Hugues de Moncade

Hugues de Moncade
Fonction
Vice-roi de Sicile
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Hugo de MoncadaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Baro Pere Ramon de Montcada i de Vilaragut, Senyor de Xiva i Castellnou i Vilamarxant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Beatriu de Cardona (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Grade militaire

Hugues de Moncade (cat. : Hug de Montcada i de Cardona), né dans le royaume de Valence en 1478, mort dans le golfe de Salerne le est un noble espagnol, amiral espagnol et vice-roi de Naples[1].

Biographie

Issu d'une noble famille catalane, le jeune Hugues de Moncade est admis dans les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il ne rejoint pourtant jamais Rhodes et ne présente jamais ses vœux de chevalier, embrassant une carrière militaire au service de différents princes. Il entre d'abord au service de César Borgia qu'il abandonne en 1495 pour rejoindre les troupes qui combattent les Français en Navarre.

Il est nommé en 1509 vice-roi de Sicile. Il cherche à mater les barons locaux pour les remettre sous l'autorité royale de Ferdinand le Catholique. Il vérifie la légalité de leurs propriétés, en confisque à l’église, arrête des nobles. Il convoque le Parlement, avant de le dissoudre. Profitant de la mort du roi, des parlementaires se réunissent à Termini pour s'opposer à son pouvoir, mais Moncade est confirmé par Charles Quint. Les Palermitains attaquent son palais. Il s'enfuit à Messine et presse Charles Quint de nommer un nouveau vice-roi[2].

Il commande ensuite une escadre espagnole qui fait la chasse aux corsaires sur les côtes du Maghreb, remportant de nombreux combats face aux pirates provenant des côtes barbaresque. En 1519 il subit une sévère défaite à Alger et se voit forcé à se cacher parmi les cadavres de ces soldats afin de survivre[3]. Il est l'un des principaux exécutants de la politique de Charles Quint en Italie qui l'en récompensera en lui faisant attribuer divers bénéfices.Durant les cinq années suivantes, il garde le littoral contre de nouveaux raids ottomans.

En 1524, la tête d'une escadre de 17 galères, il livre un combat malheureux au large de Fréjus à l'escadre du Génois Andrea Doria, alors au service du roi de France. Les dix navires de Doria bénéficient de l'effet de surprise. Trois galères espagnoles sont coulées, les autres trouvant refuge dans le port de Monaco[4].

Nommé lieutenant de Charles de Lannoy, vice- roi de Naples, il soutient le cardinal Pompeo Colonna dans sa lutte contre le pape Clément VII, allié des Français dans la Ligue de Cognac. Il entre avec le cardinal dans Rome deux jours après les troupes du duc de Bourbon, qui ont mis la ville à sac en .

Il assiste Charles de Lannoy lors du siège de Naples par le maréchal de Lautrec en 1527. À la mort de Lannoy, le , il lui succède comme vice-roi. Il arme une escadre pour affronter celle de Philippino Doria, neveu d'Andrea Doria, qui assurait le blocus de la ville. La rencontre a lieu au large du Capo d'Orso (it), dans le golfe de Salerne, le . La flotte espagnole est défaite et Moncade tué dans le combat.

Notes et références

  1. (es) Enrique García Hernán, « Hugo de Moncada », sur Diccionario biográfico español (consulté le )
  2. John Julius Norwich, Histoire de la Sicile, de l'Antiquité à Cosa Nostra, Paris, Tallandier, 2018, 477 p. (ISBN 979-10-210-2876-0). p. 207.
  3. (en) Roger Crowley, Empires of the Sea The Siege of Malta, the Battle of Lepanto, and the Contest for the Center of the World, Random House Publishing Group, , 368 p. (lire en ligne), p. 36
  4. Il y a confusion des historiens sur le point de savoir si Moncade fut capturé ou non par les Français et leurs alliés. Selon Mignet, Moncade ne fut pas fait prisonnier à l'issue de ce combat naval, car il assiste peu après le connétable de Bourbon lors du siège de Marseille (Mignet, Rivalité de François Ier et de Charles-Quint, Paris, 1875, vol. 1, p. 529 et 532.). Bosio (Histoire des chevaliers de Saint Jean (...), le montre libre à l'époque où il est supposé être prisonnier. Selon Guichardin, en revanche (Histoire des guerres d'Italie, livre XV) il aurait été capturé par le marquis de Saluces sur la côte de Gênes. Brantôme, enfin, le dit fait prisonnier par Doria (Vie des grands capitaines, "livre seiziesme"). Toujours selon Brantôme, Moncade aurait été libéré à la demande de François Ier, alors prisonnier à Madrid.