Camp de la Bota

Le Camp de la Bota est un haut lieu de mémoire de la guerre d'Espagne, situé à Barcelone, en Catalogne.

Du nom du quartier éponyme qui abritait une forteresse, il intègre aujourd'hui le Parc del Fòrum, dans le district barcelonais de Sant Martí, à la limite avec la commune de Sant Adrià de Besòs et proche de la commune de Santa Coloma de Gramenet[1].

Il est considéré aujourd'hui comme un mémorial majeur de la répression franquiste.

Localisation et accès

Situé au nord de Barcelone, le Camp de la Bota est accessible par la station de métro El Maresme-Fòrum de la ligne 4 et la ligne T4 du tramway Trambesòs.

Histoire

Le château du Camp de la Bota en 1858, disparu dans les années 1960 sous la dictature franquiste.

Durant la guerre 1808-1814, les troupes napoléoniennes se servent du Camp de la Bota, alors inhabité, comme champ de tir[2].

En 1858, le capitaine général de Catalogne, Juan Zapatero, fait construire un fort militaire accueillant une école d'artillerie. Le lieu garde cette fonction jusqu'à la Seconde République[3].

Dès 1939, le château du Camp de la Bota (en catalan: Castell del Camp de la Bota) devient l'un des principaux lieux d'exécution de la répression franquiste[4] lors de l'arrivée des nationalistes à Barcelone[5] à la fin de la guerre d'Espagne. Il le reste jusqu'en 1953[6].

Les prisonniers, venant le plus souvent de la prison Model de Barcelone pour les hommes et de la prison de les Corts pour les femmes[7], sont exécutés au Camp de la Bota avant leur inhumation au Fossar de la Pedrera dans une fosse commune sur la colline de Montjuïc, près du cimetière[8].

Dans les années 1960, la zone devient un bidonville pour les nouveaux arrivants à Barcelone[9].

Postérité

Parapet aux exécutées et exécutés, de Francesc Abad (2019).
  • Le Camp de la Bota est aujourd'hui un lieu de mémoire[10],[11].
  • Il accueille notamment le mémorial Fraternitat, Als fusillats al Camp de la Bota (en français: Fraternité, Aux fusillés du camp de la Bota). Il s'agit d'une œuvre de l'artiste valencien Miquel Navarro, avec un poème de Marius Torres[12].
  • En 2019, l'artiste Francesc Abad présente l'œuvre murale Parapet de les executades i executats (en français: Parapet des exécutées et exécutés), en hommage aux personnes assassinées au Camp de la Bota.

Condamnés célèbres

Lieux remarquables

Articles connexes

Plaque du parc du Camp de la Bota, district de Sant Martí, à Barcelone.

Notes et références

  1. (es) « Colomencs represaliats i afusellats », sur Ajuntament de Santa Coloma de Gramenet (consulté le ).
  2. « Camp de la Bota – Barcelona’s death camp ».
  3. (ca) « Camp de la Bota », sur Ajuntament de Santa Coloma de Gramenet.
  4. « Memòria al Camp de la Bota per les persones afusellades pel franquisme » (consulté le ).
  5. « EL CAMP DE LA BOTA », sur francescabad.com (consulté le ).
  6. « Els morts al Camp de la Bota (1939-1953) | Les repressions de la guerra i la postguerra a Manresa », sur memoria.cat (consulté le ).
  7. (ca) « | Cultura Popular », sur barcelona.cat.
  8. « Les fusillés de Montjuïc (Barcelone) », sur espana36.pagesperso-orange.fr.
  9. Agència Catalana del Patrimoni, Generalitat de Catalunya, « Maquette du Camp de la Bota », sur Visitmuseum · Catalonia museums (consulté le ).
  10. Par Karim Joutet, « Le Mémorial du Camp de la Bota inauguré à Barcelone: un difficile travail de mémoire », .
  11. a et b (en) « El Camp de la Bota, 2004 - Abad, Francesc (2974) | MACBA Museum of Contemporary Art of Barcelona », sur macba.cat.
  12. (ca) Institut d'Estudis Catalans, « Monuments Commemoratius de Catalunya - Secció històrico-arqueològica - Institut d'Estudis Catalans », sur monuments.iec.cat, .
  13. (ca) Abel Figueres, « Art i memòria, Francesc Abad i el Camp de la Bota », sur El Temps de les Arts, (consulté le ).
  14. (es) « Carme Claramunt, fusilada en 1939 por «roja» y «separatista» – Rebelion » (consulté le ).
  15. « Numen Mestre, una inspiració de la llibertat », sur www.memoria-antifranquista.com (consulté le ).

Liens externes