Col de la Cayolle

Col de la Cayolle
Image illustrative de l’article Col de la Cayolle
Altitude 2 324 m[1]
Massif Pelat / Mercantour-Argentera (Alpes)
Coordonnées 44° 15′ 32″ nord, 6° 44′ 38″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de l'Ubaye
(nord)
Vallée du Var
(sud)
Ascension depuisBarcelonnette Guillaumes
Déclivité moy.4,1 % 4,8 %
Déclivité max.8 % 9 %
Kilométrage29,4 km 32,1 km
AccèsD 902 D 2202
Fermeture hivernale octobre à mai
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de la Cayolle
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Col de la Cayolle
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
(Voir situation sur carte : Alpes-de-Haute-Provence)
Col de la Cayolle

Le col de la Cayolle est un col des Alpes du Sud en France, situé à 2 324 mètres d'altitude, à l'est du mont Pelat (3 051 m). Il permet de franchir une ligne de partage des eaux entre les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. Il est ouvert durant six à sept mois de l'année et permet ainsi de circuler entre la vallée de l'Ubaye au nord, via la vallée du Bachelard, et la vallée du Var au sud. Il n'est pas déneigé de décembre à mai et est alors fermé à tout trafic.

Étymologie

Une cayolle, dérivé de caille, caye, est un lieu rempli de cailloux, un terrain caillouteux[2].

Géographie

Le col est dominé par quatre sommets : au nord-ouest par le Trou-de-l'Aigle (2 961 m), au sud-ouest par le sommet des Garrets (2 822 m), au sud-est par le synclinal perché de Roche Grande (2 752 m) et à l'est par la Tête de la Gypière (2 626 m). Vers le nord, il offre une vue sur l'auberge-refuge du parc national du Mercantour (ex-hôtel de la Bretonne) et sur la haute vallée du Bachelard, et au sud, sur la commune d'Entraunes avec le lac intermittent de la Cayolle et le val d'Entraunes jusqu'aux aiguilles de Pelens et au mont Saint-Honorat.

Histoire

Pour l'inauguration officielle du 10 août 1914 par le Président de la République

Au début du XXe siècle, seul un sentier muletier relie alors Entraunes et la vallée du Haut-Var (au sud) à celle de l'Ubaye et à Barcelonnette (au nord). À la fin du XIXe siècle, Barcelonnette a été reliée au Queyras par la route stratégique du col de Vars qui suit au plus près la ligne de crête pour faire face à une éventuelle attaque italienne[3]. Le village d'Entraunes, lui, n'a été atteint qu'en 1890 par le chemin de grande communication no 16 venant du chef-lieu de Guillaumes relié alors à Nice et à la Côte d'Azur par la route départementale no 2.

La décision de 1894 d'achever la liaison routière entre Nice et la vallée de l'Ubaye par Entraunes et le col de la Cayolle (et non par Saint-Étienne-de-Tinée) a été prise pour des raisons militaires[4]. La loi du classe ainsi la future route dans la voirie nationale sous le no 210.

Le tronçon d'Entraunes au col de la Cayolle, sur 15 kilomètres, va être construit pour l'essentiel de 1907 à 1914 durant les mandats successifs de César-Ernest Payan – maire de 1907 à 1918 – qui en contrôla la réalisation du tracé sur le territoire de sa commune. Ce tronçon aurait dû être inauguré[5] le par le Président de la République Raymond Poincaré qui fut retenu à Paris par l'entrée en guerre de la France.

La construction de la route passant par le col de la Cayolle déplace celui-ci de 300 m. Une ancienne borne frontière (entre la France et le royaume de Sardaigne) est située à l'emplacement de l'ancien col[6][source insuffisante]. Une borne marquant la limite entre les deux départements se trouve au col actuel.

La route d'ÉvianThonon-les-Bains à Nice est déclarée d'utilité publique par la loi du . Elle est classée « route nationale 202 » le jusqu'à son déclassement au début des années 1970 en départementale 2202 dans les Alpes-Maritimes et en départementale 902 dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Cyclisme

Le col de la Cayolle a été franchi à trois reprises par le Tour de France et a été classé deux fois en 2e catégorie et une fois en 1re catégorie. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col[7] :

Notes et références

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Daiel Mourral, Glossaire des noms topographiques les plus usités dans le Sud-Est de la France et les Alpes occidentales, 1907 [lire en ligne]
  3. Écomusée du pays de la Roudoule, La Route des Grandes Alpes, Édition de l’écomusée du pays de la Roudoule, Puget-Rostang (ISSN 1246-1938), p. 33-34
  4. Elizabeth Ravel, op. cit., page 9
  5. André Payan (dir. Jean Miège), « Cadre historique » in La population du Haut-Var de 1896 à 1962, Université de Nice (mémoire principal du DES de géographie), octobre 1967, p. 21-24
  6. Claude Fait Du Vélo, « Vélo - VTT avec Claude et Marie-Ange: histoire de l'ancien col de la Cayolle », sur Vélo - VTT avec Claude et Marie-Ange, (consulté le )
  7. (fr) Le dico du Tour - Le col de la Cayolle dans le Tour de France depuis 1947

Voir aussi

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Bibliographie

  • André Payan, article « L'évolution démographique et sociale du Haut-Var » in Recherches Régionales revue trimestrielle des Archives départementales des Alpes Maritimes, Nice, no 3 (1970)
  • Élizabeth Ravel, Souvenirs du Haut-Var, 88 pages grand format 24 × 32, préface de Charles Ginésy (alors vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes, maire de Péone-Valberg, sénateur suppléant et conseiller général du canton de Guillaumes), Les Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1988 (ISBN 2-903310-70-X)
  • La Route des Grandes Alpes, Guide Gallimard, 188 pages, 1999 (ISBN 2-7424-0565-8)

Articles connexes

Liens externes