendres de l'Empereur, ramenées de Sainte-Hélène par Le Havre jusqu'à Paris.
1857 : reconstruction d'un second château de Tournebut. La chapelle est rebâtie à l'écart, en usage jusqu'en 1914. Elle est pourvue d'un sous-sol faisant office de caveau funéraire.
1870 : le 14 octobre, les Prussiens sont bloqués quelque temps sur la rive droite de la Seine, le pont de Courcelles ayant été détruit par le Génie.
1888 : Les travaux vont bon train sur les terres de la ferme de la chartreuse[34].
La famille Gabriel Perney crée en 1917 une unité de fabrication de matériel ferroviaire (Paris-Aubevoye)[36]. Elle devient « Carel Fouché » en 1929 par absorption. En 1933, les Michelines, autorails à pneumatiques, précèdent la fabrication des automotrices en acier inoxydable : ainsi, les éléments des motrices des ramesZ 6400 sont assemblés dans les années 1970. Le centre de construction de matériel ferroviaire ferme ses portes en 1989 (groupe Alstom).
L'école de la gare est édifiée entre 1939 et 1942 par l'architecte Georges Thurin; elle est détruite par faits de guerre en 1944.
1940 - 10 juin : La Seine est franchie en plusieurs points malgré la destruction tactique du pont de Courcelles, à Saint-Pierre-du-Vauvray, aux Andelys et à Aubevoye. Par la suite, les occupants allemands établissent un poste de commandement au château de la Créquinière[37].
1944 - 31 mai -13 août : attaques aériennes contre le pont provisoire de Courcelles sur la Seine.
1966 -12 juin : inauguration de la stèle élevée - rive droite du pont de Courcelles - à la mémoire de l'épisode de la « drôle de guerre » des 9-10 juin 1940.
1970 : création de la zone industrielle intercommunale de Gaillon-Aubevoye-Saint-Pierre-la-Garenne.
1972 : la cheminée de l'amidonnerie Remy disparaît du paysage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 5 043 habitants, en évolution de +10,96 % par rapport à 2008 (Eure : +2,66 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Monuments recensés et autres édifices d'intérêt local
Chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance dite Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon des XVIe et XVIIIe siècles, dont il ne reste que quelques bâtiments situés au sein du quartier Domaine de la Chartreuse, recensés à l'inventaire[49], et dont le clos s'étendait jusqu'à la Seine.
Elévation de la tour carrée du manoir de La RoqueChâteau de Tournebut, du XIXe siècle, et chapelle Notre-Dame, édifiés sur d'anciens manoirs des XIIIe et XVIIe siècles, recensés à l'inventaire[50]. Le bâtiment, acquis en 2001 par la commune, abrite le conseil de la CCEMS depuis juillet 2010.
Château de la Créquinière (pour mémoire), dont le portail d'entrée et un bassin d'ornement sont encore visibles. Les propriétaires de cet immeuble furent François-Frédéric Alaboissette (1815-1883), historiographe de la Chartreuse, puis les époux Mignot (1892-1900), par ailleurs un temps propriétaires de la chapelle de Bethléem (11/11/1894). Dans ses dépendances fut construite en 1930 La Thébaïde.
Manoir de la Créquinière, côté jardin et pièce d'eau.
Entrée du parc de l'ancien château de la Créquinière.
Enclos de l'église Saint-Georges. Un petit banc en pierre fait l'objet d'une conjecture : il s'agirait d'un dolmen dont Charpillon écrit qu'il a probablement été déplacé de l'entrée du cimetière dont il gênait l'accès.
Cimetière nouveau.
Carré militaire, dans l'enclos de l'église Saint-Georges.
Nouveau cimetière ouvert en 1954, rue de la Créquinière, dont le calvaire (hauteur : 7,2 m) ci-contre est fait en moellons locaux et pierre de Vernon (dont le motif de la mise au tombeau), la plaque de marbre blanc de l'autel étant issue de la chapelle Notre-Dame de Bon Secours[55](du prieuré) des Quaizes (lieu-dit d'Ailly).
Parc de l'ancien château de la Créquinière, qui remonte jusqu'aux arrières du château de Gaillon, en longeant l'enceinte du centre d'essais Renault.
Circuit rustique d'activités physiques aménagé (CRAPA), où des chemins sont tracés pour la marche ou la course, de nombreux bancs et enfin des jeux mis à la disposition des enfants. Dans l'extension plus récente du côté de la Chartreuse sont disposés des équipements sportifs individuels.
Équipements culturels et de loisirs
Espace « Marcel-Pagnol », salle de spectacles polyvalente.
Salle polyvalente « Pierre-Mondy » (cuisine équipée), louée aux particuliers.
Les armoiries d'Aubevoye se blasonnent[57] ainsi : D'azur à la voie romaine d’argent pavée de sable mouvant de la pointe et menant en chef à un arc de triomphe de trois arches aussi d'argent, l'arche centrale plus haute, au chef de gueules chargé de deux léopards d'or l'un sur l'autre.
Eustache Toustain, seigneur du Roule[58], sixième fils de Guillaume II Toustain et d'Anne de Croismare.
La tombe du poète dans l'enclos de l'église Saint-Georges.Cardinal Charles Ier de Bourbon (1523 - 1590, quelque temps roi de France sous le nom de Charles X), fondateur de la Chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon. Plusieurs membres de la lignée Bourbon-Soissons ont reposé en l'église de la chartreuse d'Aubevoye.
Marie-Emmanuelle Bayon (1746 - 1825), musicienne, épouse de Victor Louis, y est décédée. Leur fille épouse Charles Éthis de Corny (1763 - 1829), officier de cavalerie, fils de Louis Éthis de Corny et maire de la commune.
Pierre Molkhou, Aubevoye - Eure : La Voie Royale : Histoire de la Ville d'Aubevoye - De la Voie Blanche aux Lumières de la Ville ou la Voie Royale, Pierre Molkhou - « Histoire et Municipalités », , 64 p. (OCLC228782927)
Germain Villain, Aubevoye et son passé, Monographie, , 65 p.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑G Lenotre, La Chouannerie normande au temps de l'Empire, Tournebut : 1804-1809 (préface de Victorien Sardou de l'Académie française), Perrin, édition 1895 (plusieurs rééditions)
↑Archives du département de l'Eure (FRAD027_6NUM_3PL692)
↑Société des amis des arts du département de l'Eure, « Notice de l'abbé Blanquart - "Le saint Bruno de la chartreuse de Bourbon-lez-Gaillon" », Bulletin - compte rendu des travaux de 1894, no X, , p. 75 à 80 (lire en ligne)
↑Charles Fortier, Le département de l'Eure à l'Exposition nationale de Rouen en 1896, Évreux, C. Hérissey, , 114 p. (lire en ligne), p. 81 et s..
↑13 mai 1919 - Le Matin : derniers télégrammes de la nuit - On lit l'entrefilet suivant : 'ETABLISSEMENTS GABRIEL PERNEY Société anonyme
au capital de 3 millions de francs. Un stand particulièrement remarquable à la Foire de Paris est celui des Établissements Gabriel Perney, en bordure de la rue Saint-Dominique et tout proche de la rue de Constantine. Ces établissements dont le siège social est 4, boulevard Malesherbes, ont fait un effort considérable pour nous présenter une série de remorques de types tous différents, s'adaptant aux diverses branches de l'industrie, du commerce et même du tourisme. Parmi ces véhicules, dont la construction a été effectuée dans leurs ateliers, 131, avenue Jean-Jaurès, et 11, rue de l'Ourcq, les types de poids lourds pouvant supporter une charge utile de 10 000 kg ont le plus vivement attiré notre attention. Une remorque surbaissée pour le transport de longues charges et les bois en grumes est bien la plus pratique et dernière création du genre ainsi qu'une remorque légère destinée au tourisme. C'est la première fois qu'une usine de matériel de transports sur routes offre à tous les besoins commerciaux et industriels des véhicules aussi nettement caractérisés. En dehors de ce genre de matériel qui se développera journellement davantage, les établissements Gabriel Perney, dans leurs usines d'Aubevoye, près Gaillon (Eure), construisent le gros matériel de chemins de fer et seront à même de livrer sous peu des wagons, plateformes, tombereaux et couverts des différents types unifiés. (à suivre) [1]
↑"La Belle Âme", de Christophe Vieu [2]("La Belle Âme", de Christophe Vieu).