Philippe Castelli

Philippe Castelli
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Philippe Castelli, portrait au crayon.
Nom de naissance Philippe Charles Louis Castelli
Naissance
Chaville, Seine (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 80 ans)
15e arrondissement de Paris (France)
Profession Acteur
Films notables Les Barbouzes
Les Tontons flingueurs
Le Caporal épinglé

Philippe Charles Louis Castelli est un acteur français, né le à Chaville et mort le à Paris 15e[1]. Durant l'ensemble de sa carrière, il tourne exclusivement des rôles de second plan voire de « troisième couteau » et fait de la figuration, dans 86 films. Il apparaît de même au théâtre et dans des séries et téléfilms. Son physique longiligne, sa démarche flegmatique et son accent parigot mais empreint d'une certaine préciosité, lui valent de nombreux rôles de garçon de café, de maître d'hôtel, de portier et de valet de chambre. Parmi les films où sa présence est notablement marquante, on peut citer Le Caporal épinglé de Jean Renoir, Landru de Claude Chabrol, plusieur longs-métrages de Georges Lautner comme Les Barbouzes, Les Tontons flingueurs, Les Seins de glace, Quelques messieurs trop tranquilles, Les Bons vivants, Flic ou voyou, Laisse aller... c'est une valse et Le Guignolo; seul le film Ça va pas être triste réalisé par Pierre Sisser, lui octroie un rôle assez important[2]. Au milieu des années 1970 et jusqu'au début des années 2000, il rejoint régulièrement la troupe radiophonique de l'émission Les Grosses Têtes sur RTL, produite et animée par Philippe Bouvard.

Biographie

Carrière artistique

Après une enfance sage et quelques études en région parisienne, Philippe Castelli se met à la recherche de rôles et de prestations artistiques. Il court les cachets et la figuration durant les années 1950. Au tout début de la décennie 1960[3], il rejoint les candidats débutants de l'émission de télévision Le Petit Conservatoire de la chanson[4], produite et animée par Mireille, sur la première chaîne de la RTF[5]. L'énergique directrice de ce petit conservatoire le conforte dans une carrière comique. On le voit ainsi revenir régulièrement sur le petit écran entre 1960 et 1970[6], interprétant des chansons humoristiques ou des saynètes musicales où son physique, ses mimiques, son phrasé et ses gestes amusent le public et les téléspectateurs[7].

L'année 1960 marque ses débuts au cinéma, en pleine période de la Nouvelle vague, avec Les Bonnes Femmes puis l'année suivante, Les Godelureaux, deux films réalisés par Claude Chabrol. En 1962, aux côtés de jeunes acteurs débutants comme Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich, Jean Carmet, Jacques Jouanneau ou encore Guy Bedos, il participe à la distribution du film Le Caporal épinglé de Jean Renoir[2]. En complément de ses apparitions aux théâtres parisiens, dans les années 1960, la télévision publique française ORTF lui permet d'interpréter quelques rôles pour le rendez-vous Au théâtre ce soir, dans quelques séries et téléfilms ainsi que de participer à diverses émissions de variétés et des divertissements, comme durant les années 1970 et 1980, Les Jeux de 20 heures sur France 3 ou encore L'Académie des neuf, sur Antenne 2.

Sa notoriété se renforce essentiellement à partir de 1982, à la suite de ses interventions jusqu'au début des années 2000, à l'émission radiophonique Grosses Têtes, émission diffusée quotidiennement en semaine, animée sur RTL par Philippe Bouvard. Plusieurs éditions télévisées spéciales de l'émission radio sont produites dans les années 80 permettant d'organiser des tournées de galas sur scène. Plus tard, dans les années 90, cette émission sera également adaptée sur scène pour la télévision, de façon mensuelle. Philippe Castelli devient membre quasi permanent, quelquesoit la formule de l'émission. La nonchalance de sa voix, son débit assez lent, ses histoires de qualité discutable généralement précédées par l'interjection « Ah, j'ai une histoire !… » lui valent d'amicales railleries de la part des autres sociétaires de l'émission. Concernant cette période, il déclare : « Sans Philippe Bouvard, qui m'a imposé dans les Grosses têtes, je ne serais rien, ou alors un humble comédien, le plus souvent en quête d'un théâtre. ». Anecdotiquement, on peut noter qu'il enregistre plusieurs chansons humoristiques mais ces disques ne remportent aucun véritable succès commercial[8].

Mort

Tombe de Philippe Castelli au cimetière de Montmartre (division 25).

Philippe Castelli meurt à l'âge de 80 ans à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris 15e, de problèmes cardio-respiratoires[9],[1],[10],[11]. Il est inhumé au cimetière de Montmartre (25e division), dans le 18e arrondissement de la même ville.

Filmographie

Cinéma

Longs métrages

Courts métrages

Télévision

Théâtre

Chansons

  • 1981 : La Madelon des parachutistes
  • 1981 : Zim boum
  • 1982 : Merde, merde, merde (ça va pas être triste)
  • 1982 : Quel panard d'être un loubard'
  • 1984 : Grosse comme une baleine
  • 1987 : Toutes, je les veux toutes
  • 1987 : Y'a des Papous de Marie Dauphin : Le Général

Publicités

Philippe Castelli figure comme premier rôle, dans de nombreuses publicités radiophoniques et télévisées, que ce soit dans les années 1960 jusqu'à la fin des années 1980, comme notamment pour les marques La Samaritaine, Peugeot, Canigou, le bonbon Polo, le Rhum Saint-Gilles, ...

Premières parties de spectacles, animations, ...

Philippe Castelli assure certaines premières parties ou/et des intermèdes de tournées, de quelques chanteurs comme notamment, Pierre Bachelet en 1982.

Citations

  • Philippe Bouvard déclare à son sujet : « Je fus séduit par son regard de chien battu, ses oreilles de cocker, la loupe qu'il arbore sur le crâne en plus de ses lunettes et par son manque de mémoire » et également, en forme d'hommage : « Il faut être très intelligent pour savoir jouer aussi bien les imbéciles ». Cette dernière citation est déclarée du vivant de l'acteur, en sa présence et plusieurs fois au moment de son décés.

Notes et références

  1. a et b Insee, « Acte de décès de Philippe Charles Louis Castelli », sur MatchID (consulté le )
  2. a et b https://www.cineartistes.com/fiche-Philippe+Castelli.html Caroline Hanotte : « Philippe Castelli, biographie ». Site Cineartistes.com, consulté le 17 juin 2024.
  3. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06048212/castelli-au-petit-conservatoire Vidéo de Philippe Castelli au Petit Conservatoire, le 10 octobre 1961, sur le site de l'INA, consulté le 17 juin 2024.
  4. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06058401/philippe-castelli-au-petit-conservatoire Vidéo de Philippe Castelli au Petit Conservatoire, le 16 novembre 1963, sur le site de l'INA, consulté le 17 juin 2024.
  5. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06058442/philippe-castelli-au-petit-conservatoire Vidéo de Philippe Castelli au Petit Conservatoire, le 4 avril 1964, sur le site de l'INA, consulté le 17 juin 2024.
  6. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06080885/philippe-castelli-au-petit-conservatoire Vidéo de Philippe Castelli au Petit Conservatoire, le 28 novembre 1970, sur le site de l'INA, consulté le 17 juin 2024.
  7. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06080887/philippe-castelli-au-petit-conservatoire Vidéo de Philippe Castelli au Petit Conservatoire, le 17 janvier 1970, sur le site de l'INA, consulté le 17 juin 2024.
  8. https://www.cdandlp.com/philippe-castelli/artist/ Liste des disques interprétés par Philippe Castelli. Site CDandLP.com, consulté le 17 juin 2024.
  9. Mort du comédien Philippe Castelli
  10. Les gens du cinéma
  11. Extrait de décès no 15/992/2006

Liens externes