Paul_Demange_(haut_fonctionnaire)

Paul Demange
Fonctions
Ministre d’État de Monaco

(2 ans, 3 mois et 4 jours)
Monarque Rainier III
Prédécesseur Jean-Émile Reymond
Successeur François-Didier Gregh
Préfet de Seine-et-Oise

(10 ans)
Prédécesseur Roger Génébrier
Successeur Jacques Bonis-Charancle
Préfet du Bas-Rhin

(5 ans)
Prédécesseur René Paira
Successeur André-Marie Trémeaud
Préfet d'Oran

(1 an)
Préfet de La Réunion

(3 ans)
Prédécesseur Fonction crée
Successeur Roland Luc Béchoff
Préfet de Seine-et-Marne

(4 ans)
Prédécesseur Jean Chaigneau
Successeur Jean Latour
Préfet de Saône-et-Loire

(1 an)
Prédécesseur Alfred Hontebeyrie
Successeur Jean-Baptiste François
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sélestat (France)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Profession Haut fonctionnaire

Paul Demange (haut fonctionnaire)
Ministres d'État de Monaco

Paul Demange est né le à Sélestat et mort le à Paris[1]. Il est le fils de Paul Théodore Demange (1872-1935), greffier, qui avait épousé en 1902 à Sélestat Anna Stéphanie Loos (1879-1957). Pendant les premiers mois du régime de Vichy, sa carrière s'accélère et il occupe plusieurs fonctions majeures au sein du ministère de l'intérieur. Puis, devenu préfet en province et Île-de-France, il se rapproche de la Résistance, est arrêté en et déporté. À son retour, il reprend son parcours au sein de la haute-administration.

Biographie

Ancien collaborateur de Georges Bonnet[2], ami du premier ministre de l'Intérieur du maréchal Pétain, Adrien Marquet, il doit à ce dernier une évolution rapide en début de carrière[3]. À 33 ans, il est nommé directeur du personnel au ministère de l'Intérieur[3], puis, six mois plus tard, directeur du cabinet du ministre, et ainsi, une des plus hautes personnalités de l'administration, dans les premiers mois de ce régime de Vichy, où s'amorce la politique de collaboration en France[4]. Il affirmera ultérieurement qu'Adrien Marquet était en complet désaccord avec le chef de l'État[5]. Il recevra l'ordre de la Francisque[6].

Il est ensuite, successivement, préfet de :

Puis, en 1967, il est détaché en qualité de ministre d’État de la Principauté de Monaco.

Il est membre de la Légion d'honneur : chevalier (), officier (, au titre de déporté), commandeur (), puis grand officier (). Il est aussi grand officier de l'ordre national du Mérite (1956).

Une plaque commémorative a été scellée par la ville de Sélestat sur sa maison natale.

Notes et références

Notes

  1. Le Parti communiste réunionnais a été créé ultérieurement.

Références

  1. Archives en ligne de Paris, 8e arrondissement, année 1970, acte de décès no 176, cote 8D 260, vue 23/31
  2. Georges Bonnet, De Munich à la guerre, Éditions Plon, , 587 p.
  3. a b et c Georgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des illusions (1945–1951), Éditions Fayard (lire en ligne)
  4. Marc-Olivier Baruch, « Qui sont les préfets de Vichy ? », Institut d'histoire du temps présent
  5. Pierre Brana et Joëlle Dusseau, Adrien Marquet : maire de Bordeaux : du socialisme à la collaboration, Éditions Atlantica, , 286 p., p. 207
  6. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », (ISBN 2-913044-47-6), p. 64 — première édition en 1987.
  7. André Jeannet, La Seconde guerre mondiale en Saône-et-Loire : Occupation et Résistance, JPM Éditions, , 350 p., p. 26
  8. Frédéric Payet, Le général De Gaulle et La Réunion, Azalées Editions, , 178 p.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes