Stephen Jones (modiste)

Stephen Jones
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
École d'art de Saint-Martin
Liverpool College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Stephen Jones est un modiste britannique né en 1957 près de Liverpool, considéré comme l'un des modistes les plus radicaux et les plus importants de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Il est également l'un des plus prolifiques, ayant créé des chapeaux pour les défilés de nombreux créateurs de mode, dont notablement pour John Galliano, mais également pour l'aristocratie, pour la famille royale[1] dont plusieurs pour la princesse de Galles[2]. Son travail est connu pour sa fantaisie[3] et son haut niveau d'expertise technique[4].

Biographie

Chanel Iman avec un chapeau de Stephen Jones pour Christian Dior Haute Couture par John Galliano, Automne-Hiver 2009–10.

Fils d'ingénieur et d'une mère au foyer, Stephen Jones grandi à Liverpool[5]. Il intègre le Liverpool College (en) en 1975 puis va à la High Wycombe School of Art (en). Il est diplômé de Saint Martin’s School of Art[3].

Sa première collection est pour la marque italienne Fiorucci (en) en 1979, puis il ouvre sa propre boutique l'année d'après[3] : à la même époque, il fréquente l'éphémère club le Blitz (en), épicentre des Nouveaux Romantiques[2],[6]. C'est Steve Strange, propriétaire du Blitz, qui finance le premier lieu de Stephen Jones[4]. Ses extravagants chapeaux pour les « Nouveaux Romantiques » et son apparition dans un clip Do You Really Want to Hurt Me du chanteur Boy George font qu'il est remarqué par Jean-Paul Gaultier : il part pour Paris et le couturier français va lui présenter ses amis Thierry Mugler, Claude Montana, ou Azzedine Alaïa[2],[7].

Il collabore également pour le domaine de la musique, réalisant des chapeaux pour Madonna, U2, Boy George, Beyoncé, Rihanna ou Lady Gaga, ainsi que pour le cinéma dans les films Jurassic Park en 1993 ou Les 101 dalmatiens en 1996[3],[8].

Pour la mode, il créé au cours de sa carrière des chapeaux pour les défilés de plusieurs créateurs de mode, tels que John Galliano chez Givenchy puis Dior avec qui il entretiendra une relation fusionnelle[1]. Mais également Vivienne Westwood, Rei Kawakubo pour Comme des Garçons, Walter Van Beirendonck, Marc Jacobs pour Louis Vuitton[3],[8], Thom Browne, Jeremy Scott pour Moschino, Raf Simons ou plus récemment Maria Grazia Chiuri[6],[9]. Il reste d’ailleurs un fidèle de Dior depuis plusieurs décennies, considéré comme le modiste attitré de la maison[4],[7],[10].

Au sein de sa marque homonyme, il possède plusieurs lignes de produits : Millinery (haut de gamme), Miss Jones pour femme, ou encore JonesBoy pour homme ; il réalise également sur-mesure[5]. Il est aussi grand amateur de parfum et en créé parfois[5].

Expositions notables

Références

  1. a et b Astrid Faguer, « Qui est Stephen Jones, le chapelier de Galliano, Thom Browne et Rihanna ? », sur magazineantidote.com, (consulté le ).
  2. a b et c Jérôme Hanover, « Rendez-vous avec Stephen Jones, la star des chapeliers à l’honneur au Palais Galliera », sur harpersbazaar.fr, (consulté le ).
  3. a b c d et e Linda Watson, Vogue - La mode du siècle : Le style de chaque décennie, 100 ans de créateurs [« Vogue Twentieth Century Fashion - 100 years of style by decade and designer »], Éditions Hors Collection, , 255 p. (ISBN 2-258-05491-5), « Stephen Jones », p. 162
  4. a b c d et e Léa Zetlaoui, « Qui est Stephen Jones, chapelier des stars et des grandes maisons ? », sur numero.com, (consulté le ).
  5. a b et c Johanne Courbatère de Gaudric, « Stephen Jones, tête à chapeaux », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  6. a b et c Maud Gabrielson, « Les chapeaux fous de Stephen Jones », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. a b et c Laure Ambroise, « Chapeau bas à Stephen Jones, le maître des chapeaux », sur lofficiel.com, (consulté le )
  8. a et b Vicky Chanine, « Chapelier pas si fou », Le Point, no 2724,‎ , p. 96-99 (ISSN 0242-6005).
  9. a et b Corinne Jeammet, « "Stephen Jones, chapeaux d'artiste" : le plus Frenchy des modistes anglais en majesté au Palais Galliera », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  10. « Stephen Jones: qui se cache sous les chapeaux de la maison Dior? » Accès limité, sur challenges.fr, (consulté le ).
  11. (en) Mhairi Graham, « Anna Piaggi: Hat-ology », sur anothermag.com, (consulté le ).
  12. (it) Dan Thawley, « "Hat-Ology" per Anna Piaggi », sur vogue.it, (consulté le ).

Liens externes