Pteromys momonga
Polatouche du Japon, Écureuil volant nain du Japon, Momonga
LC18701 : Préoccupation mineure
Le polatouche du Japon (pteromys momonga), également désigné sous le nom d’écureuil volant nain du Japon, ou encore sous son appellation japonaise de momonga (摸摸具和 ; 飛鼠 ), est une espèce de rongeurs de la famille des sciuridae, du genre ptéromys. Avec le pétauriste du Japon (Petaurista leucogenys), il fait partie des deux espèces d’écureuils volants endémiques du Japon.
En japonais, le terme momonga, est une appellation vernaculaire pour désigner les espèces de la tribu des pteromyini, les « vrais » écureuils volants. L’espèce est plus précisément désignée sous le nom de nihon momonga (ニホンモモンガ),
Taxonomie
Bien que partageant le même nombre de chromosomes avec le polatouche de Sibérie (Pteromys volans), leur caryotype diffère significativement en raison d’inversions péricentriques et de fusions chromosomiques[1].
Certains auteurs distinguent plusieurs sous-espèces selon la région au sein de l’archipel Japonais :
- Pteromys momonga amygdali (Thomas) pour la population de Honshū (préfecture d'Aomori à Nara).
- Pteromys momonga interventus (Kuroda) pour la population de San'indō.
- Pteromys momonga T. et S. pour la population de Kyūshū[2].
Description
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/5d/Pteromys_momonga_fauna_japonica.jpg/220px-Pteromys_momonga_fauna_japonica.jpg)
Le polatouche du Japon mesure entre 14 et 20 cm de longueur pour un poids compris entre 150 et 200g[3]. Sa queue aplatie, mesure entre entre 10 et 14 cm, lui sert de gouvernail lorsqu'il plane. Son pelage est gris-brun sur le dos et blanc sur le ventre. Ses yeux sont particulièrement grands, ce qui lui confère une excellente vision nocturne[4].
Comme les autres espèces d’écureuils volants, il possède un patagium, une membrane de peau tendue entre ses poignets et ses chevilles, qui lui permet de planer d’arbre en arbre sur des distances pouvant atteindre une trentaine de mètres de longeur[5].
Répartition
Cette espèce de polatouche, comme son nom l’indique est endémique de l’archipel japonais, sur les îles de Honshū, Shikoku et Kyūshū[6],[7]. Il est cependant absent de l’île d’Hokkaidō, où l’on trouve le polatouche de Sibérie, une autre espèce du genre pteromys.
Mode de vie
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Pteromys_momonga_by_OpenCage.jpg/220px-Pteromys_momonga_by_OpenCage.jpg)
Habitat
On trouve le polatouche du Japon principalement dans les forêts mixtes de subalpines entre 500 et 1 500 mètres d’altitude[8]. Il niche dans les cavités des arbres, les intersections entre les branches et les troncs, et peut tapisser son nid de mousses et de lichens[9]. Il préfère nicher dans les conifères, tels que le pin et l'épicéa, plutôt que dans les arbres au feuillage épais[10].
Activité
Le momonga est un mammifère aux mœurs nocturnes et passe la journée caché dans des cavités creusés dans les troncs d’arbres. Son régime alimentaire se constitue de graines, de fruits, de feuilles, de bourgeons et d’écorces[11].
Lorsqu’il plane, il utilise sa queue pour diriger sa trajectoire et peut effectuer de légères corrections en vol[8]. En cas de danger, il reste immobile contre le tronc des arbres, se camouflant dans l’écorce grâce à son pelage[4].
Il est la proie de nombreux carnivores tel que le putois itatsi, la martre du Japon, ou encore des rapaces nocturnes. Pour leur échapper, il sort rapidement de son nid au crépuscule et se cache immédiatement dans les branches[7].
Comportement social et reproduction
Menant généralement une vie solitaire[7], il est parfois observé en groupe de quatre ou cinq individus sur un même arbre. Ces groupes, sont généralement constitués exclusivement d’individus de même sexe, sauf au moment de la reproduction[6].
La période de reproduction a lieu deux fois par an, entre mai et juillet, avec une gestation d'environ quatre semaines. Les portées comptent généralement deux à trois petits, mais peuvent en contenir jusqu'à cinq[6]. Le sevrage a lieu vers six semaines[6]. Les jeunes deviennent indépendants vers l’âge de deux mois[4].
Notes et références
- ↑ (en) Oshida, T.; Yanagawa, H.; Tsuda, M.; Inoue, S.; Yoshida, M.C., « Comparisons of the banded karyotypes between the small Japanese flying squirrel, Pteromys momonga and the Russian flying squirrel, P. volans », Caryologia, vol. 53, no 2, , p. 133–140 (DOI 10.1080/00087114.2000.10589188)
- ↑ (ja) 岡田, 日本の動物分類, 岩波書店, , p. 679
- ↑ (en) Watkins, Tracy, « Pteromys Momonga », sur Animal Diversity Web (consulté le )
- (ja) Imaizumi, Yoshinori, « ニホンモモンガの形態と生態 », 哺乳類研究, vol. 9, , p. 1–12
- ↑ (ja) Ando, Motokazu; Shiraishi, Satoshi, « ニホンモモンガの滑空行動の研究 », 哺乳類科学, vol. 41, , p. 15–23
- (en) Ronald M. Nowak, Walker's Mammals of the World, Johns Hopkins University Press, , 1297 p. (ISBN 0-8018-5789-9)
- 小宮輝之「ニホンモモンガ」『日本の哺乳類』 11巻(増補改訂版)、学習研究社〈フィールドベスト図鑑〉、2010年2月16日(原著2002年3月29日・初版発行)、76頁。ISBN 978-4054013742。
- (ja) Fujita, Ryo, « 日本のモモンガ属の分布と生息環境 », 森林動物学研究, vol. 27, , p. 22–30
- ↑ (ja) Kei Suzuki, Tatsuki Shimamoto, Yoko Takizawa, Hiromi Kamigaichi, Motokazu Ando, Hisashi Yanagawa, « 丹沢山地におけるニホンモモンガの営巣木の特徴 », 哺乳類科学, vol. 51, no 1, , p. 65–69 (DOI 10.11238/mammalianscience.51.65)
- ↑ (ja) Kei Suzuki, Tatsuki Shimamoto, Yoko Takizawa, Hiromi Kamigaichi, Motokazu Ando et Hisashi Yanagawa, « 丹沢山地におけるニホンモモンガPteromys momongaの営巣木の特徴 », 哺乳類科学, vol. 51, no 1, , p. 65–69 (DOI 10.11238/mammalianscience.51.65)
- ↑ (en) Shiraishi, Satoshi; Uchida, Teru Aki; Ando, Motokazu, « Feeding Behaviour of Three Species of Squirrels », Behaviour, vol. 95, nos 1–2, , p. 76–86 (DOI 10.1163/156853985X00055)