FN FNC
FN FNC | |
FN FNC calibre 5,56 × 45 mm OTAN avec une baïonnette | |
Présentation | |
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Pays | Belgique |
Munitions | 5,56 × 45 mm OTAN |
Fabricant | FN Herstal 'Fabrique Nationale Herstal) |
Période d'utilisation | Milieu des années 1970 - présent. |
Poids et dimensions | |
Masse (non chargé) | 3,8 kg (FNC standard) 3,7 kg (FNC Para) |
Masse (chargé) | 4,3 kg (FNC standard) 4,2 kg (FNC Para) |
Longueur(s) | 997 mm (FNC standard) et 752 mm (crosse repliée) 911 mm (FNC Para) et 666 mm (crosse repliée) |
Longueur du canon | 449 mm (FNC standard) 363 mm (FNC Para) |
Caractéristiques techniques | |
Mode d'action | emprunt de gaz culasse rotative |
Cadence de tir | 625-750 coups/min |
Capacité | 30 coups |
Variantes | FNC Para AK5 Pindad SS-1 |
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La FN FNC (Fabrique Nationale Carabine) est un fusil d'assaut de calibre 5,56 × 45 mm OTAN de conception belge fabriqué par la FN Herstal à partir du milieu des années 1970 après l'échec d'un premier concept en 5,56 mm, le FN CAL, chef-d'œuvre d'ingénierie armurière, mais complexe, fragile et coûteux.
Conception et fonctionnement
La FNC est d'une conception pragmatique, son mécanisme de détente est basé sur celui du SAFN 1949, l'un de ses prédécesseurs, son système de piston solidaire des pièces mobiles est une variation de celui de l'AK-47, éprouvé, mais adapté et raffiné par les ingénieurs de la FN en visant la simplification et réduction maximale des coûts sans perte de fiabilité[1],[2] : emploi de tôle emboutie et soudée pour le boîtier, d'alliage d'aluminium pour l'ensemble de la carcasse et technique de fusion à cire perdue pour les pièces du mécanisme de détente et autres pièces en acier.
Le canon, vissé dans une extension usinée soudée au boîtier, est à chambre et âme chromée assurant longévité et résistance à la corrosion, rayé au pas de 1/7" permettant l'utilisation de toutes les munitions de calibre 5,56 × 45 mm, hormis les préséries et les commandes spéciales rayés au pas de 1/12".
La FNC est munie d'un sélecteur à quatre positions qui permet la mise en sûreté, le tir en coup par coup, en rafales limitées de trois coups et le tir automatique. En relevant l'alidade située derrière l'embase du guidon, on supprime la récupération des gaz. Cette position est utilisée pour le lancement de grenades à fusil, l'alidade servant alors de hausse. En cas de fort encrassement ou de conditions extrêmes, il est possible d'augmenter le flux de gaz actionnant le piston en faisant pivoter le cylindre à gaz muni d'un levier vers la droite ; par cette action, la partie avant du cylindre à gaz ferme l'évent d'échappement des gaz de l'extension de la frette[2],[3],[4].
La FNC est reconnue comme une arme fiable, efficace et confortable malgré une détente lourde (environ 4,5 kg ou 45 N) et des crosses non réglables en longueur peu adaptées à un usage moderne.
De base, la FNC a été développée uniquement avec une crosse tubulaire pliable. Les premières FNC acquises par la Force aérienne belge étaient une première génération avec crosse pliable et un canon sans porte-baïonnette (la baïonnette de cette génération était tubulaire et se plaçait sur le cache-flamme), elles ont été connues sous le nom de FNC M1.
Au milieu des années 1980, les forces armées belges commencèrent à recevoir les FNC de deuxième génération dans deux versions[3],[4] :
- la FNC à crosse fixe en polymère connue sous le nom de FNC M2. Cette version a été réalisée à la demande de la Force Terrestre belge qui dans sa vision du remplacement du FAL voulait conserver le même principe de crosse fixe et de crosse pliable uniquement pour les commandos parachutistes.
- la FNC à crosse pliable connue sous le nom de FNC M3. Cette version est celle acquise par Force Terrestre belge pour les commandos parachutistes et par la Force Aérienne belge qui ne demanda pas la crosse fixe.
Une version dénommée FNC Para avec crosse pliable mais canon plus court de 8,5 centimètres a également été conçue par FN HERSTAL, cette version n'a pas été acquise par les forces armées belges[4].
Le système de visée classique se compose d'un guidon réglable en hauteur et d'une hausse à œilleton réglable en dérive pouvant basculer sur deux positions pour une portée efficace de 250 mètres et une maximale théorique de 400 m. Tous les FNC peuvent également être équipées d'un rail STANAG ou Picatinny M1913 permettant le montage d'optiques diverses.
Une version semi-automatique du FNC, Sporter à l'export avec canon .223 Remington au lieu du calibre 5,56 × 45 mm (dont plus ou moins 6000 aux États-Unis avant 1989), fut timidement commercialisée pour les marchés civil et de police. Elle se distingue essentiellement par l'absence de sélecteur, de tenon de baïonnette et de déflecteur de douilles.
Diffusion
Moins courant que le FAL, la FNC est en service dans les pays suivants :
- Belgique : retirée du service dans toutes les composantes de l'armée belge . La FN FNC (sortie du catalogue FN et dont les pièces détachées ne sont plus fabriquées depuis 2008) a été progressivement remplacée par le FN SCAR[5].
- République démocratique du Congo
- Lettonie : dans le cadre de la standardisation des munitions avec l'OTAN en remplacement des AK-74.
- Liban : aide belge à la modernisation de l'armée libanaise.
- Maroc
- Mongolie
- Nigeria
- Salvador
- Sri Lanka : entrée en service en 1981
- Tonga
- Venezuela.
La plupart de ces armées sont clientes depuis longtemps de la FN.
Utilisations au combat
Dans les mains des soldats du régiment Para-Commando belge, la FNC a servi lors des opérations suivantes :
- : mission Octopus dans le golfe Persique,
- : opération de secours Green Beam au Rwanda,
- à : mission d'aide humanitaire Blue Lodge en Irak,
- à : opération de sécurisation Blue Beam au Zaïre,
- à : opération Sunny Winter au Congo-Brazzaville,
- 1993 : opération Restore Hope et missions ONU UNOSOM II & III en Somalie,
- 1994 : mission ONU UNAMIR et opération de rapatriement Silver Back au Rwanda,
- à : opération Green Stream au Congo-Brazzaville,
- à : missions UFOR, Allied Harbour, BELLSSAGROUP en Albanie,
- à : mission ONU de maintien de la paix au Kosovo.
- En , dans le cadre d'un aide d'urgence à l'Ukraine, la Belgique à expédié en Ukraine un lot de plus de 5000 arme légères , dont une majorité d'FNC de surplus.
Il a en outre été utilisé par un membre du bataillon médian de chasseurs ardennais le pour neutraliser l'auteur d'une tentative (échouée) d'attentat terroriste à la gare de Bruxelles-Central[6].
L'armée libanaise en fit usage lors de la prise du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared en .
En Afrique, il fut employé par les forces armées de la République démocratique du Congo durant la première guerre du Congo entre et puis de la deuxième en ainsi que, depuis , lors de la guerre du Kivu.
Licence de production & Variantes
La Fabrique nationale de Herstal a toujours pratiqué la cession des droits de fabrication de ses armes[réf. nécessaire]. Ainsi, la FNC est construite sous licence en Suède (Bofors), avec pour différence notable l’absence de chromage des canons, où Il est également réglementaire dans une forme modifiée et modernisée appelée AK5, et en Indonésie sous sa forme originale (Pindad SS-1).
Culture populaire
- Un FNC para à canon raccourci (version Sporter) et muni d'un cache flamme type M16 fut utilisé par le lieutenant Vincent Hanna (Al Pacino) dans le film Heat.
- Il peut être sélectionné par clic gauche dans la phase de briefing dans le troisième opus de Tom Clancy's Rainbow Six Raven Shield.
- Dans Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, le fusil d'assaut désigné AM MRS-4 est fortement inspiré du FN FNC (et non du M4 comme on pourrait le croire). Ce choix pourrait s'expliquer du fait que la FNC est un fusil d'assaut prisé des mercenaires, qui sont au centre de l'histoire du jeu. Toutefois, on peut lui ajouter un garde-main proche de celui d'une M16A1 dans la customisation des armes. Il peut aussi être équipé d'une multitude d'accessoires comme différents viseurs et lunettes, un lance-grenade, une poignée, un laser ainsi qu'une lampe tactique.
- On peut le voir dans le film Ultime décision.
Notes et références
- Alain Daubresse (Alantrigger), profession ingénieur, - Michel Druart, rédacteur des revues AMI et Fire de 1983 à 2002 - Alberto Riccadonna, rédacteur revue ARMI & TIRO - ..., « FN FNC »
- Arnaud Lamothe, « Fnc-80-une-kalashnikov-pour-loccident »,
- (en) FN HERSTAL, FNC - Operator's manual,
- (en) FN HERSTAL, FNC- Maintenance manual,
- Direction Générale des Ressources Matérielles, « Les fantassins disent "adieu" à la FNC »,
- « Qui est le soldat qui a abattu le kamikaze de la gare Centrale? », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
- Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 170.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Buddy Hinton, « Index of /bhinton/FNC », Buddy Hinton Collection, sur www.sturmgewehr.com, Sturmgewehr, (consulté le )
- (en) Peter G. Kokalis, « FNC; Belgium's Compact Carbine », FN, sur remtek.com, Remtek (consulté le )
- (en) Max R. Popenker, « FN FNC assault rifle (Belgium) », Belgium, sur world.guns.ru, World Guns (consulté le )
- (en) « FN FNC », Automatic Rifles - Belgium, sur www.nazarian.no, Nazarian Air Soft Club (consulté le )
- https://www.laipublications.com/fnc-80-une-kalashnikov-pour-loccident/ Par Arnaud Lamothe (dans L.A.I Publications)