Jean Dalbarade
Jean Dalbarade | |
Surnom | Le Bayonnais |
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Naissance | à Biarritz |
Décès | (à 76 ans) à Saint-Jean-de-Luz |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France République française |
Arme | Marine royale française Marine de la République |
Grade | Contre-amiral |
Conflits | Guerre de course Guerre d'indépendance des États-Unis |
Distinctions | Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis Ordre de Cincinnatus |
Autres fonctions | Ministre de la Marine |
Ministre de la Marine | |
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Jean Dalbarade dit « Le Bayonnais » (Biarritz, 1743 - Saint-Jean-de-Luz, ) est un officier de marine, corsaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles. Il fut ministre de la Marine entre le et le .
Biographie
Jean Dalbarade, déjà lieutenant à dix-sept ans, se distingue par son courage sur le corsaire Le Labourd de Saint-Jean-de-Luz, commandé par Pierre Naguille, où il est blessé au cours du combat.
Il se distingue sur La Minerve de Bayonne quelques mois plus tard où malgré deux blessures, l’une à la tête et l’autre au pied, il n’hésite pas à sauter le premier à bord de La Jenny de Lancaster dont le tonnage était deux fois supérieur et réussit à la ramener au port avec six prisonniers, le .
La guerre d'indépendance des États-Unis lui donne à nouveau la possibilité de s’illustrer, il s’empare en 1779, toujours à l’abordage d’une frégate britannique, après deux heures de combat. Il a moins de chance, en remorquant sa prise, rencontrant deux navires britanniques et est blessé en accostant l’un d’eux. Il est frappé par un boulet au côté gauche, au moment où il s’apprêtait, le sabre à la main, à sauter à bord de l’autre. Gravement atteint, il est capturé et emprisonné en Grande-Bretagne où il est soigné avant d’être échangé en contre un capitaine britannique. Ces péripéties ne ralentissent pas son zèle et en 1781, il capture plus d’une vingtaine de bâtiments, dont six corsaires.
Ces faits d'armes le font avancer dans la hiérarchie de la Marine royale et il est fait chevalier de Saint-Louis le . Il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau et est nommé adjoint au ministre de la Marine et des Colonies par Monge. Il le remplace à la tête du ministère le et est fait contre-amiral le .
En charge des affaires de Toulon à l'été 1793, il se soucit peu des événements toulonnais. C'est le contre-amiral, nouvellement nommé, Jean Honoré de Trogoff qui devra gérer le chaos dans Toulon et sur le port. Truguet vit son histoire d'amour avec Pauline Bonaparte et Trogoff est fait prisonnier par les sections royalistes pendant quelques jours, c'est son adjoint Saint-Julien qui négociera la reddition de Toulon. Plusieurs dizaines de vaisseaux sont saisis par la Royal Navy. Trogoff est relâché. Menacés de tiédeur Dalbarade, Truguet, Carteaux chargent Trogoff qui ne pourra pas se défendre mort de déshonneur devant la citadelle de Portoferrajo (Ile d'Elbe) - Sources correspondance retrouvée de l'Amiral Hood via son descendant, avocat, en 2023.
Du au , il se succède à lui-même sous le titre de commissaire chargé de la Marine et des Colonies.
En 1798, devenu contre-amiral, il est commandant d'armes du port de Lorient, lorsqu'éclate, le , un incendie sur le vaisseau de ligne Quatorze Juillet, qui finit son armement. Le , Dalbarade comparait devant un conseil de guerre qui le déclare « incapable de commander, comme convaincu de relâchement et de négligence dans le service »[1].
Après sa mort à Saint-Jean-de-Luz le , Louis XVIII a la curiosité de faire chercher au domicile du défunt la croix et le brevet de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, donné au corsaire par Louis XVI le , pour s'assurer s'il les avait déposé à sa municipalité, conformément au décret du , ou s'il leur en avait substitué d'autres, comme font bien des gens à cette époque. On ne retrouve qu'une petite croix de Saint-Louis que Dalbarade avait reprise et portée depuis le retour de la maison des Bourbons.
Notes et références
- ↑ Chevalier 1888, p. 400
Sources et bibliographie
- E. Chevalier, Histoire de la Marine française sous la Première République, Hachette, (lire en ligne)
- Léon Guérin, Histoire Maritime de France sur Google Livres
- Jean-Philippe Zanco, Dictionnaire des Ministres de la Marine 1689-1958, S.P.M. Kronos, Paris 2011.
Liens externes
- [PDF] Les corsaires dans l’Amirauté de Bayonne au XVIIIe siècle, par 'Josette Pontet', Université Michel de Montaigne Bordeaux 3
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