Vierge (titre)
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Le titre Vierge (en latin : Virgo, en grec ancien : Παρθένος) est un honorifique accordé aux saintes et bienheureuses, essentiellement employé au sein de l'Église orthodoxe ainsi que l'Église catholique[réf. nécessaire].
La chasteté est l'une des sept vertus au sein de la tradition catholique, énumérée par le pape Grégoire Ier à la fin du VIe siècle. Dans la Première Lettre aux Corinthiens, l'apôtre Paul déclare que les vierges ainsi que les femmes non mariées « ont le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiées dans son corps et son esprit ». Dans la Deuxième Lettre aux Corinthiens, chapitre XI, verset 2, Paul fait allusion à la métaphore de l'Église en tant que Mariée du Christ en s'adressant à la congrégation : « Je vous ai unis au seul Époux : vous êtes la vierge pure que j’ai présentée au Christ ».
Au sein de la théologie des Pères de l'Église, le prototype de la sainte vierge est Marie, la mère de Jésus.
Martyres vierges
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Dans l'hagiographie des martyrs chrétiens de la fin du Ier siècle au début du IVe siècle, les vierges martyres (en latin : virgo et martyr, en grec : παρθένος-μάρτυρας, en russe : дева-мученица) furent souvent persécutées en raison de leur refus à se soumettre à un mariage terrestre après avoir jurer de sauvegarder leur virginité pour le paradis. D'autres vierges martyres perdirent leur vie in defensum castitatis ('en faveur de la chasteté'). Un groupe de vierges martyres de l'église des premiers siècles, à savoir Sainte Catherine d'Alexandrie, Sainte Marguerite d'Antioche, Sainte Barbe d'Héliopolis et Sainte Dorothée de Césarée, intitulé « les quatre vierges capitales », trois d'entre elles appartenaient à la Liste des saints auxiliateurs.
Dans le Missel romain ainsi que le Livre d'heures, les vierges ainsi que les vierges martyres possèdent leur propre liturgie. Différents martyrologes (par exemple le Martyrologe romain ou le Martyrologe hiéronymien) énumèrent les premières vierges martyres, dont certaines sont nommées dans le canon de la messe.
Vierges consacrées
La tradition du rite du Consecratio virginum (consécration d'une vierge) remonte au IVe siècle, la forme de vie à l'époque apostolique. La première consécration formelle populaire est celle de Sainte Marcelline, datant de 353 après Jésus-Christ, mentionnée par son frère, saint Ambroise de Milan, dans De Virginibus. Selon Raymond de Capoue, sainte Catherine de Sienne aurait vécu ce qu'elle décrivit dans ses lettres comme un mariage mystique avec Jésus-Christ, sujet qui deviendra populaire dans l'art.
Le canon 922 du Catéchisme de l'Église catholique déclare que : « Depuis les temps apostoliques, les vierges chrétiennes, appelées par le Seigneur afin de se cramponner uniquement à lui avec la plus grande liberté de cœur, corps, et esprit, ont décidé avec l'approbation de l'Église de vivre dans un état de virginité 'pour le Royaume du ciel' ».
Les vierges sont consacrées pour l'église en tant que mariée du Christ tout autant dans les églises orthodoxes que dans l'Église catholique. Alors que dans ce dernier, la consécration n'a été accordée pendant des siècles que pour les religieuses vivant cloîtrées dans des monastères, le don pour les femmes vivant dans le monde a été réintroduit par le pape Paul VI en 1970[1]. Le nombre de vierges consacrées se compte par milliers. Les estimations tirées des registres diocésains oscillent autour de 5 000 vierges consacrées dans le monde en 2018[2].
Voir également
Articles connexes
Liens externes
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Virgin (title) » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (la + it) « Ordo Consecrationis Virginum », Acta Apostolicae Sedis,
- ↑ (en) Bernadette Mary Reis, « Church reproposes Order of Virgins 50 years after its restoration »
, sur Vatican News,