Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen
Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen | |
Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen vers 1790. | |
Titre | |
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Duc de Saxe-Altenbourg | |
– (7 ans, 10 mois et 17 jours) |
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Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Joseph |
Duc de Saxe-Hildburghausen | |
– (46 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen |
Successeur | Extinction du titre |
Biographie | |
Nom de naissance | Friedrich von Sachsen-Hildburghausen |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Hildburghausen (Duché de Saxe-Hildburghausen) |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Hummelshain (Duché de Saxe-Altenbourg) |
Sépulture | Altenbourg |
Père | Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen |
Mère | Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach |
Conjoint | Charlotte de Mecklenburg-Strelitz |
Enfants | Frédéric Charlotte Augusta Joseph Frédérique Thérèse Louise François Georges Frédéric Maximilien Édouard |
Religion | Luthéranisme |
Résidence | Château d'Altenbourg |
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Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen, né le à Hildburghausen et mort le à Hummelshain, est duc régnant de Saxe-Hildburghausen de 1780 à 1826, puis, à la suite d'un échange de territoires, duc régnant de Saxe-Altenbourg de 1826 à 1834.
En 1830, Frédéric Ier associe son fils aîné Joseph au pouvoir. L'année suivante, le duché de Saxe-Altenbourg, reçoit, à l'instar d'autres États allemands, une nouvelle constitution limitant désormais les pouvoirs du duc régnant.
Frédéric Ier est l’ancêtre de Philip Mountbatten, de Charles XVI Gustave de Suède, de Sophie de Grèce et de cinq souverains de Grèce.
Famille
Né le , Frédéric est le troisième et dernier enfant d'Ernest-Frédéric III de Saxe-Hildburghausen, duc de Saxe-Hildburghausen (1707-1745) et de sa troisième épouse, Ernestine de Saxe-Weimar-Eisenach (1740-1786)[1].
Frédéric Ier épouse, grâce à l'entremise de son arrière-grand-oncle, Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen, à Hildburghausen, le , Charlotte de Mecklenburg-Strelitz (1769-1818), sœur de la future reine Louise de Prusse[2]. Douze enfants sont nés de cette union[3] :
- Frédéric (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Charlotte (Hildburghausen, - Bamberg, ), en 1805 elle épouse Paul-Charles de Wurtemberg (1785-1852) ;
- Augusta (Hildburghausen, - morte le même jour) ;
- Joseph (Hildburghausen, - Altenbourg, ) qui lui succède ;
- Frédérique (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Thérèse (Hildburghausen, - Munich, ), en 1810 elle épouse Louis Ier de Bavière (1786-1868)
- Louise de Saxe-Hildburghausen (Hildburghausen, - Biebrich, ), en 1813 elle épouse Guillaume de Nassau (1792-1839) ;
- François (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Georges (Hildburghausen, - Hummelshain, ) qui succède à son frère ;
- Frédéric (Hildburghausen, - Altenbourg, ), fiancé à Londres le avec Lady Maria Alathea Beatrice Talbot (1815-1858), mais demeure finalement célibataire ;
- Maximilien (Hildburghausen, - Hildburghausen, ) ;
- Édouard (Hildburghausen, - Munich, ), en 1835 il épouse Amélie de Hohenzollern-Sigmaringen (1815-1841), fille de Charles de Hohenzollern-Sigmaringen. Veuf, Édouard épouse en 1842 Louise Reuss zu Greiz (1822-1875), (fille de Henri XIX Reuss zu Greiz).
Biographie
Formation
Frédéric de Saxe-Hildburghausen est d'abord été éduqué par, Johann Ulrich Röder, le pasteur de la ville de Hildburghausen. Ensuite, en 1778, il est envoyé à la cour de Gotha pour y suivre une formation complémentaire. C'est le secrétaire du conseil secret de Lichtenstein, le Geheimer Rat Johann Karl von der Becke qui devient son professeur[4]. En 1779, il se rend à Vienne où il est introduit à la cour impériale par son arrière-grand-oncle, Joseph-Frédéric de Saxe-Hildburghausen, et où, par la suite, il prend la tête du commandement du 41e régiment d'infanterie impériale[4].
Début du règne
Frédéric de Saxe-Hildburghausen succède à son père en 1780, âgé seulement de dix-sept ans, sous la tutelle de son grand-oncle Joseph Frédéric de Saxe-Hildburghausen qui assume la régence du duché jusqu'à sa mort advenue en 1787[4]. Sous le règne de son père, le duché était soumis aux restrictions imposées par la commission impériale créée par l'empereur Joseph II, afin de régler les graves problèmes financiers du duché de Saxe-Hilburghausen. En 1806, Frédéric de Saxe-Hildburghausen rejoint la confédération du Rhin, voulue par Napoléon, et en 1815 la Confédération germanique[4].
D'abord duc de Saxe-Hildburghausen à la mort de son père, Frédéric Ier recueille, l'héritage de Frédéric IV de Saxe-Gotha-Altenbourg. Il abandonne alors son duché de Saxe-Hildburghausen à Bernard II de Saxe-Meiningen et devient, le , duc de Saxe-Altenbourg. À la suite de ce partage des possessions ducales saxonnes, Frédéric est le fondateur de la seconde lignée des Saxe-Altenbourg. Le duc Frédéric avait déjà, en 1830, associé au pouvoir son fils aîné Joseph en qualité de co-régent. Joseph devient duc régnant à la mort de son père, le [1].
Jalons du règne et échanges territoriaux
En 1795, Frédéric crée un collège de professeurs pour former des maîtres d'école compétents, des écoles rurales sont améliorées et de nouvelles fondées[4]. Le Gymnasium illustre, fondé en 1796 est rétabli en 1812, le salaire trop bas des pasteurs est augmenté, un nouvel hymne (1807) est introduit, le système de secours aux pauvres s'améliore, une école industrielle pour les enfants pauvres est formée, la constitution des domaines provinciaux prend une forme modifiée (1818). Les finances s'améliorèrent et permettent d'acquérir le manoir d'Eishausen[4].
Après la mort du duc Frédéric IV de Saxe-Gotha et Altenbourg (le ), ses terres passent aux maisons ducales saxonnes de Meiningen et Cobourg-Saalfeld et au duc Frédéric qui reçoit le duché d'Altenbourg. Ce traité signé le permet toutefois à Frédéric de conserver la souveraineté qu'il exerçait sur le bien équestre de Schwanditz (commune de Göllnitz), dans la principauté d'Altenbourg, ainsi que les villages d'Ammelstädt, Bucha, Dienstädt, Etzelbach, Gräfendorf, Kolkwitz, Langenorla, Schweinitz, Oberhasel, Meusebach et Saalthal[2].
La séparation d'avec sa patrie, sur laquelle il avait régné pendant 40 ans, s'est avérée difficile pour lui ; mais il a dû s'adapter aux circonstances. À Altenbourg, il fait construire les infrastructures plus appropriées et des routes, libère les serfs, sujets des chasseurs, et améliore toutes les branches de l'administration[4]. Après des soulèvements populaires dans plusieurs villes allemande, dans le sillage de la Révolution de Juillet 1830 en France, le , le duché de Saxe-Altenbourg reçoit, à l'instar d'autres États allemands, une constitution, limitant les pouvoirs du duc régnant. Les lois doivent désormais être établies par le duc en collaboration avec le parlement de l'État (le Landstag ou diète)[5].
Mort et funérailles
Frédéric Ier meurt, à l'âge de 71 ans au pavillon de chasse de Hummelshain, le , à dix heures du soir. Il est inhumé en grande pompe le suivant dans la crypte de la Schloßkirche, puis transféré dix ans plus tard dans la nouvelle crypte ducale du cimetière d'Altenbourg[6].
Appartenance à la maison de Saxe
Frédéric de Saxe-Hildburghausen appartient à la quatrième branche, elle-même issue de la deuxième branche de la Maison de Wettin. La Maison ducale de Saxe-Altenbourg appartient à la branche Ernestine fondée en 1485 par Ernest de Saxe. Joseph de Saxe-Altenbourg appartient à la seconde lignée de Saxe-Altenbourg. La première lignée, fondée en 1603, s'éteignit en 1672, à la mort, sans postérité masculine, de Frédéric-Guillaume III duc de Saxe-Altenbourg[7].
Ascendance
Honneurs
Frédéric Ier est[8] :
- Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière) ;
- Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir (Prusse) ;
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Rue (Saxe) ;
- Grand-croix de l'ordre du Faucon blanc (Saxe-Weimar).
Références
- Huberty et Giraud 1976, p. 483.
- Huberty et Giraud 1976, p. 484.
- Huberty et Giraud 1976, p. 505-506.
- (de) « Friedrich Herzog zu Sachsen-Altenburg », sur deutsche-biographie.de, (consulté le ).
- (de) « Joseph Herzog zu Schsen-Altenburg », sur deutsche-biographie.de, (consulté le ).
- Huberty et Giraud 1976, p. 492.
- Huberty et Giraud 1976, p. 405.
- (de) Sachsen-Altenburg, Staats- und Adreß-Handbuch des Herzogthums Sachsen-Altenburg, Altenburg, Schnuphase, , 193 p. (lire en ligne), p. 3.
Bibliographie
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8)
- Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : HESSE-REUSS-SAXE, t. I, Le Perreux-sur-Marne, , 597 p.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :