Lucretia Mott

Lucretia C. Mott
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Lucretia MottVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Oakwood Friends School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Thomas Coffin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anna Folger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Martha Coffin Wright (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
James Mott (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Maria Mott (d)
Thomas Mott (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Anna Davis Hallowell (d) (petite-fille)
Benjamin Franklin (cousin)
Mayhew Folger (oncle maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Lucretia Mott, née Coffin le dans le Nantucket et morte des suites d'une pneumonie, le à Philadelphie dans l'État de la Pennsylvanie, est une féministe, abolitionniste, enseignante et prédicatrice Quaker américaine.

Biographie

Jeunesse et formation

Portrait de dame, le regard direct, la tête enfermée dans un voile ou une capuche transparente.
Lucretia Mott, âgée.

Lucretia Coffin[1] naît le dans le Nantucket, elle est la seconde des cinq enfants de Thomas Coffin Jr. et d'Anna Folger Mott. Son père est capitaine de baleinier et sa mère est gérante de magasin[2],[3]. La famille fait partie des quakers (la Société religieuse des Amis)[4], qui croient en l'égale valeur de tous devant Dieu et grandit dans un milieu où l'indépendance des femmes va de soi. Elle étudie dans un collège quaker le Nine Partners[5],[6]. Elle y apprend l'horreur de l'esclavage en écoutant les conférences du Quaker abolitionniste Elias Hicks, son intérêt pour les droits des femmes y compris droit de vote des femmes est éveillé, lorsqu’elle découvre que les enseignantes du Nine Partners sont moins bien rémunérées que leurs collègues masculins, c'est ainsi qu'elle décide qu'elle vouera sa vie à mettre fin à deux injustices[7].

En 1809, ses parents s’installent à Philadelphie, deux ans après, elle épouse le partenaire de son père James Mott[8].

Carrière

La maison de James et Lucretia Mott est le centre du mouvement antiesclavagiste à Philadelphie[8] et une étape du Chemin de fer clandestin (

Portrait photographique de Jane Hunt.

Underground Railroad). Les femmes sont en ce temps considérées comme inadéquates pour l'activité publique. Lucretia Mott fonde pourtant en 1833 la Philadelphia Female Anti-Slavery Society (en) (Société féminine antiesclavagiste de Philadelphie). Elle est souvent menacée, ce qui ne l'empêche pas de mener ses multiples activités[9].

Gravure représentant Elias Hicks.

Le congrès mondial pour l'abolition de l'esclavage qui se tient à Londres en 1840 refuse la participation formelle de Lucretia Mott et de ses collègues de lutte. Elle peut cependant y rencontrer des militantes européennes comme Elizabeth Jesser Reid, future fondatrice du Bedford College[10]. Elle mobilise alors d'autres femmes abolitionnistes, avec Elizabeth Cady Stanton, jusqu'à la convention de Seneca Falls pour les droits des femmes de 1848 (à laquelle elle est invitée par Jane Hunt). La « Déclaration de sentiments » qui en est issue est considérée comme l'acte fondateur du mouvement féministe nord-américain.

Lorsque l'esclavage est aboli en 1865, elle préconise de donner aux Noirs américains le droit de vote.

Lucretia Mott appartient au groupe de libéraux qui fondent en 1867 la Free Religious Association, avec entre autres Isaac Mayer Wise et Ralph Waldo Emerson. Les quakers sont fortement influencés par leurs positions théologiques.

Vie personnelle

En 1811, Lucretia épouse James Mott, le couple a six enfants[2].

Lucretia repose au Fair Hill Burial Ground (en) de Philadelphie, aux côtés de son époux décédé en 1868[11].

Archives

Les archives de Lucretia Mott sont déposées aux bibliothèques du Swarthmore College et du Pomona College[12],[13].

Publications

En général, en tant prédicatrice quaker, Lucretia Mott exprimait spontanément ce que la lumière intérieure lui dictait (she spoke from the divine light within) et elle n'a pas rédigé ses sermons ou discours. Elle a rarement écrit un texte destiné à publication. Cependant, ses capacités d'expression ont fait d'elle une importante abolitionniste, féministe, et réformatrice.

Son Sermon aux étudiants en médecine (Sermon to the Medical Students) est publié en 1849[14]. Son Discours sur la femme (Discourse on Woman) sur les restrictions touchant les femmes aux États-Unis, est publiée en 1850[15].

Hommages

Timbre représentant Elizabeth Stanton, Carrie Chapman Catt et Lucretia Mott, émis en 1948. « 100 years of progress of women, 1848-1948 » est écrit sous les portraits.
  • En 1948, un timbre postal honore Lucretia Mott et deux autres femmes à l'occasion du centième anniversaire du lancement du mouvement pour les droits des femmes aux États-Unis.
  • 1983 : cérémonie d'inscription au National Women's Hall of Fame[4].

Notes et références

  1. (en) « Lucretia Mott | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. a et b (en-US) « Lucretia Mott », sur National Women's History Museum (consulté le )
  3. (en) History com Editors, « Lucretia Mott », sur HISTORY (consulté le )
  4. a et b (en-US) « Lucretia Mott », sur National Women’s Hall of Fame, (consulté le )
  5. (en) McMillen Sally, Seneca Falls and the Origins of the Women's Rights Movement, New York, Oxford University Press, , 322 p. (ISBN 978-0-19-518265-1, lire en ligne)
  6. (en-US) « Lucretia Mott », sur Biography (consulté le )
  7. (en-US) « Lucretia Mott - Women's Rights National Historical Park (U.S. National Park Service) », sur www.nps.gov (consulté le )
  8. a et b (en-US) « Lucretia Coffin Mott | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  9. (en-US) « Encyclopedia of Greater Philadelphia | Lucretia Mott », sur philadelphiaencyclopedia.org (consulté le )
  10. Sybil Oldfield, "Reid , Elisabeth Jesser (1789–1866)" dans le Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004; online edn, May 2011.
  11. « Lucretia Coffin Mott (1793-1880) - Mémorial Find... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  12. (en-US) « An Inventory of the Mott Manuscripts, 1831-1959 », sur Swarthmore College
  13. (en-US) « Mott Project », sur www.mott.pomona.edu (consulté le )
  14. (en) Lucretia Mott, « A Sermon to the Medical Students », sur anti-slavery.org, .
  15. (en) Lucretia Mott, « Votes for Women: Selections from the National American Woman Suffrage Association Collection, 1848-1921, "Discourse on woman" », sur American Memory, Bibliothèque du Congrès.

Pour approfondir

Bibliographie

Notices dans des encyclopédies et manuels de références

  • Alma Lutz, Crusade for freedom; women of the antislavery movement, Boston, Massachusetts, Beacon Press, , 360 p. (OCLC 852538200, lire en ligne)
  • Henry Warner Bowden, Dictionary of American religious biography, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 581 p. (ISBN 978-0-8371-8906-2, lire en ligne), p. 319-320,
  • Nancy Smiler Levinson, The First Women Who Spoke Out, Minneapolis, Minnesota, Dillon Press, coll. « Contributions of Women », , 126 p. (ISBN 9780875182353, OCLC 8763867, lire en ligne), p. 28-49,
  • Margaret Hope Bacon, Mothers of Feminism : The Story of Quaker Women in America, San Francisco, Harper & Row, coll. « Nationwide Women's Program » (réimpr. 1989, 1995) (1re éd. 1986), 292 p. (ISBN 9780062500434, OCLC 13423886, lire en ligne)
  • Jean Fagan Yellin, The Abolitionist Sisterhood : Women's Political Culture in Antebellum America, Cornell University Press, juin 1994, rééd. 21 juillet 2009, 388 p. (ISBN 978-0-8014-8011-9, lire en ligne)
  • Norma Johnston, Remember the Ladies : The First Women's Rights Convention, New York, Scholastic, 1 janvier 1995, rééd. 1 mars 1995, 180 p. (ISBN 978-0-590-47086-5, lire en ligne),
  • Suzanne Michele Bourgoin (dir.), Encyclopedia of World Biography, vol. 11 : Michael-Orleans, Detroit, Michigan, Gale Research (réimpr. 2012, 2015) (1re éd. 1998), 531 p. (OCLC 37813530, lire en ligne), p. 212-213,
  • Anne Commire (dir.) et Deborah Klezmer (dir.), Women in World History, vol. 11 : Mek - N, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications (réimpr. 2001, 2002) (1re éd. 1999), 921 p. (ISBN 9780787640705, lire en ligne), p. 492-497,
  • Kathryn Kish Sklar, Women's Rights Emerges within the Anti-Slavery Movement, 1830-1870 : A Short History with Documents, Boston, Massachusetts, Bedford / St. Martin's (réimpr. 2019) (1re éd. 2000), 221 p. (ISBN 9780312101442, OCLC 45133604, lire en ligne),
  • Helen LaKelly Hunt, Faith and Feminism : A Holy Alliance, New York, Atria Books (réimpr. 2007, 2014) (1re éd. 2004), 208 p. (ISBN 9780743483728, OCLC 55286763, lire en ligne), p. 69-85,

Essais et biographies

Articles anglophones

  • « Lucretia Mott's Birthday », Advocate of Peace (1847-1884), New Series, vol. 15, no 1,‎ , p. 7 (1 page) (lire en ligne),
  • Mary R. Beard, « Lucretia Mott », The American Scholar, vol. 2, no 1,‎ , p. 4-12 (9 pages) (lire en ligne),
  • N. Orwin Rush, « Lucretia Mott and the Philadelphia Antislavery Fairs », Bulletin of Friends Historical Association, vol. 35, no 2,‎ , p. 69-75 (7 pages) (lire en ligne),
  • Mary Ormsbee Whitton, « At Home with Lucretia Mott », The American Scholar, vol. 20, no 2,‎ , p. 175-184 (10 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Dana Greene, « Quaker Feminism : The Case of Lucretia Mott », Pennsylvania History: A Journal of Mid-Atlantic Studies, vol. 48, no 2,‎ , p. 143-154 (12 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Lisa Pace Vetter, « "The Most Belligerent Non-resistant": Lucretia Mott on Women's Rights », Political Theory, vol. 43, no 5,‎ , p. 600-630 (31 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Ellen M. Ross, « "Everything Depends Upon Going to the Root of the Matter and Speaking of Radical Principles": Lucretia Mott (1793-1880) on Peace and the Transforming Power of Love », Quaker History, vol. 106, no 2,‎ , p. 1-29 (29 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Ikuko Asaka, « Lucretia Mott and the Underground Railroad: The Transatlantic World of a Radical American Woman », Journal of the Early Republic, vol. 48, no 4,‎ , p. 613-642 (30 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),

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