Giuseppe Lanza di Scalea
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Maison de Lancia (en) |
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Francesco Lanza Spinelli di Scalea (d) |
Giuseppe Lanza di Scalea est un homme politique italien, né à Palerme le , mort dans cette ville le .
Biographie
Famille
Giuseppe Lanza di Scalea est le fils du sénateur Francesco Lanza Spinelli dei principi di Scalea et de Rosa Mastrogiovanni Tasca Nicolosi. Sa famille est fortement ancrée dans la politique locale : son arrière-grand-père, Pietro Lanza, a été président du Conseil du royaume de Sicile, son grand-père, Lucio Tasca est député puis sénateur, son oncle, Giuseppe Tasca Lanza, parlementaire et maire de Palerme, ses cousins, Alessandro Tasca et Pietro Lanza di Trabia, députés (l'un socialiste, l'autre de droite), et son frère aîné, Pietro, parlementaire puis ministre[1].
Giuseppe Lanza di Scalea étudie à l'université de Palerme et épouse Valentine Rousseau, fille du baron Alfred Rousseau[2], consul de France à Palerme[3], avec qui il a un fils, l'ingénieur Francesco Lanza di Scalea (1912-1988), qui a été député régional de 1948 à 1951 pour le Bloc libéral démocratique qualunquiste[1], et une fille, Rosita (1909-1984), militante féministe au sein de l'Union des femmes en Italie et fondatrice d'une association à Palerme affiliée à l'Associazione italiana per l'educazione demografica en faveur de l'éducation sexuelle et contraception[4].
Conseiller municipal puis maire de Palerme
Giuseppe Lanza di Scalea s'occupe de la gestion du patrimoine familiale, et s'engage comme ses proches en politique[1]. En avril 1902, il est sur la liste clérico-modérée menée par Paolo Beccadelli di Bologna avec l'appui de L'Ora, aux côtés d'Antonio Marinuzzi, Giuseppe Pitrè, Emanuele Arezzo (directeur de l'Union catholique du travail), et l'avocat Vincenzo Mangano (rédacteur en chef adjoint du nouveau journal catholique palermitain Sole del Mezzogiorno), alors que son oncle, Giuseppe Tasca Lanza, dirige victorieusement la liste démocrate[5] et prend la tête du conseil que le trentenaire combat fermement[6]. Il est assesseur aux Travaux publics auprès du maire Girolamo Di Martino[7] et démissionne peu avant les élections municipales de 1914 à la suite des échanges vigoureux sur le raccordement de la banlieue au tramway dont il considère qu'il pourrait être moins dispendieux et éviter de traverser la Via Maqueda et le Corso Vittorio Emanuele[8].
Au sein de l'opposition municipale, il alterne conflit dur et concessions cordiales, stratégie qui lui offre un gain de puissance et de visibilité. Aussi, quand le maire Salvatore Tagliavia démissionne, il est élu, en tant que chef de fille de l'opposition, au quasi-consensus le 19 mai 1920[1].
Conscient de la situation financière dramatique de la municipalité, il s'attaque à la réduction des dépenses publiques en réorganisant les services de rationnement et en obtenant des aides de l'État pour les travaux publics qui doivent relancer la vie économique locale et réduire le chômage ouvrier. Ainsi sont asphaltées plusieurs rues du centre-ville, en particulier la Via Maqueda et Via Vittorio Emanuele, ainsi que des bourgs alentours, et achevées la Via Roma et la route du Monte Pellegrino, conçue par Giuseppe Damiani Almeyda, qu'il inaugure en mai 1924, aux côtés de Benito Mussolini. Sous son mandat débutent également les travaux du nouveau port[1].
Il crée un organisme d'habitat social pour répondre à la pénurie de logements pour les pauvres et ferme le moulin et la boulangerie municipaux créés par son oncle[1].
Pour l'accueil du roi Vittorio Emanuele III à Palerme, il organise une grande réception dans la Villa Scalea à Resuttana Colli[1].
Sa démission le 21 mai 1924 ouvre une période de vingt ans sans maire à la tête de Palerme, remplacés par deux commissaires royaux puis des potentats nommés par le régime fasciste.
Sénateur
Quatre mois après sa démission, le 18 septembre 1924, il est nommé sénateur du royaume[1].
Il meurt soudainement le 20 octobre 1929, alors qu'il devait se rendre aux obsèques de son cousin, Pietro Lanza di Trabia[1].
Hommages
La ville de Palerme a baptisé en son honneur la route de la via San Lorenzo à la viale dell'Olimpo et un buste est présent dans l'hôtel de ville[1].
Notes et références
- (it) « Lanza di Scalea, il sindaco di lotta e di governo - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le ).
- ↑ Ancien consul de France en Syrie, consul général à Syros dans les Cyclades, il est après sa nomination en Sicile ministre plénipotentiaire accrédité auprès de la république de Bolivie.
- ↑ Allen County Public Library Genealogy Center, Archives héraldiques suisses. Schweizer archiv für heraldik, Basel, E. Birkhäuser & cie, (lire en ligne)
- ↑ (it) « FEMMINISMO E ANTIMAFIA LE PIONIERE DI PALERMO - la Repubblica.it », sur Archivio - la Repubblica.it, (consulté le )
- ↑ Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Biblioteca universale Laterza », , p. 228-229.
- ↑ Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Biblioteca universale Laterza », , p. 225-227.
- ↑ (it) La Trinacria Annuario di Sicilia, (lire en ligne), p. 179
- ↑ Orazio Cancila, Palermo, Laterza, coll. « Storia delle città italiane », (ISBN 978-88-420-5781-9), p. 253
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :