Epsilon Muscae
(ε Mus)
Ascension droite | 12h 17m 34,277s[1] |
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Déclinaison | −67° 57′ 38,65″[1] |
Constellation | Mouche |
Magnitude apparente |
3,99 à 4,31[2] (moyenne : 4,06[3]) |
Localisation dans la constellation : Mouche | |
Type spectral | M5III[4] |
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Indice U-B | +1,55[4] |
Indice B-V | +1,58[4] |
Indice R-I | +1,69[4] |
Variabilité | SRb ?[2] |
Vitesse radiale | 7,1 ± 0,7 km/s[5] |
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Mouvement propre |
μα = −231,04 mas/a[1] μδ = −26,39 mas/a[1] |
Parallaxe | 10,82 ± 0,17 mas[1] |
Distance |
301 ± 5 al (92 ± 1 pc) |
Magnitude absolue | −0,77[6] |
Masse | 2,0 ou 2,1 ± 0,3 M☉[7] |
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Rayon | 116 R☉[8] |
Gravité de surface (log g) | 0,62 ± 0,09[7] |
Luminosité | 1 739 L☉[8] |
Température | 3 470 ± 125 K[8] |
Désignations
Epsilon Muscae (ε Muscae / ε Mus) est une étoile de la constellation australe de la Mouche, distante d'environ ∼ 300 a.l. (∼ 92 pc) de la Terre. Il s'agit d'une géante rouge et c'est une étoile variable semi-régulière dont la magnitude apparente varie autour de la quatrième magnitude.
Environnement stellaire
Dans la nouvelle réduction des données du satellite Hipparcos, ε Muscae présente une parallaxe annuelle de 10,82 ± 0,17 mas[1], ce qui signifie qu'elle est distante de 301 ± 5 a.l. (∼ 92,3 pc) de la Terre, et elle s'en éloigne avec une vitesse radiale de +7 km/s[5].
Elle est située à une distance similaire au groupe Bas-Centaure Croix du Sud de l'association Scorpion-Centaure, mais ε Muscae n'en est pas membre ; elle se déplace bien plus rapidement que les étoiles de l'association, à une vitesse d'environ 100 km/s[10]. Elle ne possède pas de compagnon stellaire connu[11].
Variabilité
ε Muscae est une étoile variable semi-régulière dont la luminosité varie autour de sa magnitude apparente moyenne de 4,06[3]. Le General Catalogue of Variable Stars donne une variation comprise entre la magnitude 3,99 et la magnitude 4,31[2]. Huit périodes de variation lui ont été identifiées, dont les durées sont comprises de un mois à quasiment la moitié d'une année[3].
Propriétés
ε Muscae est une étoile géante rouge de type spectral M5III[4] environ deux fois plus massive que le Soleil[7]. Il s'agit d'une étoile qui a évolué hors de la séquence principale, qui est déjà passée par le stade de la branche des géantes rouges[7], et qui est désormais sur la branche asymptotique des géantes[12]. Cela signifie qu'elle fusionne l'hélium et l'hydrogène au sein de coquilles concentriques autour d'un cœur inerte composé de carbone et d'oxygène. Elle s'est étendue jusqu'à être désormais environ 116 fois plus grande que le Soleil et elle est plus de 1 700 fois plus lumineuse que le Soleil[8]. Sa température de surface est de 3 470 K[8].
Références
- (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1, , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
- (en) V. Tabur, T. R. Bedding et al., « Long-term photometry and periods for 261 nearby pulsating M giants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 400, no 4, , p. 1945–1961 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15588.x, Bibcode 2009MNRAS.400.1945T, arXiv 0908.3228, lire en ligne)
- (en) Bright Star Catalogue, « HR 4671 », sur Alcyone
- (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11, , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) T. Kallinger et al., « Stellar masses from granulation and oscillations of 23 bright red giants observed by BRITE-Constellation », Astronomy & Astrophysics, vol. 624, , p. 17, article no A35 (DOI 10.1051/0004-6361/201834514, Bibcode 2019A&A...624A..35K, arXiv arXiv:1902.07531)
- (en) I. McDonald et A. A. Zijlstra, « Fundamental parameters and infrared excesses of Tycho-Gaia stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 471, no 1, , p. 770-791 (DOI 10.1093/mnras/stx1433, Bibcode 2017MNRAS.471..770M, arXiv 1706.02208, lire en ligne)
- (en) * eps Mus -- Long-period variable star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Epsilon Muscae », sur Stars
- (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)
- (en) Olin J. Eggen, « Asymptotic giant branch stars near the sun », The Astronomical Journal, vol. 104, no 1, , p. 275–313 (DOI 10.1086/116239, Bibcode 1992AJ....104..275E)
Liens externes
- (en) Epsilon Muscae sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Epsilon Muscae », sur Stars