HMS Marne (G35)

HMS Marne
illustration de HMS Marne (G35)
Le HMS Marne en mai 1942.

Autres noms Mareşal Fevzi Çakmak
Type Destroyer
Classe M
Fonction Militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Pavillon de la marine turque Marine turque
Constructeur Vickers-Armstrong
Chantier naval Newcastle-upon-Tyne, Angleterre
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Transféré dans la marine turque le
Équipage
Commandant Hugh Nicholas Aubyn Richardson
Peter Alison Ross Withers
Équipage 190-226 officiers et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 110,4 m
Maître-bau 11,30 m
Tirant d'eau 4,3 m
Déplacement 1 951 t
À pleine charge 2 769 t
Propulsion 2 turbines à réduction par engrenages Parsons
2 chaudières Admiralty à 3 tambours
2 hélices
Puissance 48 000 ch (36 000 kW)
Vitesse 36 nœuds (67 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 6 × canons QF de 120 mm Mk XI (montures doubles HA/LA Mk.XI)
1 × canon AA de 102 mm Mk V
4 × canons QF de 40 mm Mk.VIII L/39 (monture quadruple Mk.VIII)
2 × canons AA simples de 20 mm Oerlikon
12 × mitrailleuses Vickers AA de 12,7 mm (2 × montures quadruples & 2 × montures doubles Mk.III)
4 × tubes lance-torpilles de 533 mm (monture quadruple Mk.IX)
2 × lanceurs et 2 × supports pour 42 × charges de profondeur
Électronique ASDIC
Radars Type 290 & Type 285
Rayon d'action 5 500 milles marins (10 186 km) à 15 nœuds (27,8 km/h)
soutes à mazout : 567 tonnes
Carrière
Indicatif G35

Le HMS Marne est un destroyer de classe M construit pour la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa quille est posée le au chantier naval Vickers-Armstrong à Newcastle-upon-Tyne, en Angleterre. Il est lancé le et mis en service le , sous le commandement du lieutenant commander Hugh Nicholas Aubyn Richardson.

Historique

Royal Navy

Après son entraînement à Scapa Flow du 12 au , il rejoint la 17e flottille de destroyers et l’Islande afin d’assurer des missions locales d’escorte en . Il rentre ensuite en Grande-Bretagne et passe en radoub à Barrow-in-Furness du au afin de réparer certains défauts de construction. À son retour au sein de la Home Fleet, il est engagé dans l’escorte des convois de l'Arctique, notamment le QP 10 du 10 au et le PQ 16 du 25 au [1]. Lors d'une escorte avec le PQ 15, il secourt en compagnie du Martin 169 survivants du Punjabi, coulé après une collision avec le cuirassé King George V.

Remorquage du Marne à Gibraltar (novembre 1942).

Il est ensuite détaché en Méditerranée, faisant partie de l’escorte rapprochée de l'opération Harpoon. Il retourne ensuite en Grande-Bretagne et avec les Blankney, Middleton et Martin, amenant du ravitaillement et des munitions aux navires du convoi QP 14 en cours de formation à Mourmansk[1]. Le , sur la base d’une information Ultra, il va en compagnie du Martin et de l’Onslaught intercepter et couler le mouilleur de mines allemand Ulm dans le sud de l’île aux Ours, recevant durant cette action quelques éclats d'obus. Réparé, le Marne va rejoindre l’escorte du convoi PQ 18 du 12 au . Il rentre en Grande-Bretagne avec le QP 14 et en , est transféré à la 3e flottille de destroyers[1].

Le , il arrive à Gibraltar pour participer à l’opération Torch. Le , alors qu’en compagnie du Venomous (en), il escortait le navire atelier Vindictive et navire dépôt HMS Hecla dans l’ouest de Gibraltar, il reçoit à 01 h 53 un message l’informant que l’Hecla vient d’être torpillé par l'U-515 et doit être abandonné. Le Marne va alors venir le long de l’Hecla à bâbord, à environ deux encablures, afin de recueillir les naufragés. À ce moment, les deux navires sont victimes d’une salve de torpilles, tous les deux sont touchés et le Marne se retrouve sans poupe jusqu’au niveau de la tourelle arrière ; l’Hecla coula dans l'attaque. Il faudra attendre le , plus de 30 heures après l’attaque pour le remorqueur Salvonia vienne le prendre en remorque afin de le ramener à Gibraltar qu'ils atteignent le . Un aspirant et 12 matelots seront tués dans cette attaque[1].

Des réparations temporaires sont entreprises à Gibraltar mais ce n’est pas avant le que le Marne quitte Gibraltar, remorqué par l’Eminent. Il arrive dans la Tyne via Methil le . Les réparations sont effectués par le chantier Swan Hunter à partir du , appareillant de la Tyne pour Scapa Flow le . Après des entraînements, il rejoint la 3e flottille de destroyers (Home Fleet) le . Il va ensuite escorter les convois RA 59, JW 60, RA 60 entre août et [1].

Le Marne et le reste de la 3e flottille sont ensuite transféré en Méditerranée. Après avoir réparé quelques avaries à Newcastle du 6 au , le destroyer gagne Alexandrie en , opérant ainsi en Méditerranée orientale pour une période 16 mois. Le , en compagnie du Meteor et Musketeer, il escorte l’Arethusa lors du dernier bombardement de Rhodes. Il va effectuer des missions, d’escortes de patrouilles et de bombardements jusqu’à la fin de la guerre[1].

Le , il fut décidé que les Marne, Matchless, Milne et Musketeer soient remplacés par des destroyers de type V.

Le , il est versé dans la réserve B à Portsmouth. Il va rester dans cet état jusqu’en 1957. Entre-temps, il sera reclassé dans la classe III de la réserve et transféré à Penarth en . Le , il fut annoncé que le Marne devait être converti en frégate type 62 dans le cadre du programme Air Direction Programme, mais cela fut annulé le [1].

Marine turque

Le , sa vente à la Turquie fut annoncée dans le cadre d’un accord signé à Ankara le . Modernisé — équipé nouveau rouf et d'un système Squid —, il est refondu par le chantier J.R. Dawson de South Shields. Le , il est officiellement transféré à la marine turque et rebaptisé Mareşal Fevzi Çakmak (d'après Fevzi Çakmak[2]), mais ce n’est qu'en que les turcs en prirent réellement possession.

Le navire opéra dans la marine jusqu'en 1970, date à laquelle il fut déclassé et mis au rebut.

Notes et références

  1. a b c d e f et g « ROYAL NAVY DESTROYERS DE LA CLASSE 'M' », sur forummarine.forumactif.com (consulté le )
  2. Blackman, Raymond VB, Navires de combat de Jane, 1963-1934, Sampson Low, Marston & Co. Ltd, Londres, p. 248.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
  • (en) John English, Amazon to Ivanhoe : British Standard Destroyers of the 1930s, Kendal, England, World Ship Society, , 144 p. (ISBN 978-0-905-61764-0, OCLC 52611234)
  • (en) Norman Friedman, British destroyers & frigates : the Second World War and after, London, Chatham, , 256 p. (ISBN 978-1-861-76137-8)
  • (en) Henry Trevor Lenton, British & empire warships of the Second World War, London Annapolis, Md, Greenhill Books Naval Institute Press, , 766 p. (ISBN 978-1-853-67277-4 et 978-1-557-50048-9, OCLC 39245871)
  • Edgar J. March, British Destroyers : A History of Development, 1892-1953; Drawn by Admiralty Permission From Official Records & Returns, Ships' Covers & Building Plans, Londres, Seeley Service, (OCLC 164893555)
  • (en) Jürgen Rohwer, Gerhard Hümmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 3e éd., 532 p. (ISBN 978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC 76797349)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : an international encyclopedia, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 978-0-87021-326-7, OCLC 415654952)

Liens externes