Chien viverrin du Japon

Nyctereutes viverrinus viverrinus · tanuki du Japon

Nyctereutes procyonoides viverrinus
Description de cette image, également commentée ci-après
Un chien viverrin du Japon (Nyctereutes procyonoides viverrinus) au zoo d’Higashiyama.
Classification MSW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Cohorte Placentalia
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Canidae
Tribu Vulpini
Genre Nyctereutes
Espèce Nyctereutes procyonoides

Sous-espèce

Nyctereutes procyonoides viverrinus
(Temminck, 1838)

Statut de conservation UICN

(LC)
LC : Préoccupation mineure

Synonymes

  • Canis viverrinus Temminck, 1838
  • Nyctereutes viverrinus Temminck, 1838
  • Nyctereutes viverrinus viverrinus

Le chien viverrin du Japon (Nyctereutes procyonoides viverrinus) ou (Nyctereutes viverrinus viverrinus), également connu sous le nom de tanuki du Japon ou simplement tanuki, est une sous-espèce du chien viverrin endémique des îles de Honshu, Kyushu et Shikoku au Japon.

Longtemps considérée comme une sous-espèce du chien viverrin présent en Asie de l’Est sous le nom de Nyctereutes procyonoides viverrinus[1],[2], des études récentes suggèrent, sur la base de différentes analyses génétiques et comportementales, que le chien viverrin du Japon pourrait être classé comme la sous-espèce d’une espèce distincte du chien viverrin du continent. En japonais, la sous-espèce est plus précisément désignée sous le nom de Hondotanuki (ホンドタヌキ?).

Description

Caractéristiques générales

Planche de présentation du « Nyctéreute viverrin » dans la première édition de « fauna japonaica » paru en 1842.

Tout comme les autres sous-espèces le chien viverrin du Japon se caractérise également par un corps longiligne, des membres courts et un masque facial sombre. Cette apparence évoque d'autres animaux comme le raton laveur, le blaireau ou plus particulièrement la civette, avec lesquels il est parfois confondu. Son crâne et petit, ses oreilles sont courtes et rondes et son museau est fin et allongé. Il possède également un masque facial s’interrompant entre les deux yeux. Il possède cinq doigts sur les membres antérieurs et postérieurs. Les pouces des membres antérieurs sont séparés des autres doigts et sont plus proches des chevilles, une physionomie particulière lui permettant de s’accrocher à l’écorce des troncs d’arbres pour y grimper.

Tout comme les autres populations, le pelage du tanuki du Japon est également soumis à des changements selon la période de l’année, avec un pelage devenant plus épais en hiver[3].

Caractéristiques spécifiques

Un tanuki du japon, juvénile, allongé

Le chien viverrin du Japon présente des caractéristiques distinctives par rapport aux autres sous-espèces continentales. Avec une longueur du corps variant de 40 à 50 cm et une longueur de queue de 15 cm, il est légèrement plus petit que le chien viverrin d’Oussuri (Nyctereutes procyonoides ussuriensis), qui mesure entre 45 et 70 cm de longueur du corps et possède une queue de 18 à 25 cm. En termes de poids, le tanuki du Japon se caractérise par un poids moyen inférieur, variant entre 3 et 6 kg, contre les 4 à 10 kg des sous-espèces continentales[4].

Ce qui a paru déterminant dans la classification du tanuki du Japon comme étant une espèce distincte se situe sur le plan chromosomique : le chien viverrin du Japon possède un nombre de chromosomes différent : 38 chromosomes pour la sous-espèce nipponne, contre 54 chromosomes pour les sous-espèces continentales.

La fourrure du tanuki du Japon est décrite comme très douce et fine, ce qui en fait une variété très appréciée pour sa qualité. En revanche, les fourrures des autres sous-espèces, comme celle du chien viverrin de Corée (Nyctereutes procyonoides koreanensis) et du chien viverrin du Yunnan (Nyctereutes procyonoides orestes), sont moins valorisées malgré des similitudes anatomiques comparables[5]. Cette fourrure est soumise à un certain nombre de variétés de motifs, déjà bien connus des autochtones dans des temps reculés. Certains documents d'introduction à l'élevage de tanukis du Japon au cours du XXe siècle, notamment celui fourni par le ministère de l'agriculture[6], faisaient état des motifs suivants :

  • Le motif tanuki, le plus commun, avec un pelage gris-brunâtre, caractérisé par une bande blanche et noire allant du sommet du dos jusqu'aux pattes antérieurs, en passant par les flancs.
  • Le motif croisé, caractérisée par une bande noire coupant la colonne vertébrale en deux du bout de la queue jusqu'au sommet du crâne, relie les épaules et les pattes avant en formant une croix.
  • La motif blanc, avec l'ensemble de la surface du pelage est entièrement blanc, avec parfois une légère teinte de rouge. Un motif rare, induit par le leucisme, mais de plus en plus observé dans la nature.
  • Le motif hachi-monji (au chiffre huit), se caractérisant par une bande entièrement noire sur les flancs, formant un motif prenant la forme du kanji 八 signifiant "huit". Un motif très rare, et synonyme de chance et de prospérité dans les temps anciens.

D'autres sources font état de deux motifs supplémentaires[7] :

  • Le motif mujina, caractérisé par une couleur de pelage d'un brun-gris plus clair avec les pattes et le bout de la queue plus foncés, ressemblant au pelage d'été, mais avec un poil plus grossier. Ce motif particulier le fait ressembler au blaireau japonais.
  • Le motif noir, caractérisé par un pelage entièrement noir, mais possédant parfois la partie inférieure d'une couleur brunâtre.

Répartition géographique

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une sous-espèce endémique du Japon. Cependant, son habitat ne couvre pas l’entièreté de l’archipel. Son aire de répartition se situe sur l’île principale de Honshu ainsi que sur les îles de Shikoku et Kyushu[8]. Il est absent des îles d’Okinawa, et d’Hokkaidō où vit le tanuki d’Ézo (Nyctereutes procyonoides albus), une sous-espèce de chien viverrin endémique de cette région. Le chien viverrin du Japon habite une gamme variée d'environnements, des plaines aux zones subalpines pouvant dépasser les 2 000 m d'altitude[9]. Les populations vivant sur des îles reculées telles que l'île de Sado, l'île d'Iki et Yakushima sont des individus introduits par l'homme[10]. À cause de la chasse pour la fourrure au cours de l’ère Meiji, le chien viverrin du Japon est devenu plus rare dans la partie Est de l’archipel.

Écologie

Habitat

Pour son habitat, cette sous-espèce affectionne principalement les zones semi-boisées, comme des vallées ou des prairies, situées à la limite du contrefort des montagnes[11]. Mais, tout comme les autres sous-espèces, il a tendance à apprécier les bosquets et les sous-bois denses et les forêts où il peut se cacher[12],[9]. Tout comme les autres sous-espèces de chiens viverrin, le tanuki du Japon à l’habitude d’emprunter les terriers d’autres animaux notamment ceux du blaireau japonais[13],[14]. Les individus qui vivent à proximité des humains utilisent des endroits tels que le sous-sol des maisons, de vieux entrepôts[13] et les canalisations en terre cuite[12]. À proximité de leur terrier, les chiens viverrins construisent des latrines dont la taille varie selon la saison, pouvant atteindre une superficie d’un mètre de largeur. Ces latrines ont un rôle écologique important dans la fertilisation du sol[15].

Activité

Leur lieu de vie peut varier considérablement selon la région et la saison[16]. Ces derniers peuvent s’étendre jusqu’à des superficies allant de 49 à 59 hectares en automne[16]. Comme toutes les autres sous-espèces, ce sont de bons nageurs[16] et ils peuvent grimper les troncs d’arbres et les clôtures[17]. Comme le climat de son habitat reste relativement doux, comparé à la Sibérie et à Hokkaido, il n’a pas besoin d’entrer en phase de pseudo-hibernation et peut rester actif tout l’hiver[18].

Régime alimentaire

Le chien viverrin du Japon est avant tout un canidé omnivore opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction de son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat. En revanche, il diffère des sous-espèces continentales par un comportement de prédation moins marquée, se nourrissant de fruits, de baies, de légumes, de céréales, de champignons, d’œufs, de mollusques, de crustacés, de charognes, d’excréments d’autres animaux et de déchets humains. En outre, il est accusé de faire de nombreux dégâts sur les cultures. Lorsqu’il lui arrive de prédater sa nourriture il se penche sur les insectes, les poissons, les amphibiens dont il digère le venin, les reptiles, les oiseaux et les petits mammifères[19]. Les attaques sur les élevages sont cependant plus rares.

Cycle de vie

Comme de nombreuses autres espèces de canidés, les chiens viverrins forment des couples monogames pour la vie et élèvent leur progéniture ensemble[20]. La naissance et l’éducation des petits s’effectue à partir de début du printemps. À la naissance, les petits sont dotés d’un fine fourrure brun foncé et mesurent une quinzaine de centimètres pour une centaine de grammes[18]. Au bout d’un mois et demi, les jeunes commencent à sortir de leur terrier avec leurs parents et apprennent à chercher de la nourriture jusqu'à être capables d’en trouver par eux-mêmes[18]. C’est à partir de la fin de l’été et au début de l’automne que le tissu familial se brise progressivement et que les petits commencent à quitter leurs parents pour devenir indépendants[21],[22]. Toutefois, certains individus restent au sein ou à proximité du territoire de leurs parents au cours de la première année d’indépendance[23]. L’automne est une saison charnière pour les jeunes chiens viverrins, il s’agit de la première période de l’année où ils sont séparés de leurs parents, où ils doivent impérativement faire des réserves de graisse pour l’hiver et où ils commencent à chercher un partenaire pour la reproduction. Une période émotionnellement intense qui est l’occasion de violents combats entre individus. Les couples finissent par se former au cours de l’hiver. Les jeunes tout juste indépendants peuvent avoir des petits dès la première année. Et inversement, il n’est pas garanti que qu’un couple de chiens viverrin réitère une portée chaque années[24].

Comportement social

Les chiens viverrins du Japon vivent en petits groupes

Contrairement aux sous-espèces continentales, vivant généralement en solitaire ou en couple, le chien viverrin du Japon à tendance à former des petits groupes pouvant être composé de jeunes en attente de partenaires, d’individus veufs ou solitaires ayant rejoint le groupe, avec à sa tête un couple dominant. Ces groupes sont généralement familiaux, mais des individus isolés externes à la famille peuvent les rejoindre selon les circonstances. Il s’agit avant tout d’une formation à visée défensive, pour se protéger des prédateurs. Se nourrissant davantage de matières végétales, il n’y a donc pas de compétition entre individus d’une même espèce pour la nourriture, ni entre les membres d’un même groupe[25] ni avec les autres groupes[13], qui ont tendance à se tolérer entre eux sans qu’il n’y ait de conflits[26]. Le chien viverrin du Japon ne possède pas de territoire à défendre à proprement parler[26] et il arrive parfois que les "territoires" des différents groupes familiaux se chevauchent.

Concurrents et prédateurs

Il est en forte compétition avec d’autres mésocarnivores comme le renard du japon, le blaireau japonais ou encore la civette masquée. Certains auteurs pensent que l’introduction du raton laveur pourrait potentiellement avoir un impact sur l’état des populations de chiens viverrins du Japon. Étant donné que le loup de Honshu a été éliminé, le chien viverrin adulte n’a plus vraiment de prédateurs naturels efficaces pour réguler sa population. Il peut toutefois être ciblé par de grands rapaces comme l’aigle royal. Ils restent toujours extrêmement vulnérables au trafic routier. La longévité du chien viverrin du Japon dans la nature avoisine les 5 à 8 ans[27].

Maladies et pathogènes

Même sur l’archipel japonais, le chien viverrin reste extrêmement vulnérable aux pathogènes. Les cas de maladie de Carré et de gale sont les plus rapportés : La maladie de Carré est notamment transmise par le blaireau japonais et la civette masquée[28]. Mais la maladie la plus redoutable reste la gale : dans les cas les plus sévères, elle peut entraîner une infection bactérienne provoquant la perte du pelage, rendant l’animal vulnérable au froid de l’hiver et au parasitisme. La gale aurait éliminé des populations entières dans certaines régions[29].

Le chien viverrin du Japon et l’homme

Consommation

Le chien viverrin du Japon est consommé depuis longtemps par les populations locales, plus particulièrement en ragoût dont certains étaient désignés sous le nom de tanuki jiru (狸汁?) (« soupe de tanuki »), malgré la difficulté de préparation de sa viande et son goût fort désagréable. Et même s’il existait des méthodes traditionnelles d’enterrement, de séchage et d’assaisonnement pour les atténuer, comme celles qui fut utilisée par les chasseurs de Yamanashi[30], ces méthodes étaient peu généralisées et la viande de blaireau japonais était davantage plébiscitée à ce titre.

Les organes du chien viverrin du Japon étaient néanmoins utilisés comme ingrédients pour la préparation de remèdes traditionnels, influencés par la médecine chinoise. Les os, l'estomac, le foie et la vésicule biliaire du chien viverrin étaient utilisés pour traiter la gastrite, le rhume et la pneumonie aiguë[31].

Exploitation pour la peau et la fourrure

L’exploitation du chien viverrin japonais s’est faite surtout pour sa peau et sa fourrure : La peau tannée du tanuki du Japon, réputée pour sa grande souplesse, servait autrefois à la confection de multiples objets, comme des soufflets de forge[32],[33],[34],[35],[36], pour décorer les tambours ou encore pour le martelage des métaux. Les poils de chien viverrin sont appréciés comme matériaux pour la confection de différentes brosses pinceaux, notamment ceux utilisés pour la calligraphie traditionnelle. Sur le marché international, notamment à destination des États-Unis, cette fourrure était alors désignée par son nom original « tanuki ». Le nom « tanuki » sera repris par la suite, pour les fourrures issues de sous-espèces de chiens viverrin du continent, notamment en provenance en Chine.

Conservation

Si le chien viverrin est aujourd’hui classé comme « préoccupation mineure » par la plupart des organismes internationaux, le chien viverrin du Japon a frôlé l’extinction au cours du XXe siècle, suite à une chasse excessive qu’on lui faisait pour sa fourrure qui alimentait le marché international au cours de la fin du XIXe siècle. Le 24 février 1926, l'habitat du chien viverrin de Mukoshima, dans la ville de Hofu, préfecture de Yamaguchi, a été désigné monument naturel national. Mais les différentes maladies et pathogènes transmis par les animaux domestiques, l’introduction d’animaux errants et surtout le trafic routier ont fragilisé les populations de chiens viverrins à travers les différentes régions du Japon. Actuellement, diverses activités de conservation sont menées par un grand nombre de citoyens bénévoles[37]. Toutefois, par rapport à ce qu’elle était avant le début du XXe siècle, la situation n’a plus jamais été la même, plus particulièrement dans l’Est du Japon où le chien viverrin s’est considérablement raréfié, et bien que le nombre d’observations de chiens viverrins ait augmenté ces dernières années, ils ne font l’objet d’aucune protection par la loi et sont considérés comme espèce nuisible[38].

Le chien viverrin du Japon dans l'art et la culture

Le chien viverrin est un animal très populaire au Japon où, de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. L’animal est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphose à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival. Dans la littérature, le chien viverrin possède de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il a parfois été confondu avec d’autres animaux comme le blaireau japonais sous le nom de mujina (狢、ムジナ?) ou mami (?) Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire, les deux animaux fréquentant le même terrier. Le chien viverrin était parfois désigné sous le nom de hachimoji[39] ou hachi-monji-danuki (八文字狸?) « le tanuki au chiffre huit », lorsque celui-ci avait une marque en forme de croix sur le dos, rappellent le caractère chinois 八 signifiant « huit ». L’animal, associé à ce nombre, était autrefois un symbole de chance et de prospérité[40].

Un chien viverrin dotés de facultés surnaturelles est désigné sous le nom de bake-danuki (化け狸?) "tanuki qui se transforme", il regroupe un grand nombre de créatures qui en sont inspirées, comme le mamedanuki (豆狸?), le "tanuki-haricot", réputé pour son attrait pour le saké et son scrotum qu'il peut agrandir et transformer à volonté[41]. Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillante envers leurs victimes.

Par l'intermédiaire des traditions locales, transmises par l'intermédiaire du bouche à oreille, ukiyo-e(les rouleaux peints), les encyclopédies, ainsi que par la littérature et les chansons, les chiens viverrins, ont un folklore très riche en personnages et en événements.

Dans l'imaginaire populaire ces animaux sont souvent représentés par un aspect pataud et leur caractère paresseux, les rendant distincts du renard et sont représentés sur les différentes illustrations par leur ventre rebondi sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur fameux scrotum qu’il peuvent agrandir à volonté, le transformant en bateau, en filet de pêche ou encore en maison[42].

De petits personnages en céramique ont été créés à leur effigie par un potier du petit village de Shigaraki à partir du début du XXe siècle. Généralement représentés comme de bons vivants, portant un chapeau de paille et une gourde de saké et un feuillet de crédit bancaire qu'il ne paient jamais. Ces shigaraki-yaki (statues en terre cuite) ont de multiples significations, apportant notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité[43]. Ces statuettes portes-bonheur sont souvent visibles à l'entrée les restaurants traditionnels.

Statuette de chien viverrin en terre cuite.

Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépassent[44].

Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, déboussolé et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.

Expressions idiomatiques autour du chien viverrin

  • L’expression tanukijiji (狸じじい?) que l’on peut traduire par « vieux renard » désigne une personne dont l’âge l’a rendue rusée, voire malhonnête[45].
  • L’expression tanuki ne irisuru (狸寝入りする?) (« faire le mort »), consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche[45].
  • Le tanuki-gao (狸顔?) ou « visage de chien viverrin » est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent[45].
  • L'expression toranu tanuki no kawa sanyō (捕らぬ狸の皮算用?) "ne pas commencer à calculer le prix du ventre du tanuki avant de l'avoir attrapé" a une signification pratiquement identique à l'expression "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué"[46]
  • L'expression chinoise yī qiū zhī hé chinois : 一丘之貉, ainsi que son équivalent en japonais onaji ana no mujina (同じ穴の狢?) "deux mujina dans le même terrier", signifient que même si deux choses semblent être totalement différentes, comme le blaireau et le chien viverrin, elles sont en fait étroitement liées. Cela peut être utilisé sur des personnes ayant une complicité suspecte[47],[48],[49].

Le chien viverrin dans la culture populaire

Notes et références

  1. (en) Sang-In Kim, Tatsuo Oshida, Hang Lee, Mi-Sook Min et Junpei Kimura, « Evolutionary and biogeographical implications of variation in skull morphology of raccoon dogs (Nyctereutes procyonoides, Mammalia: Carnivora) », Biological Journal of the Linnean Society, vol. 116, no 4,‎ , p. 856–872 (ISSN 1095-8312, DOI 10.1111/bij.12629 Accès libre)
  2. (ja) 谷戸 , 岡部 晋也, 池田 悠吾 et 本川 雅治, « Illustrated Checklist of the Mammals of the Worldにおける日本産哺乳類の種分類の検討 », タクサ:日本動物分類学会誌, vol. 53,‎ , p. 31–47 (DOI 10.19004/taxa.53.0_31, lire en ligne)
  3. (ja)『タヌキを調べよう』(p6)より。
  4. (ja)『タヌキを調べよう』(p5)より。
  5. (en) Bachrach, Max. (1953). Fur: a practical treatise, 3rd ed. New York: Prentice-Hall.
  6. (ja)古谷春吉 (1939.2.14). 実地研究 狸の飼ひ方. 泰文館
  7. (ja), 村田哲郎-中村沙給+南宗明+上保利樹+萩野(文)賢一. たぬきの本 里山から街角まで « Le livre du Tanuki ; des villages reculés jusqu’au coin de la rue ». 共和国. 30 avril 2023. (ISBN 978-4907986308)
  8. Part 2 Tanuki" de Yayoi Kaneko, édité par Yoshihiro Hayashi, Kazuhiko Takeuchi, "Owl and Tanuki" Iwanami Shoten, 28 août 2002, 1re impression publiée, xii, xiii, p77 - p144 pages. (ISBN 978-4000067232).
  9. a et b (ja)「ホンドタヌキ」『よこはま動物園 ズーラシア - 動物紹介』より。
  10. (ja)『フクロウとタヌキ』(p80)より。
  11. (ja)『タヌキ1を調べよう』(p32)より。
  12. a et b (ja)『タヌキを調べよう』(p28)より。
  13. a b et c (ja)『フクロウとタヌキ』(p91)より。
  14. (ja)『タヌキを調べよう』(p27)より。
  15. (ja)『タヌキを調べよう』(p16)より。
  16. a b et c (ja) 増井光子 「イヌ科の分類」『世界の動物 分類と飼育2 (食肉目)』今泉吉典監修、東京動物園協会、1991年、124-149頁。
  17. (ja)蔵本洋介, 古谷雅理, 甲田菜穂子, 園田陽一, 金子弥生「高速道路進入に関わるタヌキ(Nyctereutes procyonoides)のフェンス登攀行動」『哺乳類科学』第53巻 2号、日本哺乳類学会、2013年、267-278頁。
  18. a b et c (ja)『タヌキを調べよう』(p18)より。
  19. (ja)『タヌキを調べよう』(p11)より。
  20. (ja)『フクロウとタヌキ』(xiii)より。
  21. (ja)『タヌキを調べよう』(p19)より。
  22. 『フクロウとタヌキ』(p87)より。
  23. (ja)『フクロウとタヌキ』(p87, p88)より。
  24. (ja)『フクロウとタヌキ』(p88)より。
  25. (ja)『フクロウとタヌキ』(p89, p90)より。
  26. a et b (ja)『フクロウとタヌキ』(p85)より。
  27. (ja)『タヌキまるごと図鑑』(p7)より。
  28. (ja)『フクロウとタヌキ』(p101, p102)より。
  29. (ja)『フクロウとタヌキ』(p102 - p105)より。
  30. 食の民俗事典, 柊風舎, 230-231 p.
  31. (ja) « 神山町の民間薬 », 阿波学会研究紀要, 徳島県立図書館, no 22,‎ (lire en ligne)
  32. (ja)『和漢三才図会』第24百工具 p1098-1099(上巻 国立国会図書館デジタルコレクション p564)
  33. « The natural history of dogs : canidae or genus canis of authors ; including also the genera hyaena and proteles » [PDF], Edinburgh, W.H. Lizars, (consulté le )
  34. (ja)『桃太郎はなぜ桃から生まれたのか?: 聞かれると答えられない「童話」「おとぎ話」の素朴な疑問』著者: 蓮実香佑
  35. (ja) 金山で有名な佐渡島に狸は棲息していなかったが、金山で鞴として使用するのに持ち込まれ、繁殖させたという話もある
  36. (ja)『動物たちの日本史』著:中村禎里 出版社:海鳴社、141p
  37. (ja) « 向島タヌキ生息地 », 山口県の文化財 文化財の概要, 山口県教育庁社会教育・文化財課 (consulté le )
  38. (ja) « ハイエナ?熊本市で目撃多数 正体は皮膚病のタヌキ | 熊本日日新聞 », sur 熊本日日新聞,‎ (consulté le )
  39. (ja) Kunio Yanagita(柳田国男), Tanuki et Mujina (狸とムジナ), 「上毛の民俗」煥乎堂,1er août 1948, https://www.aozora.gr.jp/cards/001566/files/58036_76060.html#:~:text=そりゃ違いますよ%25E3%2580%2582,をよく食うものだ%25E3%2580%2582
  40. Archives des missions scientifiques et littéraires : choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes, France. Ministère de l'instruction publique. Auteur du texte, E.Leroux (Paris), 1889, Page 264 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56138509/f282.image.r=Tanouki
  41. (ja)多田克己 編『絵本百物語 桃山人夜話』国書刊行会、1997年 1997, p. 37-38.
  42. (ja)多田 1997, p. 37-38.
  43. Les mystères du tanuki dans la culture japonaise, zenpop.jp, https://zenpop.jp/fr/blog/post/5333/qu-est-ce-qu-un-tanuki
  44. (en) Foster, Michael Dylan, Haunting Modernity: Tanuki, Trains, and Transformation in Japan, Asian Ethnology; Nagoya Vol. 71, no 1, (2012): 3-29
  45. a b et c (en)狸, Jisho.org, https://jisho.org/search/狸%20
  46. とらぬ狸の皮算用 Paris.Juku, https://parisjuku.com/1083-2/
  47. (en) Meaning of一丘之貉,Purple culture, https://www.purpleculture.net/dictionary-details?word=一丘之貉
  48. (ja) 同じ穴の狢(おなじあなのむじな)とは? 意味・読み方・使い方をわかりやすく解説 - goo国語辞書. https://dictionary.goo.ne.jp/word/%E5%90%8C%E3%81%98%E7%A9%B4%E3%81%AE%E7%8B%A2/ [archive].
  49. (ja)「同じ穴のムジナ」とは? 意味や由来、使い方、どんな動物なのかを解説 | Oggi.jp.

Bibliographie

  • (ja) 金子弥生, フクロウとタヌキ, 岩波書店,‎ , xii, xiii, p77 - p144 (ISBN 978-4000067232), « 第2部 タヌキ »
  • (ja) 熊谷さとし, タヌキを調べよう, 偕成社, coll. « 身近に体験! 日本の野生動物 (2) »,‎ , 1re éd. (ISBN 978-4035264200)
  • (ja) 盛口満, タヌキまるごと図鑑, 大日本図書, coll. « 子ども科学図書館 »,‎ 1997年7月15日 第1刷発行, 1re éd. (ISBN 978-4477008417)
  • (ja) 村武宏紀, ビオトープと地域整備, 東洋大学国際地域学部国際地域学科, coll. « 卒業論文 »,‎

Annexes

Articles connexes

Liens externes