Martha Young-Scholten

Martha Young-Scholten
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Martha Young-Scholten est une linguiste américaine, qui se spécialise en phonologie et en syntaxe dans le domaine de l'acquisition des langues secondes.

Young-Scholten est née à Hanover au New Hampshire. Elle a une maîtrise de linguistique de l'université de Washington. Sa thèse de doctorat traite de la structure de la phonologie d'une langue seconde. Elle est professeur d'acquisition des langues secondes à l'Université de Newcastle upon Tyne depuis [1].

Hypothèse des arbres minimaux

Young-Scholten est connue dans la linguistique pour son rôle dans le développement de l'hypothèse des arbres minimaux en partenariat avec Anna Vainikka[2]. Dans l'hypothèse, les arbres sont une métaphore de la syntaxe, précisément de la structure ramifiée qui illustre la corrélation entre les mots d'une phrase ou d'un syntagme[3]. L'hypothèse concerne les aspects d'une langue maternelle (L1) qui sont disponibles pour la grammaire de la langue seconde (L2) et ceux qui ne sont pas disponibles. L'hypothèse concerne aussi les mécanismes de la grammaire universelle qui permettent le déroulement de la nouvelle acquisition.

Tandis que de nombreux de chercheurs penchent pour une théorie de « l'interférence complète » qui suggère que la grammaire de la L1 dans sa totalité transfère dans la L2[4] (c'est-à-dire que le stade initial de la L2 est le stade ultime de la L1), Young-Scholten et Vainikka affirment qu'on ne transfère que les catégories lexicales (comme le syntagme nominal) et qu'on ne transfère pas les catégories fonctionnelles (comme l'inflexion) dans la L2. Plutôt, l'apprenant crée ces catégories de nouveau parce qu'il n'y en a aucune dans leur grammaire au début de l’acquisition de la L2, d'où le terme « arbre minimal ».

Dans le domaine de l'acquisition des langues secondes, il y a plusieurs explications pour le rôle de transfert et de la grammaire universelle. L'hypothèse des arbres minimaux reste controversée. On l'a critiquée dans la recherche de la syntaxe sur les bases empiriques et conceptuelles. Certains de chercheurs affirment qu'elle n'explique pas le comportement linguistique correctement[5]. Des autres soutiennent qu'elle est mal conçue théoriquement[6],[7].

Acquisition des langues secondes

Le point central de la recherche de Young-Scholten est la phonologie des langues secondes, surtout celle de l'allemand et de l'anglais. Les données de trois adolescents qui apprenaient l'allemand en Allemagne fournissent la base de plusieurs articles. Les différences dans l'acquisition de la phonologie allemande entre les trois apprenants font croire à Young-Scholten que la façon dans laquelle on assimile une langue influence la performance ultime. Par exemple, un apprenant dont l'interaction avec la langue était surtout écrite n'a pas acquis les allophones qui ne sont pas distingués dans l'écriture bien qu'il entende la distinction dans la parole[8].

Linguistique appliquée

Young-Scholten recherche aussi la linguistique appliquée dans le domaine de l'acquisition atypique, (comme celle des personnes avec la dyslexie ou la dysphasie), la pédagogie des langues étrangères[9], et l'effet négatif de l'écriture sur les premiers stades de l'acquisition d'une langue.

Références

  1. Young-Scholten (1993).
  2. Vainikka & Young-Scholten (1994; 1996; 1998).
  3. Vainikka & Young-Scholten (2003).
  4. Unsworth, Parodi, Sorace & Young-Scholten (2005).
  5. e.g.
  6. White (2003: 68-78), for review; Schwartz & Sprouse (1994); Schwartz (1998).
  7. Schwartz & Sprouse (1996).
  8. Young-Scholten (2004a; 2004b).
  9. Young-Scholten & Piske (forthcoming).
  • Cet article intègre certains matériaux du article de Citizendium intitulé « Martha Young-Scholten » qui est autorisé sous la licence Creative Commons Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 non transposé mas pas sous la licence de documentation libre GNU (GFDL)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) B. D. Schwartz, « On two hypotheses of ʺtransferʺ in L2A: minimal trees and absolute L1 influence », dans S. Flynn, G. Martohardojono et W. O'Neil W (dirs), The Generative Study of Second Language Acquisition. p. 35–59. Mahwah, NJ: Erlbaum,
  • (en) B. D. Schwartz, R. A. Sprouse, « Word order and nominative case in nonnative language acquisition: a longitudinal study of (L1 Turkish) German interlanguage », dans T Hoekstra, B. D. Schwartz (dirs), Language Acquisition Studies in Generative Grammar: Papers in Honor of Kenneth Wexler from the 1991 GLOW Workshops, Amsterdam, Benjamins, , p. 317–368
  • (en) B. D. Schwartz, R. A. Sprouse, « L2 cognitive states and the full transfer/full access model », Second Language Research, vol. 12,‎ , p. 40-72
  • (en) S. Unsworth, T. Parodi, A. Sorace et M. Young-Scholten (dirs), Paths of Development in L1 and L2 Acquisition, Amsterdam, Benjamins,
  • (en) A. Vainikka et M. Young-Scholten, « Direct access to X'-theory: evidence from Korean and Turkish adults learning German », dans T. Hoekstra, B. D. Schwartz (dirs), Language Acquisition Studies in Generative Grammar: Papers in Honor of Kenneth Wexler from the 1991 GLOW Workshops, Amsterdam, John Benjamins,
  • (en) A. Vainikka et M. Young-Scholten, « Gradual development of L2 phrase structure », Second Language Research, vol. 12,‎ , p. 7-39
  • (en) A. Vainikka et M. Young-Scholten, « Functional categories and related mechanisms in child second language acquisition », dans S. Flynn, G. Martohardojono et W. O'Neil (dirs), The Generative Study of Second Language Acquisition,
  • (en) A. Vainikka et M. Young-Scholten, « Review of Roger Hawkins (2001): Second Language Syntax: a Generative Introduction », Lingua,‎
  • (en) L. White, « Adverb placement in second language acquisition: some effects of positive and negative evidence in the classroom », Second Language Research, vol. 7,‎ , p. 133-161
  • (en) L. White, 'Second Language Acquisition and Universal Grammar, Cambridge, Cambridge University Press,
  • (en) M. Young-Scholten, The Acquisition of Prosodic Structure in a Second Language, Tübingen, Niemeyer,
  • (en) M. Young-Scholten, « Positive evidence and ultimate attainment in L2 phonology », Second Language Research, vol. 10,‎ , p. 193-214
  • (en) M.Young-Scholten, « The negative effects of 'positive' evidence on L2 phonology », dans L. Eubank, L. Selinker et M. Sharwood Smith (dirs), The Current State of Interlanguage, Amsterdam, Benjamins, , p. 107–121
  • (en) M. Young-Scholten, « Orthographic input in L2 phonological development », dans P. Burmeister, T. Piske et A. Rohde (dirs), An Integrated View of Language Development - Papers in Honour of Henning Wode, Trier, Wissenschaftlicher Verlag Trier, , p. 263–279.
  • (en) M. Young-Scholten, « Prosodic constraints on allophonic distribution in adult L2 acquisition. », International Journal of Bilingualism, vol. 8,‎ , p. 67-77
  • (en) M. Young-Scholten, « Longitudinal treasures out of Pandora's Box », dans Voies vers le Plurilinguisme. Presses Universitaires de Franche-Comté, 2004b
  • (en) M. Young-Scholten, M. Akita et N. Cross, « Focus on form in phonology: orthographic exposure as a promoter of epenthesis », dans P. Robinson et N. O. Jungheim (dirs), Pragmatics and Pedagogy: Proceedings of the Third PacSLRF. Volume 2, Tokyo, Aoyama Gakuin University, , p. 227–233.
  • (en) M. Young-Scholten et T. Piske (dirs), Input Matters, Clevedon: Multilingual Matters

Articles connexes

Liens externes