Catane
Catane Catania | |
De haut en bas, de gauche à droite : vue de Catane avec l'Etna en arrière plan, cathédrale, badia di Sant'Agata, théâtre romain, fontana dell'Elefante, teatro Massimo Bellini, cloître du monastère de San Nicolò l'Arena. |
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Armoiries |
Drapeau |
Noms | |
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Nom sicilien | Catania |
Administration | |
Pays | Italie |
Région | Sicile |
Province | Catane |
Maire Mandat |
Enrico Trantino depuis 2023 |
Code postal | 95100 |
Code ISTAT | 087015 |
Code cadastral | C351 |
Préfixe tel. | 095 |
Démographie | |
Gentilé | Catanais (catanesi) |
Population | 311 584 hab. ([1]) |
Densité | 1 704 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 30′ 58″ nord, 15° 03′ 58″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 380 m |
Superficie | 18 290 ha = 182,9 km2 |
Divers | |
Saint patron | Sant'Agata |
Fête patronale | 5 février |
Localisation | |
Localisation dans la ville métropolitaine de Catane. | |
Liens | |
Site web | www.comune.catania.it |
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Catane (en italien : Catania ; en sicilien : Catania /kaˈtanja/) est la deuxième plus grande ville de Sicile après Palerme, tant en termes de superficie que de population[2]. Elle est située sur la côte est de la Sicile, bordée par la mer Ionienne et au pied du volcan actif de l'Etna. Malgré son statut officieux de « deuxième cité de l'île », Catane se hisse à la 10e place des villes les plus peuplées d'Italie et est à la tête d'une province regroupant 58 communes (la ville métropolitaine de Catane) de 1 107 702 d'habitants. La population de la ville proprement dite s'élève à 311 584 habitants[3].
Fondée en 729 av. J.-C. par des colons chalcidiens de la cité voisine de Naxos, Catane contribue à l'épanouissement civilisationnel de la Grande-Grèce mais doit subir de nombreuses catastrophes géologiques : elle est presque intégralement détruite par un tremblement de terre dévastateur en 1169 ; en 1669, une éruption de l'Etna génère d'abondantes coulée de lave qui ont bien failli engloutir la ville, suivie d'un nouveau séisme en 1693 entraînant des destructions considérables.
Aux prémices de la Renaissance, elle fut l'un des foyers culturels, artistiques et politiques les plus importants d'Italie, et la première université de Sicile y fut fondée en 1434[4]. Elle a donné naissance aux compositeurs Vincenzo Bellini et Giovanni Pacini, et aux écrivains Giovanni Verga, Luigi Capuana, Federico De Roberto et Nino Martoglio.
Centre industriel, logistique et commercial de l'orient sicilien, Catane dispose du premier aéroport de l'île et du cinquième à l'échelle nationale (Catane-Fontanarossa). Sa configuration actuelle est la conséquence de la reconstruction quasi-totale commencée à la suite des catastrophes de la fin du XVIIe siècle[5],[6]. La ville offre à ce titre un témoignage exceptionnel de l'exubérance de l'architecture baroque tardive ayant cours à cette époque, et son centre historique figure sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Géographie
Localisation
Catane est située sur la côte orientale de la Sicile, sur la mer Ionienne, entre les villes de Messine (88 km) et Syracuse (52 km), et son centre se trouve à 28 km du sommet de l'Etna.
Topographie
À l'extérieur de la ville, l'embouchure du Simeto alimente l'Oasis di Simeto, réserve naturelle d'environ 2 000 hectares, créée en 1984.
Le golfe d'Ognina correspond au mythique « port d'Ulysse » (le Portus Ulixis ou Portus Odysseus cité par Pline l'Ancien), légendaire débarcadère du héros et de ses compagnons avant leur rencontre avec le cyclope Polyphème.
Les plages de la ville sont de sable doré (la Plaia) ou de sable noir (la « petite rade » de San Giovanni Li Cuti). L'expression dialectale « li cuti » correspond aux « queux, aiguisoirs » et peut simplement identifier des « rochers » ou des « affiloirs », lieux appropriés au riblage et à l'érosion des écueils.
Son port, dans lequel se jette le fleuve côtier (et partiellement souterrain jusqu'au sud de la piazza del Duomo) de l'Amenano né dans la plaine, est en forme de faucille[7].
Comme mentionné par Strabon, l'emplacement de Catane au pied de l'Etna est à la fois une malédiction et une bénédiction. En effet, d'un côté, les éruptions parfois violentes du volcan ont maintes fois détruit la ville au fil de l'histoire, mais de l'autre, la cendre volcanique enrichit le sol de la plaine de Catane et le rend particulièrement fertile, optimal pour la culture de la vigne.
Climat
Catane bénéficie d'un climat méditerranéen à été chaud (Köppen : Csa)[8], appellation d'autant plus appropriée au climat de la ville qui connaît des étés parmi les plus longs, chauds et secs d'Italie. Et pour cause, les 40 °C peuvent être amplement dépassés en raison du sirocco qui souffle fréquemment sur Catane. Généralement, la température diurne varie toutefois entre 30 et 34 °C et il se peut qu'aucune goutte d'eau ne tombe de toute la saison estivale.
Les hivers sont très modérés (températures diurnes moyennes entre 12 et 20 °C[9]) même si la ville enregistre des refroidissements nocturnes remarquables relativement aux autres villes littorales de cette latitude ; les gelées nocturnes, aussi rares soient-elles, ne sont pas impossibles et la neige peut se montrer abondante sur les hauteurs de l'Etna (mais pas sur la ville, qui est justement abritée par le volcan). Les chutes de neige les plus récentes à Catane ont eu lieu les 9 février 2015, 6 janvier 2017 et 5 janvier 2019, mais la dernière ayant réellement persisté et blanchi le sol remonte au 17 décembre 1988. La plupart des précipitations annuelles sont concentrées entre octobre et avril, accentuant la division de l'année entre une saison humide et une période de sécheresse intense pendant les mois d'été. Catane reçoit environ 750 mm de pluie annuellement, mais cette quantité peut varier considérablement d'une année sur l'autre, oscillant parfois entre 1 200 et seulement 250 mm.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5,4 | 5,4 | 6,8 | 9,2 | 12,7 | 16,6 | 19,2 | 20,1 | 17,9 | 14,7 | 10,6 | 7,2 | 12,1 |
Température moyenne (°C) | 10,4 | 10,7 | 12,3 | 14,7 | 18,6 | 22,8 | 25,5 | 26,2 | 23,4 | 19,7 | 15,4 | 11,9 | 17,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 15,8 | 16,3 | 18,1 | 20,5 | 24,7 | 29 | 31,9 | 32,4 | 29 | 25 | 20,7 | 16,9 | 23,4 |
Ensoleillement (h) | 163 | 144 | 195,4 | 225,9 | 265,2 | 284,8 | 325,3 | 329,3 | 206,4 | 197,1 | 155,7 | 137,6 | 2 630 |
Précipitations (mm) | 96,4 | 62,8 | 54,6 | 56,5 | 28,2 | 12 | 11,1 | 18,4 | 63,8 | 107,5 | 135,3 | 115,5 | 762 |
Voies de communication et transports
Selon une enquête, les Catanais passent en moyenne 56 minutes par jour dans les transports en commun, la plupart du temps pour se rendre sur leur lieu de travail ou en revenir. 13 % des usagers des transports urbains voyagent plus de 2 heures par jour. Le temps moyenne d'attente à un arrêt ou une station est de 20 minutes, tandis que 46 % des usagers attendent généralement plus de 20 minutes chaque jour. La distance moyenne que les gens parcourent habituellement en un seul trajet de transports en commun est de 4,7 km, et seuls 3 % d'entre eux dépassent 12 km[11].
Infrastructures routières
Catane est reliée par autoroute aux deux autres grandes villes de l'île, Palerme (autoroute A19) et Messine (autoroute A18) ainsi qu'à Syracuse (autoroute Catane-Syracuse), Gela et au sud de l'île. Le périphérique de Catane est le plus grand raccord autoroutier de l'île.
Transports urbains
Le métro de Catane, ouvert en 1999[12], ne possède pour l'heure qu'une seule ligne longue de 8,8 km reliant les stations de Nesima, à l'ouest de la ville, et Stesicoro[13]. Un prolongement est prévu de la ville satellite de Paternò à l'aéroport de Fontanarossa.
Desserte ferroviaire
Il existe quatre gares ferroviaires (la principale, Catania-Centrale, est notamment desservie par les lignes Messine-Syracuse, Catane-Gela, Catane-Palerme) en plus de la gare de Nesima de la ligne dite « Circumetnea » (ligne à voie étroite de 110 km qui fait le tour de l'Etna et grimpe jusqu'à 1 000 m d'altitude avant de redescendre sur la côte au niveau de Giarre-Riposto au nord).
Desserte aérienne
La ville dispose d'un aéroport international, Catane-Fontanarossa, qui porte aussi le nom de Vincenzo Bellini depuis 2007. C'est le principal aéroport de Sicile.
Transport maritime
Le port de Catane est le point de départ d'une ligne de ferry vers Naples.
Toponymie
- Katane, village siculien : nom de la population autochtone de Sicile, les Sicules, qui se traduit par « râpe, racloir, couteau à écorcher, écorcherie » ainsi que, in extenso, « lieu âpre, territoire tranchant et raboteux, sol rêche », en relation avec les décors de lave du panorama et de sa collocation géographique aux pentes de l'Etna. Le biographe grec Plutarque confirmera cette interprétation[14] ;
- Katánē (Κατάνη [katánɛː]), colonie grecque : version hellénique de l'homonyme village des Sicules. Pour une brève période, sous le tyran syracusain Hiéron Ier, elle fut appelée Αἴτνη (Aítnē ou Ætna), lorsqu'a été frappé le tétradrachme d'Ætna réputé être la monnaie la plus chère du monde ;
- Catina [ˈkatɪna] ou Catana [ˈkatana], cité romaine : formes latines du nom grec. La première a eu majeure fortune pour l'assonance et la féminisation du vocable catinus, qui possède un double sens. Il peut signifier soit « écuelle, bol », soit « baie marine ou golfe ». Les deux sens trouvent leur justification évidente dans la position naturelle de la ville, « enfoncée sur la lave comme une couronne » et « située à proximité du golfe de Catane ». Tetrapolis (« les quatre villes ») fut employé occasionnellement surtout pour commémorer le premier arrangement urbanistique des colonies chalcidienne et latine (constituée de quatre agglomérations originairement distinctes) et leur inexorable fusion : la Demetria, la Luna, l'Aetnapolis et la Civitas ;
- Appellatifs arabes sous l'émirat de Sicile, à partir du Xe siècle : Balad-al-Fil (بلد الفيل, « village, territoire de l'éléphant »[15]), Madinat-al-Fil (مدينة الفيل, « cité de l'éléphant »), dans les deux cas en référence à la même sculpture de lave en forme de l'animal éponyme érigée de nos jours sur la fontaine de la piazza del Duomo, Wadi Musa (وادي موسى, « rivière de Moïse », nom arabe du fleuve Simeto), Qaṭāniyyah, (قطانية, la famille des plantes des légumineuses, produits typiques de la plaine de Catane avant l'arrivée des Aghlabides, lesquels seront par la suite les promoteurs et principaux diffuseurs des cultures extensives d'agrumes en Sicile). Ce dernier toponyme fera naître le nom actuel ;
- Les dénominations médiévales furent Cathania et Catanea jusqu'à l'émergence de la forme moderne et contemporaine Catania.
Histoire
Antiquité
Fondation de la ville
La ville fut probablement fondée par des colons grecs originaires de Chalcis en 729 av. J.-C. : selon Thucydide, quatre ans après la fondation de Syracuse, des colons grecs partirent de Chalcis et de la cité voisine de Naxos sous la conduite de Théoclès et d'Evarchos[16]. L'expédition se sépara en deux, le groupe conduit par Théoclès fondant Léontinoi (Lentini) et celui mené par Evarchos fondant la future cité de Katánē. Après sa mort, l'œciste Evarchos sera héroïsé et son tombeau érigé sur l'agora de la cité.
L'acropole de la cité se trouve au sommet de la colline de monte Vergine, une position défendable située immédiatement à l'ouest du centre-ville actuel. Le port de Catane, très fréquenté tout au long de l'Antiquité, est établi en un point stratégique pour l'exportation des céréales provenant des riches plaines environnantes.
Katánē, cité grecque
Katánē est associée au mythe d'Amphinomos et Anapias. Lors d'une violente éruption de l'Etna, ces deux jeunes hommes auraient abandonné tous leurs biens pour porter leurs parents âgés sur leurs épaules. La coulée de lave se serait alors scindée pour les épargner. En leur honneur, des statues furent érigées, des pièces de monnaie furent frappées à leur effigie et le lieu de leur sépulture fut nommé Campus Piorum (« le Champ des Pieux »). Cette légende rencontra un grand succès auprès des poètes latins, notamment Lucilius le Jeune et Claudien, qui en firent de longues descriptions[17].
La polis grecque de Katánē devint un grand centre d'apprentissage. Vers la fin du VIe siècle av. J.-C., la cité se dote d'une législation attribuée à Charondas qui va demeurer malgré son exil et inspirer la plupart des autres cités chalcidiennes de Sicile et de Grande-Grèce[18]. Elle attire des poètes aussi renommés qu'Ibycos et Stésichore d'Himère (vers 630–555 av. J.-C.). Ce dernier serait enterré dans un somptueux sépulcre à l'extérieur d'une porte de la cité, nommée en son honneur Porta Stesichoreia. Le philosophe Xénophane de Colophon (vers 570–475 av. J.-C.), fondateur présumé de l'école éléatique, vécut également ses dernières années à Katánē[19]. En outre, l'introduction de la danse pour accompagner le son de la flûte est attribué à Andron, citoyen catanais[20]. Le philosophe péripatéticien Théophraste explique que Katánē est l'unique cité de sa connaissance dont les conventions lors d'un marché (contre oral) ne sont pas matière à procès[21] ; Platon y fait référence dans ses Lois[22].
Aussi, rapidement après sa fondation, la cité prospère, comme en témoigne le dépôt votif du VIe siècle av. J.-C. découvert sous la piazza San Francesco, comprenant vases de Corinthe, d'Athènes et de Sparte ainsi que des ex-voto de terre cuite locaux et importés.
En 476 av. J.-C., elle est conquise par Hiéron Ier, tyran de Syracuse, qui mène alors une campagne d'expansion en Sicile. Il déporte ses habitants à Léontinoi et refonde la cité sous le nom d'Aítnē (Ætna, du mont Etna) qu'il fait repeupler par 5 000 grecs doriens de Syracuse et 5 000 autres du Péloponnèse, célébrée par Eschyle dans sa tragédie disparue Etna ou Les Etnéennes et par Pindare qui attribue des honneurs héroïques au tyran auto-proclamé œciste (« fondateur ») de la nouvelle cité[23]. Jusqu'en 465 av. J.-C. et la chute des Deinoménides, Katánē reste sous la coupe de Syracuse. Après la mort d'Hiéron, les mercenaires syracusains l'occupent jusqu'à la fin de la tyrannie lors de l'expulsion de Thrasybule, avant de se retirer à la forteresse d'Inessa. En 461 av. J.-C., les habitants originels de Katánē se réinstallent dans la cité qui recouvre par la même occasion sa liberté et son nom, en plus de sa grande prospérité[24]. Un grand théâtre pouvant accueillir 7 000 personnes en simultané est édifié sur l'acropole à cette époque.
Elle s'allie à Léontinoi pour contrer la puissance syracusaine dans les années 420 av. J.-C. Alcibiade se serait adressé aux Catanais lors d'un discours pour les convaincre d'apporter leur soutien à la cité d'Athènes dans le contexte de la guerre du Péloponnèse et de l'expédition de Sicile visant à punir la cité de Syracuse. Mais Thucydide explique que les Athéniens ne reçurent qu'une aide limitée de la part de Katánē car la population, en dépit de son soutien moral à l'entreprise athénienne, craignait des représailles de la part de Syracuse en cas d'échec. Elle permet néanmoins à l'armée d'Athènes de stationner un an dans la cité[25]. Défaite, l'armée athénienne est contrainte de se retirer et, comme elle le craignait initialement, la cité de Katánē est à nouveau menacée par une riposte syracusaine. En 403 av. J.-C., Denys l'Ancien, tyran de Syracuse, mène une nouvelle politique d'expansion sur la façade orientale de la Sicile, dans l'objectif de renforcer son pouvoir avant d'affronter les Carthaginois présents dans l'ouest de l'île. Prise par surprise, Katánē est saccagée par les troupes du tyran qui vend ses citoyens comme esclaves et la repeuple de mercenaires campaniens. Elle sera brièvement occupée par les Carthaginois sous le commandement d'Himilcon et de Magon, à la suite de la grande bataille navale de Catane en 397 av. J.-C. Les Leptinès de Syracuse sont alors défaits tandis que leurs sujets campaniens sont déportés dans la cité d'Inessa (sur l'Etna)[26].
Callippe, assassin de Dion de Syracuse, dirige brièvement la cité. En 338 av. J.-C., Timoléon défait le tyran Mamercus de Catane alors soutenu par les Carthaginois[27]. Katánē retrouve une fragile indépendance mais change fréquemment d'allégeance au cours des guerres opposant Agathocle de Syracuse aux Carthaginois. La ville soutient massivement Pyrrhus Ier qu'elle accueille avec faste mais tombe aux mains des Romains en 263 av. J.-C.[28]
Catina, cité romaine
Lors de la première guerre punique, Catina fut l'une des premières villes siciliennes à se soumettre à la République romaine, sous laquelle elle est enrichie de grands édifices publics. Après les premières victoires romaines en 263 av. J.-C., la cité fut prise par Valerius Messalla[29]. Un cadran solaire pillé à la ville en guise de butin est déposé dans le Comitium, à Rome[30]. Dès lors, Catina devient une civitas decumana, c'est-à-dire qu'elle devait payer un dixième de ses revenus agricoles annuels en impôt à Rome. Le conquérant de Syracuse, Marcus Claudius Marcellus, fait édifier un gymnase dans la cité[31].
Catina entretient par la suite des relations paisibles avec Rome et, bien qu'elle n'ait pas obtenu le statut de cité confédérée (foederata civitas) comme ses voisines Tauromenium (Taormine) et Messana (Messine), elle connaît une grande prospérité sous la domination romaine.
Brièvement conquise par des esclaves rebelles lors de la première guerre servile vers 135 av. J.-C.[32], Caius Licinius Verres la reprend et pille ses trésors comme ailleurs en Sicile. Une violente éruption de l'Etna consume la ville en 121 av. J.-C. Les coulées de lave submergent presque entièrement la ville, et les cendres incandescentes s'écoulent en telle quantité que des toits s'effondrent. En guise de dédommagement, Catina est exemptée de ses redevances habituelles à Rome pendant dix ans[33]. La plaine fertile située au sud-ouest de la cité (l'actuelle piana di Catania) devient une importante source de production céréalière.
Cicéron mentionne à plusieurs reprises Catina comme l'une des cités les plus riches et florissantes de son temps grâce à son port via lequel elle exporte blé et céréales[34]. Elle conserve ses institutions municipales et son premier magistrat porte le titre de Proagorus.
En 44 av. J.-C., durant la révolte sicilienne, Sextus Pompée choisit la Sicile comme base d'opérations et Catina se rallie à sa cause. Pompée y rassemble une armée et une flotte redoutables, avec le soutien d'esclaves affranchis des villas patriciennes. Après la victoire d'Auguste en 36 av. J.-C., la plupart des terres agricoles de Sicile sont dévastées et/ou désertées puis redistribuées aux vétérans des légions impériales, permettant à la cité, devenue colonie latine, de renouer avec sa prospérité d'antan. L'année suivante, une nouvelle révolte, menée cette fois par le gladiateur Selurus, sème le chaos dans la région pendant quelques temps[35]. Selon Strabon, Catina faisait partie des rares villes siciliennes encore florissantes après avoir connu toutes ces dévastations[36]. Elle abrite alors le plus long aqueduc de la Sicile romaine, mesurant 24 km de long en partant des sources de Santa Maria di Licodia.
La cité conserve son statut de colonie romaine et prospère encore tout au long de la période impériale. Au IVe siècle, le poète Ausone, dans son Ordo urbium nobilium, ne mentionna que Catane et Syracuse parmi les villes siciliennes notables à son époque[37].
Selon la tradition hagiographique reprise dans La Légende dorée, sainte Agathe serait née à Catane au IIIe siècle. Refusant les avances de Quintien, proconsul de Sicile, celui-ci la fit torturer : on lui arracha les seins à l'aide de tenailles mais elle fut guérie de ses blessures par l'apôtre Pierre qui la visita en prison. Elle succomba toutefois à son martyre et sa mort fut accompagnée d'un tremblement de terre, le . Un an après sa mort, l'Etna entra en éruption, déversant un flot de lave en direction de la ville. Les habitants s'emparèrent alors du voile qui recouvrait la sépulture d'Agathe et le placèrent devant le feu qui s'arrêta aussitôt, épargnant ainsi la cité.
Moyen Âge
Catane est pillée par les Vandales menés par Genséric en 440. Après une période succincte sous la domination des Ostrogoths, la ville est reconquise en 535 par l'Empire romain d'Orient, qui va la conserver jusqu'au IXe siècle. Elle est le siège du gouverneur byzantin de la Sicile pendant quelques temps.
Une fois la Sicile conquise par les Arabes, Catane passe sous la domination d'un émirat islamique pendant deux siècles avant d'être reprise par les Normands de Roger de Hauteville (en italien : d'Altavilla, devenu Roger Ier de Sicile), qui en font construire le duomo (cathédrale) aux XIe et XIIe siècles. La ville est par la suite dirigée par ses évêques qui disposent également du titre de comtes à partir de 1072. En 1081, une furieuse bataille s'engage dans les environs où 160 chevaliers normands, conduits par Jourdain de Hauteville, Robert de Sourdeval et Elia Cartomi, réussissent à vaincre plusieurs milliers de fantassins et cavaliers musulmans (chiffre probablement exagéré par les sources). Le , un séisme provoque la mort de milliers de personnes à Catane, qui est mise à sac par des soldats allemands lors de la conquête de l'île par l'empereur Henri VI, entre 1194 et 1197. En 1232, la ville, profondément meurtrie par les événements précédents, se révolte contre le fils et successeur d'Henri VI, l'empereur Frédéric II, qui parvient à apaiser les tensions en faisant construire le massif fort militaire du castello Ursino tout en élevant Catane au rang de ville royale, mettant un terme aux prérogatives de ses évêques.
La ville joue un rôle clé durant les Vêpres siciliennes (1282), lors desquelles elle se révolte contre la dynastie angevine et demeure un port stratégique en tant que position aragonaise. Au cours d'une nouvelle révolte civile en 1299, elle est capturée par une armée angevine, qui occupe la ville jusqu'à son évacuation définitive de la Sicile en 1302[38].
Au XIVe siècle, la ville gagne en importance lorsqu'elle est choisie par les Aragonais comme siège du Parlement de Sicile et résidence royale. En 1347, le traité de paix mettant fin à la longue guerre dynastique entre Aragonais et Angevins est signé à Catane. Cependant, elle perd son rôle capital au début du siècle suivant lorsque la Sicile intègre la couronne d'Aragon, tout en conservant son autonomie et ses privilèges d'origine. En 1376, les reliques de sainte Agathe sont déposées dans la cathédrale de Catane. Elle subit une épidémie de peste en 1423.
En 1434, le roi Alphonse V fonde à Catane le Siciliae Studium Generale, la plus ancienne université de l'île.
Époque moderne
Avec l'unification des couronnes de Castille et d'Aragon au début du XVIe siècle, la Sicile et Catane sont intégrées à l'Empire espagnol[39], ce qui ne s'est pas fait pas sans susciter des révoltes locales, notamment en 1516 et en 1647[40]. Aux pieds de l'Etna, Catane a souvent été touchée par des coulées de lave dont une qui rejoignit la mer en 1669, et fut presque entièrement détruite en 1693 par un tremblement de terre de degré 11 sur l'échelle de Mercalli. Ce dernier, qui toucha l'ensemble du Val di Noto, fut particulièrement ravageur puisqu'il dévasta 60 villes et villages, provoquant la mort de 93 000 personnes[41] dont 16 000 à Catane, soit les deux tiers de sa population[42], où ne restèrent intacts que très peu d'ouvrages au nombre desquels le castello Ursino, quelques portions des murs antiques et l'amphithéâtre romain. La reconstruction fut lancée rapidement par la couronne espagnole sous la direction du vicaire général Giuseppe Lanza avec l'aide des architectes, artisans maçons et sculpteurs de Messine, alors très imprégnés du style baroque tardif. Le style baroque initial fut cependant atténué par l'apport néo-classique de Giovanni Battista Vaccarini (1702-1768) et de son frère Giacomo Amato. Les architectes refusèrent de reconstituer à l'identique l'ancienne ville trimillénaire avec ses ruelles tortueuses et étroites, responsables du grand nombre de victimes, et choisirent un plan moderne et antisismique : une maille urbaine orthogonale abritant des bâtiments de deux étages seulement, parsemée de grandes places devant permettre aux habitants de se réfugier en cas de tremblement de terre, et sillonnée de grands axes routiers autorisant des évacuations rapides. Les voies principales furent conçues avec pour largeur 16 mètres, les voies centrales 12 mètres, les voies secondaires 8 mètres. L'éléphant, symbole de la ville, fut récupéré parmi les décombres du palazzo della Loggia.
La reconstruction qui s'ensuivit a vu la naissance ou la renaissance des monuments suivants :
- 1693-1735 : construction de la chiesa di San Nicolo (transept de 105 mètres de longueur) ;
- 1734-1758 : construction de la cathédrale Sant'Agata (duomo) ;
- 1735-1765 : construction de la badia di Sant'Agata (intérieur rococo) ;
- 1738-1760 : chiesa di San Giuliano ;
- 1768 : érection d'un arc de triomphe pour célébrer le mariage de Ferdinand III de Sicile.
Époque contemporaine
Révolutions, guerres et reconstruction
Au début du XIXe siècle, Catane est à l'avant-garde du mouvement indépendantiste sicilien. En 1860, l'expédition des Mille menée par Giuseppe Garibaldi permet de conquérir la Sicile, arrachée au royaume des Deux-Siciles. Dès l'année suivante, Catane est intégrée au royaume d'Italie nouvellement unifié. Face aux avancées de la gauche (souvent autonomiste) en Sicile, Crispi dissout en 1889 le conseil municipal présidé par le socialiste Giuseppe De Felice[43].
La première moitié du XXe siècle est marquée par un cycle de destructions et de reconstructions répétées pour Catane. Entre 1923 et 1928, la ville subit deux éruptions majeures de l'Etna. L'éruption de 1923, qui s'est étendue du 6 au 29 juin, a causé d'importants dégâts. Celle de 1928 fut encore plus dévastatrice, dont la coulée de lave a détruit un village environnant.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Catane fut gravement endommagée par les bombardements alliés en raison de son port stratégique, de sa gare de triage, et de la présence de deux bases aériennes au service de l'Axe (Gerbini et Fontanarossa). La ville subit 87 raids aériens, principalement au printemps et à l'été 1943, c'est-à-dire avant et pendant l'invasion alliée de la Sicile. Ces attaques ont détruit un total de 28 églises et la majorité des palais historiques de la ville, tué 750 habitants, et forcé une grande partie de la population citadine à fuir vers la campagne[44],[45],[46]. Après de violents combats à travers l'est de la Sicile, Catane est capturée par la 8e armée britannique le 5 août 1943.
Après-guerre et République italienne
Après la guerre et la proclamation de la République italienne en 1946, Catane tenta de rattraper son retard économique et social par rapport aux régions du nord de l'Italie. La ville fut confrontée aux problèmes caractéristiques du Mezzogiorno : retard industriel et infrastructurel considérable et forte présence de la mafia.
Malgré ces défis, la ville a connu une période de développement économique, social et culturel soutenu des années 1960 aux années 1990. Toutefois, au début du XXIe siècle, la ville doit faire face à une stagnation économique et sociale aggravée par la crise financière sous le mandat du maire Scapagnini (Forza Italia) en 2008[47].
Politique et administration
Subdivisions
Commune
La ville de Catane proprement dite (comune di Catania) est divisée en six arrondissements administratifs appelés circoscrizioni :
I. Centro storico - II. Picanello-Ognina / Barriera-Canalicchio - III. Borgo-Sanzio - IV. San Giovanni Galermo-Trappeto-Cibali - V. Monte Po-Nesima / San Leone-Rapisardi - VI. San Giorgio-Librino / San Giuseppe la Rena-Zia Lisa-Villaggio Sant'Agata
Aire urbaine
Outre la ville de Catane (311 584 habitants), les 26 communes avoisinantes composant son aire urbaine forment une agglomération de 498 650 habitants[48],[49]. Cet ensemble urbain partage un même tissu économique et social avec pour cœur organique le centre-ville de Catane.
Ville métropolitaine
La ville métropolitaine de Catane, instituée en 2015 à la place de l'ancienne province homonyme, comprend 57 comuni outre Catane elle-même et rassemble 1 107 702 d'habitants.
Liste des maires
Jumelages
La ville de Catane est jumelée avec[50]:
- Grenoble (France) depuis 1961 ;
- Phoenix (États-Unis) depuis 2001[51];
- Borgo Maggiore (Saint-Marin) depuis 2015 ;
- Kaliningrad (Russie) depuis 2017[52].
Communes limitrophes
Aci Castello, Belpasso, Carlentini (SR), Gravina di Catania, Lentini (SR), Mascalucia, Misterbianco, Motta Sant'Anastasia, San Gregorio di Catania, San Pietro Clarenza, Sant'Agata li Battiati, Tremestieri Etneo.
Population et société
En janvier 2015, la population de Catane comptait 315 601 habitants, dont 47,2 % d'hommes et 52,8 % de femmes. Les mineurs (moins de 18 ans) représentaient 20,5 % de la population, contre 18,9 % pour les retraités. La moyenne italienne est de 18,1 % et 19,9 % respectivement.
L'âge moyen des habitants de Catane est de 41 ans, contre une moyenne nationale italienne de 42 ans. Entre 2002 et 2007, la population catanaise a diminué de 3,3 %, tandis que celle de l'Italie dans son ensemble a augmenté de 3,8 %. Cette décroissance démographique dans la commune de Catane s'explique principalement par le départ d'une grande partie de la population du centre-ville vers des zones résidentielles situées dans les communes de l'aire métropolitaine. Ainsi, bien que la population de la commune de Catane diminue, celle des communes périphériques augmente, entraînant une augmentation globale de la population locale.
Le taux de natalité actuel à Catane est de 10,07 naissances pour 1 000 habitants, comparé à une moyenne nationale de 9,45 naissances.
Évolution démographique
Habitants recensés
Immigration
En 2006, 98 % de la population était italienne. Les plus grands groupes d'immigrants à Catane proviennent d'Afrique subsaharienne (0,7 %), d'Asie du Sud (0,5 %) et d'autres pays européens, en particulier d'Ukraine et de Pologne (0,3 %)[53].
Sports
Catane abrite de nombreux clubs couvrant une large gamme de disciplines sportives. Le club le plus célèbre de la ville est le Catania FC, l'équipe de football suivie par environ un demi-million de supporters[54]. L'autre grand club local est l'Orizzonte Catania, le principal club de water-polo féminin en Italie, avec 24 titres de champion national (dont 15 consécutifs entre 1992 et 2006), ainsi que 8 titres en Coupe des champions européens.
Elle est la ville la plus couronnée de succès dans les sports collectifs de tout le sud de l'Italie avec 77 sacres nationaux (en août 2024), se positionnant ainsi devant Naples et Bari. En ce qui concerne les sports individuels, 56 athlètes de Catane ont remporté des titres mondiaux, 54 des titres européens, et 139 des titres nationaux. Aux Jeux olympiques, les athlètes italiens originaires de Catane ont décroché un total de 7 médailles d'or, 8 médailles d'argent et 4 médailles de bronze.
Événements sportifs
La ville organise la compétition automobile Catania-Etna, organisée par l'Automobile Club d'Italia. Cette compétition remonte à 1923 et se tient régulièrement depuis 1947. Suspendue en 2010 en raison d'un grave accident, elle a fait son retour lors de la 46e édition fin juin 2021[55].
De 1960 à 2011, Catane a accueilli l'événement international du Trofeo Sant'Agata, une course sur route qui se déroulait dans les rues du centre-ville chaque année le 3 février, jour du début de la fête de sainte Agathe.
La ville a également été l'hôte de plusieurs événements sportifs internationaux :
- Qualifications pour la Coupe du monde de rugby à sept 1993 ;
- Championnats du monde de cyclisme sur route 1994 (avec Palerme et Agrigente) ;
- Universiade d'été de 1997 (avec Palerme et Messine) ;
- Championnats du monde d'escrime 2011 (l'Italie a dominé la compétition avec 11 médailles, dont une remportée par l'escrimeur catanais Paolo Pizzo).
Santé
- Hôpital Cannizzaro ;
- Polyclinique universitaire « Vittorio-Emanuele II » ;
- Hôpital Garibaldi.
Enseignement
Fondée en 1434 sous les noms de Siculorum Gymnasium et Siciliae Studium Generale, l'université de Catane est la plus ancienne université de Sicile[56]. Elle compte 12 facultés et accueille plus de 62 000 étudiants[57],[58].
Elle abrite également la Scuola superiore di Catania (École supérieure de Catane), qui vise à l'excellence en matière d'éducation et propose des programmes destinés aux enseignants[59].
La ville est également le siège du prestigieux Istituto musicale Vincenzo-Bellini, un institut supérieur d'études musicales (conservatoire)[60], ainsi que de l'Accademia di Belle-Arti, un institut supérieur d'études artistiques.
Cultes
Le saint patron de Catane est sainte Agathe (sant'Agata), célébrée à l'occasion d'une fête rendue en son honneur tous les 5 février.
Festivités
- Les fêtes de sant'Agata : 3-4-5 février, à l'occasion annuelle de son martyre / 17 août, récurrence de la translation de ses reliques de Constantinople et de leur restitution au sol natal ;
- 16 juillet : la fête de Notre-Dame du Carmel.
Économie
Surnommée la « Milan du Sud » dans les années 1960 et premier port de l'île, Catane est le poumon économique et industriel de la Sicile.
En 2000, selon le recensement, Catane était la 14e ville la plus riche d'Italie, avec un PIB urbain de 6,304 milliards d'euros, soit 0,54 % du PIB italien. Le PIB par habitant s'élevait quant à lui à 20 100 euros[61].
Le port de Catane est relié au hub logistique route-rail de Bologne. En septembre 2020, Mercitalia Logistics a inauguré la première liaison ferroviaire directe entre Catane et le nord de l'Italie, en remplacement d'une ancienne ligne mixte maritime-ferroviaire[62].
Industries et commerce
Catane est un important centre industriel à l'échelle sicilienne. La ville est renommée pour son industrie pétrochimique et l'extraction du soufre.
À la fin du XIXe siècle, Catane s'est fortement industrialisée. Cependant, l'économie locale a été gravement affectée par les répercussions de la Première Guerre mondiale, qui entraînent une crise économique dans les années 1920 et, dès la décennie suivante, la fonction économique de Catane était réduite à un petit port de pêche avec des industries abandonnées. Après les nouvelles destructions engendrées par la Seconde Guerre mondiale, l'économie catanaise a connu un nouvel essor à partir des années 1950, si rapide qu'elle fut surnommée la Milano del Sud (« Milan du Sud »). Cette croissance économique s'est doublée d'un essor démographique grâce à l'exode rural en provenance des campagnes ou des petites villes siciliennes comme Enna, Raguse et Caltanissetta.
De nos jours, malgré les défis structurels auxquels elle fait face, Catane possède l'une des économies les plus dynamiques du Mezzogiorno. Elle conserve un secteur industriel et agricole solide, ainsi qu'un secteur touristique en plein essor, attirant des visiteurs internationaux venus découvrir ses monuments historiques et l'Etna. La ville abrite les sièges ou bureaux d'entreprises telles que STMicroelectronics, ainsi que plusieurs autres sociétés chimiques et pharmaceutiques. Des projets récents visent à stimuler encore davantage l'économie locale, tels que la construction d'Etnapolis[63], un grand centre commercial conçu par Massimiliano Fuksas et inauguré en 2005, ou encore Etna Valley[64], technopôle regroupant des bureaux de haute technologie.
Tourisme
Le tourisme, en particulier, est en plein développement à Catane. Les autorités et entreprises privées ont massivement investi dans le secteur de l'hôtellerie pour rendre la ville plus compétitive sur ce plan. Etnaland, un grand parc d'attractions aquatique situé à Belpasso, à 12 km du centre-ville, est le plus grand de son genre dans le sud de l'Italie et attire des milliers de visiteurs de tout le pays. Selon Tripadvisor (2018), c'est le troisième plus grand parc aquatique d'Europe[65].
Culture et patrimoine
Villes du baroque tardif de la vallée de Noto (sud-est de la Sicile) *
| |
Pays | Italie |
---|---|
Subdivision | Sicile |
Numéro d’identification |
1024rev |
Année d’inscription | (26e session) |
Type | culturel |
Critères | (i) (ii) (iv) (v) |
Superficie | 112.8 |
Zone tampon | 306 |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
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Le symbole de la ville de Catane est u Liotru, ou la fontaine de l'Éléphant (fontana dell'Elefante), assemblée en 1736 par Giovanni Battista Vaccarini sur la piazza del Duomo. Elle représente un éléphant en pierre de lave surmonté d'un obélisque égyptien provenant de Syène (3,61 mètres de haut, datation inconnue). D'après la légende, l'éléphant originalement conçu par Vaccarini était dépourvu d'attributs masculins, ce qui fut perçu comme une insulte à la virilité des hommes de Catane. Afin d'apaiser les tensions, Vaccarini aurait été contraint d'ajouter des testicules à la statue.
La stèle octogonale granitique de l'obélisque contient dans ses gravures latérales des hiéroglyphes relatifs aux cultes isiaques, particulièrement célébrés dans la Catane cosmopolite gréco-romaine. Aux temps romains, il fut employé comme l'une des deux metae de l'ancien cirque catanais où se déroulaient les démonstrations gymniques. On y fêtait les Agonalia.
Le régionalisme sicilien u Liotru est une déformation phonétique du nom d'Héliodore, membre de la noblesse byzantine de Catane qui, après avoir échoué à devenir évêque de la ville, serait devenu un sorcier avant d'être condamné au bûcher. La légende raconte qu'Héliodore lui-même aurait sculpté l'éléphant de lave et qu'il l'aurait monté pour fuir à toute vitesse jusqu'à Constantinople. Une autre version de la légende prétend qu'Héliodore pouvait se transformer en éléphant à sa guise.
La présence d'éléphants dans la tradition iconographique de Catane est probablement autant liée à la zooarchéologie qu'aux croyances populaires. En effet, la faune préhistorique de la Sicile à l'époque du Paléolithique supérieur comprenait des éléphants nains. Le paléontologue Othenio Abel a suggéré que la présence de ces éléphants nains pourrait être à l'origine de la légende des cyclopes. Les Grecs, en découvert des crânes d'éléphants nains – environ deux fois plus grands qu'un crâne humain et dotés d'une grande cavité nasale au centre (confondue avec un œil unique) – auraient supposé qu'il s'agissait de crânes de géants monoculaires.
Le muséum de minéralogie, paléontologie et volcanologie de Catane conserve le squelette complet et remarquablement bien préservé d'un Elephas falconeri. Les anciens peuples de l'Etna sculptaient ainsi des artefacts en pierre de lave pour idolâtrer ce proboscidien mythique.
Architecture et monuments remarquables
Le centre baroque de Catane est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Architecture civile
- La piazza del Duomo, due à Giovanni Battista Vaccarini qui a reconstruit la façade de la cathédrale entre 1730 et 1736. L'urbaniste a fait bâtir le palais municipal ou « palais des Éléphants » en 1741. On y trouve aussi la fontaine de l'Éléphant. L'alternance des siècles engendrera les différentes dénominations qui ont toujours remarqué le rôle de pivot de la vie religieuse et institutionnel de cette place au sein de la cité. Elle fut la « grande place » de Catane sous l'Empire Romain (la Platea Magna), la « place majeure » médiévale (la piazza Maggiore) et enfin la « place de Sainte-Agathe » (chianu ri Sant'Àita) avant d'être définitivement symbolisée du neuf arrangement baroque de l'architecte palermitain ;
- Le palazzo degli Elefanti (« palais des Éléphants »), conçu par Vaccarini, abrite l'hôtel de ville de Catane ;
- Le palazzo dell'Università (« palais de l'Université »), conçu par la famille Battaglia, accueille le siège ainsi que la bibliothèque principale de l'université de Catane ;
- Le palazzo Biscari ;
- Le palazzo Tezzano ;
- La porta Garibaldi, un arc de triomphe érigé en 1768 sous le nom de porta Ferdinandea pour commémorer le mariage de Ferdinand Ier et Marie-Caroline d'Autriche ;
- Le palazzo Rosa (« palais Rose ») ;
- Le palazzo dell'Esposizione ;
- Le palazzo delle Poste (« palais des Postes ») ;
- La clinique Clementi ;
- Le garage Musumeci.
Architecture religieuse
- La cathédrale de Catane (1070–1093, reconstruite après le séisme de 1693) ;
- La badia di Sant'Agata (1620) ;
- La chiesa di Sant'Agata la Vetere (254), plus ancien lieu de culte chrétien dédié à sainte Agathe, elle fut consacrée, aussitôt après l'Édit de Milan (313), probablement sur les lieux du martyre et de l'ensevelissement de la sainte. L'adjectif latin vetere, veteris indique son rôle de première cathédrale de la ville et son ancienneté. C'est là que sainte Lucie de Syracuse se rendra en pèlerinage pour demander grâce pour sa mère malade. Détruite par le séisme de 1693, elle fut rebâtie en 1722. L'intérieur contient les restes des fondations de la façade primitive et de la sacristie, et l'ancien écrin en bois qui fit fonction de coffre pour les reliques de la sainte. En outre, au centre de l'abside est positionné le sarcophage de marbre historié avec les scènes de la « chasse au sanglier de Calydon » en style chrétien byzantin-normand. Elle fut la toute première sépulture à accueillir les dépouilles torturées de la jeune fille, hâtivement déposées dans cette caisse par un groupe de Christicoles (adorateurs du Christ), seuls éplorés témoins oculaires de son martyre ;
- La chiesa di Sant'Agata al Borgo (1669, reconstruite après le séisme de 1693) ;
- La chiesa di Sant'Agata al Carcere (1760), construite au-dessus de la geôle (carcere) où sainte Agathe fut emprisonnée durant le procès sanguinaire dressé à son encontre ;
- La chiesa di San Benedetto (1704–1713), dédiée à Benoît de Nursie ;
- La chiesa di San Biagio (1098, reconstruite après le séisme de 1693), autrefois dédiée à Sant'Agata alla Fornace ;
- La basilica della Collegiata (1768), à la façade typique du baroque sicilien conçue selon les plans de Stefano Ittar ;
- La chiesa di San Camillo dei Mercedari ;
- La chiesa di San Domenico (1224), autrefois dédiée à Santa Maria la Grande jusqu'à son acquisition par l'ordre des Dominicains ;
- La chiesa di San Francesco d'Assisi all'Immacolata (1329), construite sur les ruines du temple de Minerve par la reine Éléonore de Sicile, qui y est ensevelie ;
- La chiesa di San Francesco Borgia, ancien collège des Jésuites ;
- La chiesa di San Gaetano alle Grotte (260), ainsi nommée en raison de la présence de grottes situées sous ses fondations, les soi-disant « Grottes Blanches » aux fresques des IVe et XVIe siècles. Elles sont un système de cavités souterraines recouvertes partiellement d'anciennes coulées laviques qui avaient la fonction de catacombes (le cadavre de sainte Agathe y fut déposé après son martyre). Le temple abrite une petite chapelle à côté de laquelle se trouve une vasque dont les eaux étaient utilisées pour les baptêmes. Il s'élève à l'endroit où un évêque catanais construisit la première église chrétienne de la ville en l'an 260. Détruite par les Sarrasins, elle fut reconstruite au début du XIe siècle. En 1508, elle fut dédiée à saint Gaétan. De nouveau détruite en 1674, elle fut reconstruite en 1800 par l'évêque Corrado Deodato Moncada. Sur la façade, une admirable statue de saint Gaétan accompagné de l'enfant Jésus ;
- La chiesa di San Gaetano alla Marina ;
- La chiesa di San Giuliano ;
- Le santuario della Madonna del Carmine (1729) ;
- La chiesa di Santa Maria di Gesù (1465, restaurée en 1706) ;
- La chiesa di Santa Maria dell'Indirizzo (1730), un récit local transmet la légende d'un miracle survenu en 1610 au nouveau vice-roi d'Espagne en Sicile, Pedro Tellez-Girón, IIIe duc d'Osuna. Il devait se rendre immédiatement à Catane pour y occuper sa nouvelle charge et décida de s'y rendre par la voie maritime. Mais la nuit choisie pour le départ, les conditions de navigation étaient dangereuses et une bourrasque assaillit son vaisseau. Proie des vagues et résigné à sa mort, le notable et son équipage furent encouragés par une lumière, un foyer lointain mais fort lumineux qui indiqua à la chiourme l'exacte position du port de Catane. Le bateau attribuera la route correcte à ce phare providentiel et à l'intercession de la Vierge Marie pour esquiver le destin contraire et la violence des lames. Quand, enfin, le nouveau gouverneur aborda les accotements portuaires, il découvrit avec beaucoup d'étonnement que la signalisation provenait d'une lampe votive d'une petite icône de la sainte Vierge du Carmel. Près de là, à sa place, sera construit un couvent avec église géré par les Carmes. La construction sera dédiée à la Bienheureuse Vierge de l'Adresse, c'est-à-dire de la « juste direction » ;
- La chiesa di Santa Maria della Purità (1775) ;
- La chiesa di Santa Maria della Rotonda ;
- La chiesa di Santa Maria dell'Aiuto ;
- La chiesa di San Martino dei Bianchi, siège de l'Archiconfrérie des Blancs ;
- La chiesa di San Michele Arcangelo ai Minoriti, siège de l'ordre des Frères mineurs ;
- La basilica di San Nicolò l'Arena (1687), extension inachevée du monastère de San Nicolò l'Arena (1558), qui comprend un escalier monumental et un cloître d'inspiration baroque, un deuxième cloître et des jardins luxuriants et éclectiques à l'accès libre, un musée, une bibliothèque et des sous-sol en partie creusés dans la pierre de lave. Les touristes y côtoient les étudiants de l'université intégrée en ses murs ;
- La chiesa di San Placido (1769) ;
- La chiesa di Santa Rita in Sant'Agostino ;
- La chiesa di Santa Teresa, couvent ;
- La chiesa della Santissima Trinità ;
- Le conservatorio delle Verginelle di Sant'Agata.
Architecture militaire
- Castello Ursino, construit aux environs de l'an 1239 sur ordre du roi Frédéric II de Sicile.
Sites archéologiques
-
Odéon.
-
Amphithéâtre romain.
-
Thermes romains.
La ville de Catane a été ensevelie par des coulées de lave à dix-sept reprises dans son histoire. Sous les couches de la ville actuelle se trouvent les vestiges de la ville romaine qui l'a précédée ainsi que celles de la cité grecque encore plus ancienne. Bon nombre des monuments anciens de la cité grecque ont été perdus, et la plupart des témoignages subsistants de l'époque antique sont d'origine romaine. Aujourd'hui, divers vestiges anciens sont disséminés dans le centre-ville, intégrés dans un parc archéologique (parco archeologico greco-romano di Catania).
- Théâtre gréco-romain : il existait déjà au Ve siècle av. J.-C. mais fut remanié plusieurs fois sous les Julio-Claudiens, les Flaviens et Hadrien. Les éléments scéniques ont disparu (sauf des colonnes exposées au musée de Catane) mais plusieurs colonnes du portique subsistent. La cavea orientée au sud et construite en basalte noir avec des sièges plaqués de marbre blanc comptait 23 rangs de sièges dans sa partie inférieure, 10 rangs dans sa partie médiane et 5 dans la partie supérieure[66], avec un diamètre de 87 mètres. Il pouvait accueillir environ 7 500 spectateurs qui y accédaient par les vomitoires desservis par trois corridors semi-circulaires ;
- Odéon de 1 500 places, construit à côté du théâtre avec la même orientation au sud. Sa cavea semicirculaire mesure 42 mètres de diamètre et l'orchestre 10 mètres ;
- Amphithéâtre romain de Catane, construit en lave puis recouvert de plaques de marbre, d'un diamètre elliptique d'environ 120 m sur le grand axe et de 105 m sur le petit axe ;
- Acropole grecque de Montevergine ;
- Thermes : Santa Maria dell'Indirizzo, terme della Rotonda.
Patrimoine environnemental
- Jardins de la villa Bellini ;
- Jardin botanique de l'université ;
- Jardins de la villa Pacini.
Culture
Le compositeur d'opéra Vincenzo Bellini est né au palazzo Gravina-Cruyllas, situé dans le centre-ville de Catane. Ce palais abrite aujourd'hui un musée qui lui est dédié.
Giovanni Verga est lui aussi né à Catane en 1840. Considéré comme le plus grand représentant du vérisme, mouvement littéraire italien proche du naturalisme, il a dépeint dans ses romans la vie des classes populaires siciliennes, des pêcheurs aux tailleurs de pierre, en écrivant dans un mélange de langue littéraire et de dialecte local.
La ville de Catane abrite le siège du journal La Sicilia ainsi que la chaîne de télévision Antenna Sicilia. Plusieurs autres chaînes de télévision locales et magazines de presse gratuite siègent aussi à Catane.
Théâtre
Catane est la ville de Sicile qui a la plus grande densité de théâtres. Les compagnies théâtrales y sont nombreuses tant professionnelles qu'amateur. L'un des plus beaux édifices de la ville est le teatro Massimo Vincenzo Bellini, construit à la fin du XIXe siècle : il peut accueillir 1 200 spectateurs. Maria Callas et Pavarotti y ont chanté.
La ville est réputée pour son architecture baroque et sa tradition des marionnettes.
Manifestations culturelles et festivités
Elle accueille Etna Comics, une convention de bandes dessinées très populaire, ayant compté 12 éditions à ce jour, ainsi que le Catania Tango Festival, un événement international de tango. La 22e édition du festival a attiré des danseurs de 27 pays différents.
La ville est également le théâtre du Catania Jazz Festival, qui se déroule généralement sur plusieurs mois d'hiver avec des concerts dans toute la ville. De la fin des années 1980 aux années 1990, Catane a connu une scène musicale populaire dynamique et unique. Des groupes de pop et de rock indépendants, des stations de radio locales et des labels de musique dynamiques ont émergé, faisant vivre à la ville une période culturelle effervescente. Des artistes comme Carmen Consoli et Mario Venuti, ainsi que des groupes de rock indépendant reconnus internationalement comme Uzeda, sont issus de ce bouillonnement culturel catanais.
Cuisine
La gastronomie occupe une place centrale dans la culture de Catane. La cuisine locale met en valeur les caractéristiques de la cuisine sicilienne tout en développant une identité propre à la ville.
Les arancini sont sans doute le plat de street food le plus emblématique de la ville : ces boulettes de riz farcies, enrobées de chapelure et frites, prennent à Catane une forme conique pour évoquer la forme de l'Etna. Parmi les spécialités typiquement locales figurent la cipollina (feuilleté garni d'oignon, tomate et jambon), la bolognese (petite pizza recouverte de tomate, mozzarella, jambon, œuf dur et feuilleté), et les crispelle (beignets farcis à la ricotta ou aux anchois). La viande de cheval est servie dans des échoppes appelées arrusti e mancia (« grille et mange »), où elle est cuite au barbecue en plein air[67].
Les plats typiques de Catane sont :
- Pasta alla norma (pâtes aux aubergines frites, sauce tomate et ricotta salata), en hommage à l'opéra éponyme de Vincenzo Bellini ;
- Pasta cco niuru (pâtes à l'encre de seiche) ;
- Maccu (purée de fèves) ;
- Bastaddi affucati ou brocculi affucati (chou-fleur ou brocoli mijoté) ;
- Caponata (légumes sautés) ;
- Scacciata (tourte garnie de fromage), traditionnellement consommée pour Noël.
La pâtisserie catanaise est renommée et varie selon les saisons et les événements. Lors de la fête de Sainte-Agathe, patronne de la ville, on déguste des cassatelle (petites cassate) et des olivette (pâte d'amande en forme d'olive). À Pâques, on prépare des aceddi ccu l'ovu (œufs durs enrobés de biscuit). En été, la granita est omniprésente dans la ville. Durant la festa dei morti (fête des morts, 1er novembre), on prépare des biscuits comme l'ossa di mortu, les rame di Napoli ou les nsuddi. Les seins d'Agathe sont une spécialité culinaire locale notamment préparée à l'occasion de la fête de la sainte patronne de la ville. Cette friandise perpétue le récit d'une jeune Agathe ayant subi l'amputation de ses seins pour avoir éconduit un proconsul romain[68].
Personnalités liées à Catane
- Franco Battiato (1945–2021), auteur-compositeur-interprète ;
- Gianni Bella (né en 1947), chanteur ;
- Marcella Bella (née en 1952), chanteuse ;
- Vincenzo Bellini (1801–1835), compositeur ;
- Vitaliano Brancati (1907–1954), écrivain ;
- Luigi Capuana (1839–1915), écrivain ;
- Charondas (VIIe siècle av. J.-C.), législateur ;
- Federico De Roberto (1861–1927), écrivain ;
- Rosario Fiorello (né en 1960), comédien et chanteur ;
- Ettore Majorana (1905–?), physicien ;
- Nino Martoglio (1870–1921), écrivain ;
- Angelo Musco (1872–1937), acteur ;
- Tuccio Musumeci (né en 1934), acteur ;
- Giovanni Pacini (1796–1867), compositeur ;
- Ercole Patti (1903–1976), écrivain et journaliste ;
- Goliarda Sapienza (1924–1996), écrivaine ;
- Stésichore (vers 630–555 av. J.-C.), poète ;
- Giovanni Verga (1840–1922), écrivain.
Symboles
Les deux devises latines de Catane sont lisibles sur les targes marmoréennes du monumental arc de triomphe sur la piazza Palestro, dit « porta Garibaldi ». Elles citent :
- Melior de Cinere Surgo (« Je renais meilleure de mes cendres ») ;
- Armis Decoratur, Litteris Armatur (« Décorée avec les armes, armée avec les lettres »).
La devise actuelle de la ville est : Catania tutrix regum (« Catane tutrice des rois »).
Notes et références
- ↑ « Official ISTAT figures », Istituto nazionale di statistica (consulté le )
- ↑ « Sicilia / Sicily (Italy): Provinces, Major Cities & Communes - Population Statistics, Maps, Charts, Weather and Web Information », sur www.citypopulation.de (consulté le )
- ↑ « Bilancio demografico mensile », sur demo.istat.it (consulté le )
- ↑ « Chi siamo | Università di Catania », sur www.unict.it (consulté le )
- ↑ (en) The Reconstruction of Catania after the Earthquake of 1693
- ↑ Dictionnaire universel d'Histoire et de Géographie, 16e édition, éd. Hachette, année 1860
- ↑ Pierre Lévêque, « Les colonies chalcidiennes de la côte orientale », La Sicile, Presses universitaires de France, « Nous partons pour », 1989, p. 261-278. [lire en ligne]
- ↑ « [https://www.weatherbase.com/weather/weather-summary.php3?s=6461&cityname=Catania,+Sicilia,+Italy&units= Catania, Italy K�ppen Climate Classification (Weatherbase)] », sur Weatherbase (consulté le )
- ↑ (it) « Che tempo faceva a Catania - Archivio Meteo Catania » ILMETEO.it », sur ILMETEO.it (consulté le )
- ↑ « Catania ».
- ↑ (en) « Moovit Public Transit Index », sur moovitapp.com (consulté le )
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- ↑ « Light rail metro subway in Catania », sur web.archive.org, (consulté le )
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- ↑ « AE22 coin of Katana, 2-1C BC », sur www.magnagraecia.nl (consulté le )
- ↑ Aristote, Politique, Livre II, XII, 1274 a 23-24, et Livre IV, XI, 1296 a 21.
- ↑ « Xénophane de Colophon - Les Belles Lettres », sur www.lesbelleslettres.com (consulté le )
- ↑ Annie Bélis, « Les mouvements des musiciens dans l’Antiquité », dans Musiques et danses dans l’Antiquité, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 23–44 p. (ISBN 978-2-7535-6790-0, lire en ligne)
- ↑ Fragment 97, 5 de Friedrich Wimmer.
- ↑ Livres VI, VIII et XI.
- ↑ Pindare, Pythiques, I, scholie du vers 86 ; voir notice d'Aimé Puech, Les Belles Lettres, p. 23.
- ↑ « Table des matières de Diodore », sur remacle.org (consulté le )
- ↑ « Diodore de Sicile, livre XIII (français uniquement) », sur remacle.org (consulté le )
- ↑ (it) « FederArcheo » Via “A termis – Catina”, che collegava Catania con l’antica città di Etna-Inessa, l’odierna Motta Santa Anastasia. » (consulté le )
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- ↑ Pyrrhus aurait pu débarquer à Catane : André Piganiol La conquête romaine, PUF, 1967, p. 209.
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- ↑ Pline l'Ancien, Histoires naturelles, livre VII, 60
- ↑ « Sentieri. Catania romana », sur www.etnanatura.it (consulté le )
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Bibliographie
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- Santi Correnti e Santino Spartà. Le strade di Catania. Catania, Newton & Compton, 1998.
- Ilaria Di Pietra, Catania. Viaggi e viaggiatori nella città del vulcano, Giuseppe Maimone Editore, Catania 2007
- Antonino Recupero, Catania. Città del mediterraneo, (Fotografia di Alfio Garozzo. Prefazione di Andrea Camilleri), Giuseppe Maimone Editore, Catania 2007, (ISBN 978-88-7751-273-4)
- (it) Fabrizio Nicoletti, Catania Antica. Nuove prospettive di ricerca, Palerme, Museo Regionale Parco Archeologico Greco-Romano Catania, , 760 p..
Voir aussi
- Histoire éruptive de l'Etna
- Séisme du 4 février 1169 à Catane
- Séisme du 11 janvier 1693 au Val di Noto
- Giuseppe Benedetto Dusmet
Articles connexes
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Métro de Catane
- Base aérienne de Sigonella
- Liste des évêques et archevêques de Catane
- Plaine de Catane
- Amphinomos et Anapias
Liens externes
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