Massacre de la synagogue de Har Nof
Massacre de la synagogue de Har Nof | ||
Le quartier de Har Nof, à l'extrémité ouest de Jérusalem, a été construit dans les années 1980. | ||
Localisation | Har Nof, Jérusalem, Israël | |
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Cible | Citoyens israéliens | |
Coordonnées | 31° 47′ 09″ nord, 35° 10′ 30″ est | |
Date | 18 novembre 2014 | |
Type | Meurtres en série Crime antisémite |
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Armes | Armes automatiques, hache, couteaux | |
Morts | 8 (5 civils, 1 officier de police et 2 assaillants) | |
Blessés | 7 civils | |
Auteurs | Ghassan et Oudai Abou Jamal | |
Participants | 2 | |
Organisations | Possible responsabilité du Front populaire de libération de la Palestine | |
Mouvance | Terrorisme palestinien | |
Géolocalisation sur la carte : Israël
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Le massacre de la synagogue Kehilat Bnei Torah de Har Nof est un attentat terroriste palestinien, commis le par deux Arabes palestiniens de Jérusalem-Est dans une synagogue du quartier orthodoxe de Har Nof de l'ouest de Jérusalem.
Il fait six morts (cinq rabbins et un policier druze)[1],[2] et sept blessés parmi les fidèles. Les deux agresseurs ont été tués.
Déroulement
Au 5 rehov Agassi, durant la Sha'harit (prière du matin), deux agresseurs attaquent les fidèles en prière à coups de hache, de couteau ainsi qu'avec deux pistolets. Ils ont été tués lors d'un échange de tirs avec des policiers arrivés sur place[3].
Quatre rabbins sont assassinés : Moshe Twersky, 59 ans, responsable de la Yeshiva « Torat Moshe » ; Kalman Levine, 55 ans ; Aryeh Kopinsky, 43 ans ; et Avraham Shmuel Goldberg, 68 ans. Les quatre victimes ont une double nationalité : israélienne et américaine pour les trois premiers ; britannique pour le quatrième[4]. Le policier druze Zidan Saif, également tué, est enterré dans son village, Yanuh-Jat (en), en présence du Président israélien Reuven Rivlin[5]. Le rabbin Haim Yehyel Rotman, touché de plusieurs coups de hache à la tête, décède le , à l'âge de 55 ans, après être resté un an dans le coma[2].
Réactions
- Israël : les autorités israéliennes dénoncent et incriminent Mahmoud Abbas, l'Autorité palestinienne et le Hamas, pour avoir incité les populations palestiniennes à commettre des attentats et avoir encouragé cet acte terroriste. Le Premier ministre israélien Binyamin Nethanyaou affirme : « La communauté internationale ignore l'incitation qu'est son inaction. Nous allons répondre de main ferme à ce meurtre cruel de juifs venus prier et qui ont été assassinés par la main de tels meurtriers. »
- États-Unis : le Président des États-Unis Barack Obama condamne l'attaque, ainsi que le secrétaire d'État américain John Kerry qui condamne un « acte de pure terreur et d'une brutalité insensée »[6]. Lors d'une réunion à Londres avec le ministre des Affaires Étrangères britannique, il parle d'acte terroriste. Il écrit également aux dirigeants palestiniens pour leur enjoindre de condamner l'attaque ;
- Union européenne : Federica Mogherini, chef de la Police Étrangère de l'Union Européenne condamne l'attaque, qualifiée d'« acte terroriste »[7] ;
- L'Organisation des Nations unies critique également l'attentat ;
- France : le président François Hollande dénonce « avec la plus grande force l'odieux attentat » et « ceux qui ont osé saluer cet acte ».
De nombreux autres pays ont également condamné l'attentat.
Dans le monde arabe, ce massacre suscite des réactions variées :
- Palestine : Mahmoud Abbas, président de l'Autorité Palestinienne, condamne l'attentat, voulant faire porter la responsabilité « directe » au Premier ministre israélien[8] ;
- Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et le Jihad islamique palestinien saluent l'attentat[6] ;
- Jordanie : si des membres du parlement jordanien observent une minute de silence à la mémoire des « martyrs qui ont bombardé et assassiné les sionistes », le gouvernement jordanien condamne l'attaque[9]. Toutefois, le Premier ministre jordanien adresse ses condoléances aux familles des terroristes[10] ;
- Al Manar, l'organe du Hezbollah décrit une attaque contre des « religieux colons » dans « Jérusalem occupé », précise que les auteurs de l'attaque, originaires du Jabel Moukaber (quartier qui surplombe la mosquée al-Aqsa), sont deux cousins, Ghassan et Oudai Abou Jamal, membres du Front populaire de libération de la Palestine, et rapporte que le chef de la diplomatie bahreïnie a dénoncé « les meurtres des innocents dans la synagogue »[11].
Notes et références
- « Trois Américains et un Britannique tués dans l'attaque d'une synagogue à Jérusalem », sur RTS,
- Israel National News, Har Nof massacre claims another victim
- « 4 Israéliens tués dans l’attentat d’une synagogue à Jérusalem », sur The Times of Israel,
- Tel-Avivre.com, 18 novembre 2014
- Israël Cool, 20 novembre 2014
- « Au moins quatre morts dans l'attaque d'une synagogue à Jérusalem », sur Le Monde,
- (en) « EU: Har Nof Massacre 'Condemnable by All Means' », Arutz Sheva, (consulté le )
- « Vive tension à Jérusalem après une attaque contre une synagogue », sur La Presse,
- « Des élus jordaniens honorent les terroristes de Har Nof », sur The Times of Israel,
- (en) « Jordanian PM sends condolence letter to families of Har Nof terrorists », sur The Times of Israel,
- « Opération à Jérusalem occupé: 4 colons, dont un rabbin tués (nouveau bilan) », sur Al Manar,