Marcus Meibom

Marcus Meibom[1] (vers 1630 - 1710/1711) est un érudit danois[2], connu pour ses travaux de philologie, de mathématiques et surtout pour sa contribution à l'histoire de la musique.

On lui doit le livre Sept auteurs de la musique de l'Antiquité (Antiquæ musicæ auctores septem), publié en 1652. Meibom a établi le texte grec de sept théoriciens grecs antiques de la musique, l'a annoté et en a donné une traduction latine juxtalinéaire. Le livre comporte une dédicace à Christine de Suède, qui invita Meibom à sa cour[3].

Il a également fait paraître des éditions de textes bibliques et de Diogène Laërce (1698) et un livre sur les trirèmes classiques.

John Wallis attaqua son traité de mathématiques De proportionibus (1655) dans Adversus Marsi Meibomii: De Proportionibus Dialogum Tractatus Elencticus (1657)[4],[5].

Marcus Meibom était un érudit original et curieux, qui a souvent suscité la raillerie et la controverse. Ses opinions sur la Bible n'ont pas été retenues ; quant aux trirèmes, un grand voile d'obscurité a persisté à leur sujet jusque longtemps après sa mort.

Œuvres

  • (la + grc) Marcus Meibom (éditeur, commentateur et traducteur), Aristoxène, Cléonide, Gaudence, Nicomaque, Alypios, Bacchios et Aristide Quintilien, Antiquæ musicæ auctores septem : græce et latine, Amsterdam, Louis Elzevier, (lire en ligne)
  • (la) De proportionibus (1655)
  • (la) Liber de fabrica triremium (1671)
  • (la) Davidis psalmi X (1690)
  • (la) Davidis Psalmi duodecim, & totidem sacræ scripturæ veteris testamenti integra capita (1698)
  • (la) Diogenes Laertius (1698)

Dans une lettre à Leibniz, on trouve une allusion à un manuscrit de Meibom intitulé Ars Hebræorum veterum metrica restituta, sur la métrique hébraïque[6]. Charles Hutton[7] y fait également allusion ; selon Meibom, le texte hébreu de la Bible était plein d'erreurs, et il entendait les corriger grâce à sa découverte d'un mètre dans les textes anciens.

Notes et références

  1. Orthographe : Marcus, Marc ou Mark Meibom, Meiboom ou Maybaum. La forme latinisée de son nom est Meibomius.
  2. Ou peut-être allemand, du Holstein.
  3. Charles Hutton rapporte, dans Mathematical and philosophical dictionary (1795) (Article Meibomius (Marcus), page 787) que la reine invita le théoricien de la musique à donner une démonstration pratique. Meibom s'exécuta, fit crouler la salle de rire et s'enfuit, rouant de coups au passage Bourdelot, médecin qui tentait, par le rire, de guérir la reine de ses maux physiques et mentaux et qui avait machiné le coup. (Voir aussi Pierre Bourdelot.)
  4. Article John Wallis de l'Encyclopedia Britannica de 1902. En ligne.
  5. IdRef - Autorités Sudoc, article Meibom, Marcus (1630-1711)
  6. Lettre de Friedrich Simon Löffler à Leibniz.
  7. Ibid.

Liens externes