Bataille de Verneuil (1424)
Date | |
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Lieu | à proximité de Verneuil-sur-Avre (Normandie) |
Issue | Victoire anglaise décisive |
Royaume de France Royaume d'Écosse |
Royaume d'Angleterre État bourguignon |
Jean VIII d'Harcourt † Archibald Douglas † John Stuart † Guillaume II de Narbonne † |
Jean de Lancastre Thomas Montaigu |
12 000 à 18 000 hommes | 14 000 hommes |
6 000 morts ou blessés | 1 600 morts, blessés ou prisonniers |
Batailles
- Chronologie de la guerre de Cent Ans
- Harfleur (1415)
- Azincourt (1415)
- Valmont (1416)
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- Brossinière (1423)
- Verneuil (1424)
- Verneuil (1424)
- Mont-Saint-Michel (1425)
- Saint-James (1426)
- Montargis (1427)
- Laval (1428)
Coordonnées | 48° 45′ 18″ nord, 0° 56′ 24″ est | |
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La bataille de Verneuil fut une bataille de la guerre de Cent Ans, qui se déroula le , à 3 km au nord de Verneuil, à proximité du château de Charnelles, en Normandie. Elle se solda par une victoire de l’armée anglaise.
Contexte
À la suite de l’assassinat de Jean sans Peur à Montereau, le , les Bourguignons s’allient aux Anglais, ce qui permet à ceux-ci d’envisager d’achever la conquête du royaume de France.
Un partisan du roi de France Charles VII s'empare par surprise du château d'Ivry, ce qui entraîne en réaction un siège anglais. Les assiégés proposent de se rendre le 15 août (1424) si aucun secours ne leur parvient.
L’armée de Charles VII, constituée d’un fort détachement écossais (7 000 hommes), se réunit à Châteaudun avant de se mettre en route pour les secourir. Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d’Ivry.
Il leur paraît alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil. Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville, par surprise.
Le duc de Bedford, régent du Royaume d'Angleterre, furieux, marche sur Verneuil. Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille plutôt que de subir un siège intenable. 11 000 Français et quelque 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.
Déroulement
Après de longues heures d’attente et d’observation, les archers anglais décident de provoquer les Français. Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l’aile droite anglaise.
L’une des spécificités qui réduit l’avantage traditionnel des archers anglais, ce sont les armures milanaises pratiquement invulnérables, portées par la cavalerie lombarde. Celles-ci permettent à 2 000 cavaliers de fondre sur plus de 8 000 archers et de les enfoncer pratiquement sans perte.
Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s’avancent et engagent un « formidable duel d’archerie », 12 000 archers s’affrontant pendant près de trois quarts d’heure. Plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d’archers, s’attaquent aux bagages anglais. Et cette troupe s’éloigne avec son butin.
Plutôt que de protéger ses valets, l’escorte (intacte) des bagages anglais, encouragée par Bedford, contre-attaque victorieusement et bouscule l’aile gauche française, épuisée.
Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent. Le connétable de France l'Écossais John Stuart, comte de Buchan, son frère cadet Robert, son beau-père Archibald Douglas, 4e comte de Douglas et le fils de ce dernier, James Douglas, sont tués. Découvert sur le champ de bataille, le corps du vicomte Guillaume de Narbonne (conseiller du roi et capitaine des Armagnacs) est écartelé sur ordre des Anglais avant d'être pendu au gibet en raison de sa participation à l'assassinat du duc de Bourgogne Jean sans Peur[1],[2] à Montereau.
Divers
Lors de cette bataille, les prises et rançons effectuées par le chevalier John Fastolf lui firent gagner 13 400 livres.
Notes et références
- Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 1031.
- Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet, in Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire de France, XVe siècle, par J. A. C. Buchon, Panthéon littéraire, A. Desrez, Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 559. [1]
Bibliographie
- Olivier Bouzy, « Français et Anglais sur le champ de bataille », Connaissance de Jeanne d'Arc, Chinon, no 23, , p. 25-36 (lire en ligne).
- (en) Michael Brown, « French Alliance or English Peace ? Scotland and the Last Phase of the Hundred Years War, 1415–53 », The Fifteenth Century, Woodbridge, Boydell Press, vol. VII « Conflicts, Consequences and the Crown in the Late Middle Ages », , p. 81–99 (ISBN 978-1-84383-333-8).
- Bernard Chevalier, « Les Écossais dans les armées de Charles VII jusqu’à la bataille de Verneuil », dans Jeanne d'Arc. Une époque, un rayonnement : colloque d'histoire médiévale, Orléans, octobre 1979, Paris, CNRS Éditions, , 301-[4] (ISBN 2-222-03048-X, présentation en ligne), p. 85-94.
- Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8).
- (en) Ralph A. Griffiths, The Reign of King Henry VI : The Exercice of Royal Authority, 1422-1461, Sutton Publishing Limited, , 2e éd. (1re éd. 1981), 968 p. (ISBN 978-0-7509-3777-1, présentation en ligne).
- (en) Michael K. Jones, « The Battle of Verneuil (17 August 1424) : Towards a History of Courage », War in History, vol. 9, no 4, , p. 375–411 (DOI 10.1191/0968344502wh259oa, JSTOR 26014024).
- (en) Martin A. Simpson, « The Campaign of Verneuil », The English Historical Review, vol. 49, no 193, , p. 93-100 (ISSN 0013-8266, e-ISSN 1477-4534, JSTOR 553429).