Passage à l'an 2000

Compte à rebours sur la tour Eiffel : J-279 avant l'an 2000.

Le passage à l'an 2000 fut particulier pour deux raisons. D'abord parce qu'il entamait la dernière année du millénaire, et ensuite du fait d'une particularité des systèmes informatiques, induisant des craintes de dysfonctionnements majeurs lors du changement d'année.

Informatique

Tableau électronique dans une école qui affiche « Bienvenue à l'école centrale de Nantes, 12 heures 09, 3 janvier 1900 ».
Un tableau d'affichage électronique de l'École centrale de Nantes qui indique au lieu de .

Le passage informatique à l'an , connu sous le terme de bug de l'an , est un défi sans précédent en matière de conception et de programmation informatique ayant lieu lors du passage à l'an . Ce problème est attribuable à la manière dont les dates étaient formatées dans les systèmes informatiques, souvent réduites à deux chiffres pour l'année. Ainsi, en passant de à , ces systèmes risquaient d'interpréter cette transition comme un retour à l'année 1900, entraînant des conséquences potentiellement graves sur le fonctionnement des programmes et des équipements.

Contrairement à la perception courante que ce problème était un simple bug, il s'agissait en fait d'une question d'obsolescence systémique qui exigeait une refonte profonde de l'architecture des systèmes d'information. Cette mise à jour était d'autant plus complexe que certains composants anciens n'étaient plus maintenus, nécessitant parfois le remplacement complet des systèmes.

L'ampleur des efforts déployés pour résoudre ce problème a été considérable, mobilisant des ressources financières estimées à plusieurs centaines de milliards de dollars à l'échelle mondiale. Malgré les coûts et les défis, ces initiatives ont réussi à prévenir tout incident majeur lors du passage au nouveau millénaire.

Célébrations

En France

6 000 villes ont mis en place des portes symboliques devant s'ouvrir au passage de l'an 2000[1]. Un dispositif lumineux affichant le nombre de jours restant avant l'an 2000 est mis en place sur la tour Eiffel le , soit 1000 jours avant le passage[2]. L'affichage du compte à rebours tombe en panne quelques heures avant le passage à l'an 2000, sans pouvoir être remis en fonction avant minuit[3].

En Océanie

L'île Caroline fut rebaptisée « île du Millénaire » à l'occasion du passage à l'an 2000.

Notes et références

  1. François Devinat, « 6000 villes auront leur porte de l'an 2000. Elles s'ouvriront le 31 décembre. », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. « Tout savoir sur la tour Eiffel » [PDF], site officiel de la tour Eiffel (consulté le ).
  3. Hervé Morin, « Le compte à rebours de la tour Eiffel interrompu avant l'heure », sur Le Monde, (consulté le )