Safran Helicopter Engines

Safran Helicopter Engines
logo de Safran Helicopter Engines

Création 1938
Dates clés 1986 : immatriculation sté actuelle

2005 : Création de Safran

Fondateurs Joseph Szydlowski et André Planiol
Forme juridique Société par actions simplifiée à associé unique
Slogan « We keep you flying »
(Nous vous maintenons en vol)
Siège social Bordes (Pyrénées-Atlantiques)
Drapeau de la France France
Direction Cédric Goubet (depuis avril 2023)
Actionnaires SafranVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Réparation et maintenance d'aéronefs et d'engins spatiaux
Produits Turbines d'hélicoptère
Société mère Safran
Filiales Safran Power Units (à Toulouse)
Effectif 4 127 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
SIREN 338481955[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR19338481955Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.safran-helicopter-engines.com
Fonds propres 465,7 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Dette 967,2 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 1,3 G ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Résultat net 132,2 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Safran Helicopter Engines, anciennement Turboméca, est un fabricant français de turbines dont le siège est situé depuis 1942 à Bordes dans les Pyrénées-Atlantiques.

Ses moteurs équipent des hélicoptères (turbomoteurs), des avions (turbopropulseurs et turboréacteurs), des chars (turbocompresseurs), des missiles (turboréacteurs à Bordes et via sa filiale Safran Power Units basée à Toulouse) et ont propulsé également les ETG et RTG de la SNCF.

Histoire

Logo de 2010 à 2016.

Turbomeca est né de la rencontre entre Joseph Szydlowski et André Planiol lors des premiers dépôts de brevets concernant les compresseurs à circulation variable (1937). Hispano-Suiza, pour équiper son moteur 12 Y drs devant équiper principalement le Morane-Saulnier MS 405 C1, commande un démonstrateur aux deux inventeurs. Afin d’exploiter cette invention, Joseph Szydlowski et André Planiol fondent Turbomeca, par l’assemblée constituante du à Paris.

Turbomeca passe rapidement de la structure artisanale à la production en série par l’effort de réarmement. Les trois premières années montrent l’évolution, dix-huit compresseurs (1938) puis 300 (1939) et enfin 1 200 (1940). L’usine de Mézières-sur-Seine est opérationnelle en , et devant l’avancée allemande, le gouvernement prône le déménagement des usines de défense dans le sud de la France. En , Turbomeca crée un site à Saint-Pé-de-Bigorre dans des ateliers réquisitionnés par le ministère de l’air à proximité des usines Hispano-Suiza de Tarbes où sont fabriqués les moteurs 12 Y.

Les bâtiments de Saint-Pé-de-Bigorre sont trop exigus. Turbomeca achète en 1941 un terrain à Bordes, près de Pau, et déménage entre l’automne 1941 et . En , l’invasion de la zone libre oblige Joseph Szydlowski à fuir en Suisse pour échapper à l’antisémitisme (André Planiol est parti aux États-Unis en 1941 et y restera). Turbomeca passe alors d’environ 300 salariés en à une cinquantaine en 1944.

Turbine à gaz Turbomeca Pimédon

Après la guerre pour prendre le virage de la turbine à gaz, Joseph Szydlowski va chercher, en Allemagne, chez le motoriste Daimler-Benz, l’équipe qui développait des turbines à gaz sous la direction de Friedrich Nallinger. Il crée un bureau d'études d’environ 150 personnes à Bregenz-Tannenbach, près du lac de Constance en Autriche, en zone française d'occupation. En 1947, le bureau d’étude est déplacé pour rejoindre Bordes alors qu’il travaillait sur une turbine à gaz du nom de B701 concurrent de l’ATAR 101 de SNECMA. Le choix définitif de l’État français se positionne finalement sur le moteur ATAR 101 de SNECMA, et le bureau d’étude d’origine allemande de Turbomeca se délite petit à petit. Mais la technologie, avec quelques ingénieurs allemands, reste.

Avant l'absorption de la firme Turboméca par le groupe Safran, une tradition maison donnait aux productions de la firme des toponymes pyrénéens (lacs et pics montagneux principalement). Ainsi divers turbomoteurs, turbopropulseurs et turboréacteurs ont été nommés Artouste, Astazou, Gabizos, Palouste, Piméné, etc.

En 1965, Turboméca est au 8e des entreprises aéronautiques françaises avec 2 110 employés, 63 560 m2 de surfaces couvertes et un chiffre d'affaires de 121 millions de francs français (179 millions d'euros valeur 2022)[2].

Un nouvel accord qui couvre le partage des risques sur le développement et la fabrication du réacteur CF6 est signé en septembre 1971 entre General Electric et la SNECMA, il est ratifié par le gouvernement français le 7 décembre 1971 et par le gouvernement américain en mai 1973. Le moteur issu de la coopération porte le nom de CFM International CFM56.

De 1972 à 2004, des turbines Turmo III et Turmo XII H 1 ont été adaptées pour la propulsion des rames à turbines à gaz (RTG) et ETG de la SNCF, construites par ANF Industries devenu Bombardier Transport.

En 2001, Turbomeca équipe l'hélicoptère S76C de l'américain Sikorsky avec le turbomoteur Arriel.

En 2012, Turbomeca réalise un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros[3].

En , Turbomeca signe un contrat avec le concurrent américain d'Eurocopter, Bell[3].

En , lors de la visite du président Xi Jinping, la Chine passe une commande de mille appareils auprès d'Airbus, ce qui assure par ricochet une commande de 120 moteurs auprès de Turbomeca[4]. Cette commande concerne plus précisément la construction des versions chinoises de l'Airbus Helicopter (AC 352), qui sont assemblées en Chine, et dont l'équipement avec les moteurs Turbomeca est assuré par un partenaire chinois, Dong'an[4].

En 2015, Turbomeca franchit la barre des 100 millions d'heures de vol sur ses turbines. Ainsi, un appareil équipé de turbines Turbomeca décolle toutes les 9 secondes.

En 2016, toutes les sociétés du groupe prennent le nom Safran, et Turboméca est renommé Safran Helicopter Engines[5].

Organisation

Intégré depuis 2000 au groupe français Snecma (incorporé en 2005 dans Safran), c'est la pérennisation d'une aventure technologique entamée en 1938 par Joseph Szydlowski.

Safran Helicopter Engines est installée à Bordes (Pyrénées-Atlantiques) depuis 1942[6]. Les installations sont réparties sur deux sites, sa rénovation aura coûté 100 millions d'euros[6] :

  • le site historique, partiellement en voie de démantèlement. Ce site compte environ 1 000 personnes ;
  • le site Joseph Szydlowski, depuis 2010, inaugurée par le président de la république Nicolas Sarkozy[6]. Ce site compte environ 2 500 personnes sur une superficie de 42 000 m2 carrés[6].

Le site de Bordes produit 600 moteurs chaque année[6]. Sa production de chaleur est assuré à 85 % par une chaudière biomasse de 3 MW, un choix technologique et écologique[7].

25 salariés travaillent à Uzein (Pyrénées-Atlantiques).

1 509 salariés travaillent sur le site de Tarnos dans les Landes.

300 salariés travaillent sur le site de la nouvelle usine de Buchelay (78) depuis (anciennement Mézieres sur Seine).

6 000 employés en tout dans 14 établissements dans le monde, dont 900 hors de France.

La filiale Microturbo à Toulouse est spécialisée dans la conception, le développement et la fabrication de turbines à gaz de petite puissance (missile, Groupe auxiliaire de puissance, etc.).

Métiers

Moteur Arriel

Safran Helicopter Engines fabrique des moteurs pour des hélicoptères civils et parapublics (Samu, gardes frontières, police, etc.), et pour des hélicoptères militaires. Turbomeca conçoit, développe et produit les familles de moteurs Arrius, Arriel, TM 333, Ardiden, Makila et en collaboration les moteurs MTR390 et RTM 322. Ces moteurs représentent la dernière génération.

Concernant la première génération de turbomoteurs, Turbomeca assure toujours l'entretien et le maintien en service des familles Artouste, Astazou et Turmo.

Safran Helicopter Engines développe l’Arrano, moteur de 1 100 shp conçu pour équiper les hélicoptères de quatre à six tonnes[3] tels le H160 d’Airbus Helicopters.

En 2012, la fabrication d'un moteur dans les usines Turbomeca prend en moyenne 100 jours[3].

Offrant des gammes de puissances allant de 450 à 3 000 ch, la société motorise les plus célèbres références du marché : Airbus Helicopters (Ex-Eurocopter), AgustaWestland, Bell Helicopter, Sikorsky, NHI, AVIC, Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), Hélicoptères de Russie.

Elle assure également un service de proximité pour 2 500 clients opérateurs répartis dans 155 pays.

Direction [8]

En mars 2020 :

  • Cédric Goubet : Président
  • Frédéric Bugeon : Directeur Stratégie et Développement
  • Valentin Safir[9] : Directeur des Programmes
  • Bernard Barussaud : Directeur industriel
  • Ghislaine Doukhan : Directrice générale Safran Power Units
  • Florent Chauvancy : Directeur Ventes Avionneurs
  • Didier Nicoud : Directeur Technique
  • Sébastien Jaulerry : Directeur Support et Services
  • Giuseppe Curci : Secrétaire Général
  • Florence Gourmanel[9] : Directrice des Ressources Humaines
  • Patrick Prulhiere : Directeur Achats
  • Mathieu Albert : Directeur Qualité et Excellence des Processus
  • Bettina Frey : Directrice de la Communication

Implantations[10]

Site Pays Type
Bordes France Siège social
Tarnos France Site industriel
Buchelay France Site industriel
Fareham Royaume-Uni Site industriel
Hambourg Allemagne Site industriel
Grand Prairie États-Unis Site industriel
Mirabel Canada Centre de support
Xerem Brésil Site industriel
Bonaero Park Afrique du Sud Bureau de représentation
Singapour Singapour Site industriel
Beijing Chine Site industriel
Indiranagar Inde Bureau de représentation
Tokyo[11] Japon Bureau de représentation
Bankstown[12] Australie Site industriel

Moteurs produits

Turbomoteurs

La plupart des moteurs Turbomeca portent le nom de sommets pyrénéens.

Turboréacteurs

Simple flux

Double flux

Turbosoufflantes à engrenages

Projets conjoints

Moteurs de la filiale Microturbo/Safran Power Units

Notes et références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Gérard Hartmann, Snecma : Les débuts difficiles de la coopération internationale (1965-1972), 23 p. (lire en ligne), p. 5.
  3. a b c et d Michel Cabirol, « « Nous voulons devenir le motoriste de référence » Olivier Andriès (Turbomeca) », sur La Tribune,
  4. a et b Éric Normand, « Turbomeca conforte sa place sur le marché chinois », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  5. Bruno Trévidic, « Philippe Petitcolin : « Toutes les sociétés du groupe s’appelleront Safran » », Les Échos,‎ 14 mas 2016 (lire en ligne)
  6. a b c d et e Nicolas César, « Turbomeca, modèle français de l’usine du futur », sur La Tribune,
  7. « L’usine Turbomeca à Bordes chauffée au bois », sur Bio énergie,
  8. « Société », sur Safran Helicopter Engines (consulté le )
  9. a et b « Nominations à la direction de Safran Helicopter Engines », sur www.safran-group.com, (consulté le )
  10. « Implantations | Safran », sur www.safran-group.com (consulté le )
  11. « Implantation de Safran Helicopter Engines au Japon », sur www.safran-group.com/
  12. « Implantations de Safran Helicopter Engines en Australie - Sydney », sur www.safran-group.com
  13. « Moteur Oredon », sur Espace patrimonial AAPHT (consulté le )
  14. « Aneto-1K : La meilleure solution de propulsion sur le marché des hélicoptères super-medium et lourds », sur www.safran-group.com (consulté le )
  15. « Safran dévoile Aneto, sa nouvelle famille de moteurs pour hélicoptères super-medium et lourds », sur www.safran-group.com, (consulté le )

Annexe

Bibliographie

Article connexe

Liens externes