Prise de Gorée (1804)
Date | 18 janvier 1804 |
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Issue | Victoire française |
Jean-Michel Mahé |
Coordonnées | 14° 40′ 01″ nord, 17° 23′ 54″ ouest | |
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La prise de Gorée survient le 18 janvier 1804 lorsque qu'une force française sous les ordres du lieutenant de vaisseau Jean-Michel Mahé, partie de Cayenne, reprend l'île aux Britanniques.
Historique
Préparatifs
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6a/Map_of_Goree.svg/220px-Map_of_Goree.svg.png)
Les navires sont composés d'une goélette Vigie et de trois corsaires. Les troupes consistent d'un contingent de la 8e Demi-Brigade et d'un autre de volontaires de Cayenne[1].
La force française s'arrête en cours de route à Dakar, au Sénégal. Elle se renforce de la goélette Rosalia et d'un détachement de la 46e brigade. Elle réquisitionne également le corsaire Mon oncle Thomas (1793), de La Rochelle, qui rejoint donc l'expédition[1]. Mon Oncle Thomas s'était rendu à Dakar pour demander une prolongation de sa lettre de marque. Le Commandant promet de renouveler la lettre à condition que le bateau corsaire se joigne à l'expédition[2].
Attaque et prise de la ville
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a5/Gor%C3%A9e2.jpg/220px-Gor%C3%A9e2.jpg)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8f/Gor%C3%A9e-Aerial.jpg/220px-Gor%C3%A9e-Aerial.jpg)
La force française d'environ 500 à 600 hommes jette l'ancre au large de l'île de Gorée tard dans la soirée du 17 janvier. Le lendemain matin, 240 soldats répartis sur huit bateaux débarquent à l'est de la ville. Ils rencontrent de la résistance de la part des 40 à 70 hommes de la garnison britannique et des civils. Les Britanniques subissent des pertes: 9 tués et 10 blessés; les Français comptent[3] 43 tués et 32 blessés. Face à une force écrasante, le colonel John Frazer, le commandant britannique, se rend et signe les conditions de capitulation. Les Français occupent alors la ville[1]. Les Français mettent la garnison à bord d'un sloop et les envoient à Dakar. Là, les Français forment un cartel de la goélette Marengo et embarquent leurs captifs britanniques. Marengo s'arrête à Ténériffe pour refaire le plein puis arrive à Falmouth le 17 avril.
Reprise de Gorée par le Royaume-Uni
Les Britanniques reprennent Gorée le 7 mars quand le lieutenant Charles Pickford et une unité de la frégate de 36 canons HMS Inconstant débarquent et obligent la garnison française à se rendre. Pickford est envoyé à terre seulement pour rendre compte de la raison pour laquelle les Français tenaient à l'île. L'Inconstant revient le 8 mars avec une force d'invasion de quatre bateaux, ne s'attendant pas à ce que la garnison ait été prise[4].
Les navires français
Navire | Type | Capitaine | Armement | Équipage et troupe |
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Vigie | Goélette | lieutenant de vaisseau Mahé | 2 + 14 émerillons | 90 |
Renommée | Goélette | Citoyen Renaud | 14 | 87 |
Les Amis | Goélette | Citoyen Baudrier | 14 | 85 |
Oiseau | Goélette | dix | 80 | |
Rosalie | Goélette | enseigne de vaisseau Ducraneau | 2 | 30 |
Mon Oncle Thomas [5] | Bateau | Capitaine de vaisseau Auguste Papin une fois et commodore par intérim | 20 | 230 |
Références
- James (1902), p. 298–299.
- ↑ Revue historique des Antilles, (1828), Issues 1-6, p.41.
- ↑ (en) The London Gazette, no 15695, p. 497-498, 21 April 1804. Consulté le 6th August 2022.
- ↑ Clowes (1900).
- ↑ Demerliac (2003).
Annexes
Bibliographie
- William Laird Clowes, The Royal Navy, a History from the Earliest Times to the Present, vol. 5, London, Sampson Low, Marston and Company,
- Alain Demerliac, La Marine du Consulat et du Premier Empire: Nomenclature des Navires Français de 1800 à 1815, Éditions Ancre, (ISBN 9782903179304, OCLC 492784876)
- William James, The naval history of Great Britain (1800–1805), vol. 3, London, Macmillan, (lire en ligne)